Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de Dasola

Le blog de Dasola
Archives
Derniers commentaires
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

9 janvier 2013

6ème bloganniversaire

Sixième anniversaire du blog de dasola, et pan! Les statistiques doivent pleuvoir... Mais c'est plus pratique à faire par année civile. Je (ta d loi du cine) vais donc décortiquer l'année écoulée.

En 2012, sur 107 films vus par dasola, 91 films ont donné lieu à 63 billets sur le blog de dasola et ont généré 953 commentaires (je ne compte pas le billet "bilan 2011" - il n'y a pas eu en 2012 de réponse à des "tags cinéma"). Dans cette catégorie générale "Cinéma", certains films ressortent des tags "Film d'animation" (3) ou "Dessin animé" (3). En tant que lecteur-témoin privilégié, je ne peux que constater qu'il devient rarissime que dasola rédige un billet sur les films vus (ou le plus souvent revus) en DVD (1 seul en 2012), alors qu'il y aurait bien matière [ah, la quasi intégralité de la "saga" James Bond...]. Et ne vous inquiétez pas, j'ai pensé à extourner le billet "Ta d loi du cine" de ces statistiques. Pour les livres, dasola ne tient pas un décompte précis des ouvrages qu'elle lit; en tout cas, sur son blog, elle en a chroniqué 60 dans 40 billets qui ont donné lieu à 614 commentaires. Par ailleurs, 5 billets concernaient aussi (ou uniquement) des bandes dessinées (7 albums). Deux autres billets sont signés "Ta d loi du cine", mais une chronique a aussi été glissée par icelui dans un billet signé Dasola... (total: 1 livre et 3 BD). Je complète en signalant que, sur le total des 119 billets, pour les "petites" catégories, les chiffres 2012 sont: "Acteur/actrice", 1 billet (13 com'); "Divers - culture", 5 billets (88 com'); "Humeur", 4 billets (192 com'); "Télévision", 1 billet (25 com'); "Théâtre", 1 billet (13 com'); "Réalisateur", 0. Je peux noter que depuis 6 ans, les billets "Anniversaire", "Centaine de billets" ou "Voeux de nouvelle année" sont catégorisés des fois en "Humeur", des fois en "Divers/Culture"... Enfin, seuls 83 commentaires concernent des billets des années précédentes - ce doit donc être une illusion que de penser que les lecteurs sont intéressés par tout ce qui a pu être rédigé "par le passé" sur le blog qu'ils visitent? Réactions à l'actualité cinématographique, ou de sortie en DVD, ou de parution en librairie...?

Les 2040 commentaires reçus en 2012 émanent de 277 personnes, dont 147 "fidèles" (ayant déjà un nombre de commentaires supérieur ou égal à 5) ayant acquis ce statut antérieurement, et 28 qui sont devenus "fidèles"au cours de cette année même (dont 10 qui avaient aussi fait leur 1er commentaire en 2012). J'avais l'intuition que les commentaires "cinéma" émanaient plutôt des blogueurs "cinéma" et les commentaires "livres" des blogueuses correspondantes, mais c'est beaucoup plus nuancé que cela... Certain(e)s suivent manifestement "le blog de dasola" et pas seulement telle ou telle catégorie de billet, même en rédigeant sur leur propre blog de manière "spécialisée". Voici d'ailleurs le comptage, à ce jour, de la colonne de droite: 42 sont des blogs catégorisés "Cinéma", 73 des blogs "Livres", 55 des blogs "Divers - Culture" [par exemple, ils parlent de films ET de livres...]; 65 sont "en pause" (définitive ou non?), 9 ont cessé de rendre les commentaires à dasola, et 26 blogs n'existent même plus. Mais on a parfois la joie de voir réapparaître des "personnes" sur la Toile: je pense, en ce qui concerne les événements récents, à Gérard Rocher, qui est en train de remettre en ligne ses archives sur le blog d'Armelle, ou à Zogarok (ex-Pinksataniste).

Pour trouver de nouveaux "correspondants", en ce qui concerne la "prospection" de nouveaux blogs, voici ce que ça a donné en 2012: sur un total de 610 blogs qui n'avaient pas encore commenté "le blog de dasola" (dont les 3/5 avaient déjà été visités antérieurement par dasola), 37 sont venus (parfois des semaines ou des mois après [2 en 2013, par exemple]) déposer un commentaire chez dasola suite à celui fait chez eux. 124 ont été exclus de la liste de ceux à lui rappeler régulièrement (3 devaient lui être reproposés quelques mois plus tard), et 22 n'étaient plus actifs ou n'autorisaient plus les commentaires. D'autres commentateurs sont venus, soit parce que visités les années antérieures (par exemple, 16 avaient été visités en 2011 - mais certains l'ont aussi été de nouveau en 2012, surtout ceux de début 2011!), soit "spontanément" (en ayant découvert le blog de dasola via un autre blog, comme parfois signalé dans leur commentaire). J'ai donc pu compter en 2012 un total de 98 nouveaux commentateurs, dont 17 sans blogs (mais avec 10 qui sont désormais "fidèles", comme déjà dit). C'est plus faible que toutes les années antérieures (108 dont 8 en 2011; 165 dont 29 en 2010; 202 dont 32 en 2009 - année la plus faste; 198 dont 28 en 2008; 114 dont 22 en 2007). Le blog de dasola serait-il passé d'une logique de flux à une logique de stock (de commentateurs..)?

Je vais donner un aperçu spécial sur le nombre de commentaires entre le 1er et le 8 janvier 2012: 89 commentaires par 64 personnes (dont dasola qui a fait 2 réponses à des commentaires, et un seul blogueur qui n'est pas encore devenu "fidèle" à ce jour - un seul autre ne l'était pas encore et l'est devenu par son premier commentaire de 2012, qui était son 5ème chez dasola). 23% du total des visiteurs de l'année étaient donc déjà venus en 8 jours. On peut sans doute analyser que c'est justement la grosse période des voeux où beaucoup de blogueurs échangent des voeux de bonne année avec les blogs qu'ils aiment bien fréquenter? Le nombre de commentaires reçus varie de 1 jusqu'à 6 par personne (un certain nombre en ont fait 2, 3 ou 4 en 8 jours, sur des billets de l'année précédente parfois). Et du coup, cela me permet - ça peut être intéressant, pour faire des prévisions (?) - de comparer avec les autres années. Voyons donc comment a démarré 2013 (1er au 8 janvier inclus, pour comparer): 107 par 77 personnes (dont 68 déjà "fidèles"). Et pour les années précédentes: entre le 1er et le 8 janvier 2011, ce nombre avait été de 110 commentaires, par 81 personnes, sur un total de 291 personnes venues pendant l'année (28%). Du 1er au 8 janvier 2010: 108 commentaires par 78 personnes (pour un total de 348 commentateurs différents). 01/01/2009-08/01/2009: 78 commentaires par 54 personnes (323 personnes venues en 2009 au total). 01-08/01/2008 (juste avant le 1er bloganniversaire de dasola): 25 commentaires par 22 personnes (254 personnes venues cette année-là).

Je mentionnerai encore les chiffres nécessaires, à ce jour, pour rentrer dans les différents "Top 50": billets les plus commentés => au moins 27 commentaires [total de ces 52 billets = 1958, sur les 11 864 commentaires des 1118 billets du blog] (il n'y reste plus qu'un billet de 2007, mais encore 6 de 2008 et 5 de 2009, plus d'une dizaine chacune pour ceux des années 2010, 2011 et 2012, et déjà... 2 pour 2013!; et je relèverai aussi que, dans le "top 10", un seul billet autre que "bloganniversaire", "bilan année cinéma" ou "xème centaine de billets" figure, celui sur le film "Le discours d'un roi"); commentateurs fidèles les plus prolifiques en commentaires => au moins 55 commentaires; journées les plus fertiles en commentaires => au moins 16 commentaires (sur 2191 journées depuis la création du blog - à noter que ces 50 "jours de dasola" représentent désormais + de 1000 commentaires).

Pour finir, le "top 10" des commentateurs/trices en 2012 est: Aifelle (85, blog en "Divers - culture"), Dominique [A sauts et à gambades] (84, "Livres"), Maggie (69, "Livres"), Rock07 (57 - 1er commentaire en 2012, "Cinéma"), Alex (56, "Divers - culture"), Alain [le ciné d'] (53, "Cinéma"), Alex mot-à-mots (49, "Livres"), Keisha (40, "Livres"), Wilyrah (38, "Cinéma"), Lystig (36, "Livres"). Je ne mets pas leurs liens, ils figurent dans la colonne de droite.

Et - allons! - la prochaine fois, j'essayerai de faire des tableaux synthétiques...

PS: Dasola me demande de préciser qu'elle remercie tous ses blogueurs pour tous leurs commentaires.

PS2: ceux qui, par le plus grand des hasards, seraient intéressés par (re)lire les autres billets "statistiques" passés peuvent les trouver facilement via le tag "Vie du blog".

7 janvier 2013

Argo - Ben Affleck / Jack Reacher - Christopher McQuarrie

Voici deux films américains que j'ai vus pendant les vacances de Noël et qui se laissent voir agréablement.

Le premier, Argo de Ben Affleck, s'inspire de faits réels. En novembre 1979, en Iran, après la fuite de Shah aux Etats-Unis, l'ambassade des Etats-Unis avait été prise d'assaut par les Iraniens. Nous étions en pleine révolution islamique avec l'imam Khomeiny. Six ressortissants américains employés de l'Ambassade américaine à Téhéran arrivent à s'échapper et partent se réfugier au consulat du Canada. La CIA tente une opération pour les exfiltrer, l'opération "Argo", du nom d'un film qui ne verra jamais le jour. Je vous laisse découvrir comment Hollywood a aidé la CIA et comment une coopération intelligente entre deux pays (USA et Canada) a porté ses fruits. Ben Affleck qui interprète aussi le rôle principal est excellent dans son rôle d'agent de la CIA parti sauver ses compatriotes. C'est un film sans esbrouffe, bien mené et passionnant. Il rencontre un joli succès mérité. Il ne faut pas oublier que, historiquement, les autres employés de l'ambassade sont restés otages plus d'un an, et n'ont été libérés par l'Iran qu'en janvier 1981, après l'élection de Reagan qui a succédé au Président Carter.

Le second film, Jack Reacher de Christopher McQuarrie (scénariste entre autre de l'excellent Usual suspects de Bryan Singer), est adapté d'un roman de Lee Child (je n'ai encore rien lu de cet écrivain). Jack Reacher, ancien membre de la police militaire américaine, est un héros récurrent de plusieurs de ses romans. C'est Tom Cruise (qui n'apparaît pas tout de suite à l'écran) qui interprète ce personnage énigmatique et insaisissable (au sens propre comme au figuré). En Pennsylvanie, sur la côte Est des Etats-Unis, un "sniper" tue de manière délibérée au fusil de précision cinq personnes (quatre femmes et un homme). James Barr, un ancien Marine, est rapidement appréhendé. Sur le point d'être jugé et condamné à la peine capitale, il demande à son avocate que Jack Reacher fasse quelque chose. Le film dure 2H10 mais on ne voit pas le temps passer. L'histoire est un peu cousue de fil blanc avec des "méchants" très méchants (mention spéciale à Werner Herzog dans le rôle du "Zec"), un "traître" (dont on ne connaîtra pas vraiment les motivations) et une jolie avocate qui se donne du mal pour innocenter son client. Et Jack Reacher se bat bien. Il y a une très belle scène nocturne de poursuite en voiture. Sinon, le bémol que j'émettrais est que ce film promeut l'auto-défense puisque Jack Reacher fait justice lui-même.

4 janvier 2013

Mes top et "flop" cinéma 2012

Comme les années précédentes, je voulais établir un top de 20 (vingt) films vus, aimés et commentés sur les 107 (cent sept) que j'ai vus en 2012. Je me rends compte que j'ai eu davantage de mal à trouver vingt films dignes d'intérêt qu'à lister ceux que je n'ai vraiment pas appréciés (et je ne les ai pas tous cités).

Mes films préférés, dans le désordre:

Skyfall de Sam Mendes : du lourd, du bon, du distrayant, que demander de plus?

Amour de Michael Haneke : dur, mais Emmanuelle Riva est sensationnelle.

Royal Affair de Nikolaj Arcel : beau à regarder et une histoire intéressante et méconnue.

Les adieux à la reine de Benoît Jacquot : pour l'envers du décor de Versailles et des actrices bien mises en valeur.

Elena d'Andreï Zvyagintsev : remarquable dans la narration. Une vision de la Russie qui fait froid dans le dos.

Dix hivers à Venise de Valerio Mieli pour Venise l'hiver loin des sentiers battus.

Ernest et Célestine de Stéphane Aubier et Vincent Patar car l'histoire est charmante sans être jamais niaise.

Les nouveaux chiens de garde de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat : édifiant, tout le monde devrait le voir.

La taupe de Tomas Alfredson : passionnant, un film qui prend son temps. J'avoue avoir calé à la lecture du roman que je n'ai pas terminé.

El Chino de Sebastian Borensztein : sympathique comédie argentine avec Ricardo Darin et son beau regard bleu.

Margin call de J. C. Chandor pour s'instruire sur la crise financière de 2008. Edifiant.

Barbara de Christian Petzhold : un très beau portrait de femme.

God Bless America de Bobcat Goldthwait : j'aime ce style de film qui tire sur tout ce qui bouge.

Moonrise Kingdom de Wes Anderson : attachant

Le grand soir de Gustave Kervern et Benoît Delépine : le tandem Dupontel/Poelvoorde fait des merveilles.

Frankenweenie de Tim Burton : visuellement très beau et j'ai beaucoup aimé l'histoire

Starbuck de Ken Scott : ce film québecois donne la pêche.

Les enfants de Belle Ville d'Asghar Farhadi : il était temps que ce film de 2004 sorte enfin.

Summertime (The Dynamiter) de Matthew Gordon : les acteurs non professionnels sont épatants.

La vie sans principe de Johnny To : assez jubilatoire

Je sais que j'en ai oublié quelques-uns mais j'ai fait des choix.

 

Dans les "flops" à éviter, je citerais:

Associés contre le crime de Pascal Thomas : du grand n'importe quoi avec Catherine Frot et André Dussolier qui se demandent pourquoi ils ont accepté de tourner ce film.

Sherlock Holmes (II) de Guy Ritchie : moins bien que le premier.

The Deep Blue Sea de Terence Davies : vraiment pas ma tasse de thé malgré la présence de Rachel Weisz.

Adieu Berthe de Bruno Podalydès : une comédie pas drôle.

Bowling de Marie-Castille Mention-Schaar : souffre d'un manque évident de scénario et réalisation.

Mains armées de Pierre Jolivet : quelle déception!

To Rome with love de Woody Allen : qu'est-il arrivé à Woody?

Paris-Manhattan de Sophie Lellouche : est-ce un film?

Avengers de Joss Whedon : quel boucan!

Terri d'Azazel Jacobs : bof!

Killer Joe de William Friedkin : malsain, j'ai fais un rejet surtout vis-à-vis de Matthew McConaughey.

Detachment de Tony Kaye : vraiment pas terrible surtout scénaristiquement parlant. Pas de billet.

Cornouaille d'Annie Le Ny : je n'ai pas compris ce que voulait nous raconter la réalisatrice. Pas de billet.

Madame Solario de René Féret : il paraît que le roman introuvable aujourd'hui est très bien. Ce n'est pas forcément le cas du film (à mon avis). 

Paperboy de Lee Daniels : même sentiment que pour Killer Joe. Pas de billet, une phrase...

Cogan d'Andrew Dominik, trop bavard et des affèteries dans la réalisation. Je me suis ennuyée. Pas de billet.

Faust d'Alexandre Sokourov : un pensum, je n'ai pas écrit de billet.

A l'aveugle de Xavier Palud : une idée de Luc Besson... Pas de billet.

Bullhead de Michael R. Roskam : je n'ai pas écrit de billet, film éprouvant.

La grammaire intérieure de Nir Bergman : je n'ai pas compris grand-chose et je n'ai pas écrit de billet.

1 janvier 2013

Mes meilleurs voeux pour 2013

Après une année 2012 pas forcément très exaltante (sur le plan cinéma notamment) qui a néanmoins passé à toute allure, je vous souhaite une très bonne année 2013 pour vous tous et vos proches avec des projets, des attentes récompensées, une bonne santé et tout ce que vous pouvez désirez. Et j'espère que mes fidèles blogueuses et blogueurs seront encore au rendez-vous.

29 décembre 2012

Certaines n'avaient jamais vu la mer - Julie Otsuka

 P1030316

Je ne peux pas dire que ce roman ait été le coup de coeur attendu bien que ce fut le cas pour beaucoup d'autres blogueuses(eurs). Ma déception fut à la hauteur de mon attente. Et pourtant Julia Otsuka nous conte une tragédie qui ne peut qu'émouvoir. C'est l'emploi du "nous" collectif qui m'a gênée. Ce choeur de femmes japonaises m'a très peu touchée. Pendant 140 pages, on nous raconte le destin de plusieurs centaines de Japonaises. Après la première guerre mondiale, au début des années 20, des jeunes Japonaises âgées de 13 ans (!) à 30 ans quittent le Japon pour l'Amérique par bateau. Elles vont se marier en arrivant (elles ont été "vendues" par leur famille) à des Japonais qu'elles n'ont jamais vus auparavant. En peu de phrases, Julia Otsuka décrit les étapes de la vie de ces femmes déracinées et soumises, parfois violées (le soir des noces), pas très bien traitées en général, qui savent à peine parler anglais au bout de toute ces années. Après Pearl Harbour, le 6 décembre 1941, leur vie bascule dans une sorte de "Nuit et Brouillard": emmenées dans des sortes de camps d'internement, on perd leur trace.
Sur ce segment d'histoire, les Japonais aux Etats-Unis dans les années 40, je vous conseille un très bon film avec Dennis Quaid de 1990: Bienvenue au Paradis (Come See the Paradise) d'Alan Parker. C'est l'histoire d'un Américain, marié à une Japonaise, qui va tout faire pour la retrouver quand elle sera emmenée dans un camp dans les années 40.

Lire les billets enthousiastes de Dominique, Kathel, Yv et Philisine Cave, ainsi que ceux plus mitigés de Theoma et Une comète.

26 décembre 2012

Occupe-toi d'Amélie - Georges Feydeau

Mon ami et moi sommes allés au théâtre de la Michodière à Paris voir Occupe-toi d'Amélie, pièce légère de Georges Feydeau que je n'avais jamais vue. A la fin du XIXème siècle, Amélie, une femme entretenue, "une cocotte" comme on les appelait, prend la vie du bon côté et vit dans l'opulence entre son amant en titre, son père et même son frère. L'intrigue principale est qu'Amélie va se retrouver au milieu d'un imbroglio conjugal. Pour rendre service, elle accepte d'épouser un homme qui doit faire un bel héritage (qu'il ne peut toucher que s'il se marie). Pour pimenter le tout, s'ajoute un personnage de Slave très entreprenant qui aimerait bien mettre Amélie dans son lit. La mise en scène de Pierre Laville est trépidante, par exemple la scène du lit dans l'obscurité (je vous laisse la découvrir). Hélène de Fougerolles interprète une charmante Amélie et est bien entourée par des comédiens comme Jacques Balutin et Julia Duchaussoy. Les décors et costumes ajoutent à la qualité de ce spectacle idéal pour cette fin de l'année. Néanmoins, il faut noter que les places sont chères (plus de 40 euros à l'orchestre) et que le public n'est pas jeune (tout au moins, c'était le cas le dimanche où nous y avons été). Petite anecdote en passant: quand nous nous sommes installés à nos places, j'ai constaté qu'une dame devant nous était haut perchée en nous empêchant de bien voir la scène. Et en effet, elle s'était assise sur son sac. On lui a demandé de l'enlever, ce qu'elle a fait avec réticence (elle-même trouvait qu'elle était gênée par les gens de devant). Elle faisait partie d'un groupe de personnes du 3ème âge venues nombreuses pour assister à la représentation.

***************************************************************************************************************************

Je profite de ce billet pour vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d'année et espère que vous ne soyez pas trop seuls pendant cette période que tout le monde n'apprécie pas.

 

0143384001241105958

23 décembre 2012

Un pied au paradis - Ron Rash / Nous avons toujours vécu au château - Shirley Jackson

 Voici deux romans policiers très différents qui méritent toute votre attention.

P1030318

Après Serena, Un pied au paradis est le deuxième roman de Ron Rash que je lis (Livre de poche, 300 pages). Ce roman à plusieurs voix est vraiment bien construit: cinq personnes plus ou moins impliquées dans un meurtre s'expriment l'une après l'autre. Au début des années 50, dans un comté rural des Appalaches du sud, sur une ancienne terre Cherokee, Holland Winchester est mort (sa mère en est sûre). Et, en effet, le shérif Will Alexander, le couple Holcombe, Amy puis son mari Billy, et Isaac leur fils (quelques années plus tard), et enfin l'adjoint du shérif font le récit de ce tragique événément avant, pendant et après (Holland a été tué d'une balle dans la poitrine). En arrière-plan, se greffe le fait que les fermes et les champs alentour où se déroule l'histoire (qui s'étire sur 18 ans) vont être recouverts par une immense retenue d'eau. Tout doit et va disparaître. Plus qu'un roman policier, c'est un beau drame psychologique très humain que je vous conseille. Je ne vais pas tarder à lire le 3ème roman de Ron Rash paru en français, Le monde à l'endroit. Lire les billets d'Aifelle, de Dominique, de Kathel, de Ys, de liliba, de Claude le Nocher.

 

P1030317

Nous avons toujours vécu au château de Shirley Jackson (Editions Rivages/Noir, 235 pages) pourrait aussi s'intituler "L'Antre de la folie". Quelque part aux Etats-Unis, deux soeurs, Constance (Connie) Blackwood, 28 ans, et Mary Catherine (Merricat) Blackwood, 18 ans, vivent dans une vieille et grande demeure au milieu d'un parc avec un oncle impotent appelé Julian. Tous les autres membres de la famille sont morts empoisonnés à l'arsenic il y a déjà quelque temps. Toute l'histoire est narrée à la première personne par Merricat qui a une façon bien à elle de dire et décrire des choses que l'on devine assez horribles. Et pourtant, elle emploie un ton très neutre. Le roman se termine en point d'interrogation dans un décor dévasté par un incendie. C'est plus un conte fantatisque qu'un vrai roman policier. J'ai appris que Shirley Jackson (1916-1965) était l'auteur du roman "La maison hantée" que Robert Wise a porté à l'écran en 1963 sous le titre La maison du diable, (The Haunting en VO): film qui existe en DVD et que je vous conseille absolument. Pour vous donner une idée du style de récit, voici les premières lignes de ce roman: "Je m'appelle Mary Katherine Blackwood. J'ai dix-huit ans et je vis avec ma soeur Constance. J'ai souvent pensé qu'avec un peu de chance, j'aurais pu naître loup-garou, car à ma main droite comme à la gauche, mon index est aussi long que le majeur, mais j'ai dû me contenter de ce que j'avais. Je n'aime pas me laver, je n'aime pas les chiens, et je n'aime pas le bruit. Mais j'aime bien ma soeur Constance, et Richard Plantagenêt, et l'amanite phalloïde, le champignon que l'on appelle le calice de la mort. Tous les autres membres de ma famille sont décédés." Roman très particulier (un peu daté) que j'ai apprécié.

20 décembre 2012

Amour - Michael Haneke

Préparée psychologiquement, j'ai enfin vu Amour de Michel Haneke, Palme d'or du dernier festival de Cannes. C'est un film que l'on peut trouver éprouvant mais je l'ai apprécié pour son interprétation et pour la distanciation que met le réalisateur entre nous et ce qui se passe à l'écran, afin de nous permettre de suivre l'intimité d'un couple face à la maladie, sans que cela tombe dans le voyeurisme et le larmoyant. Georges et Anne forment un duo indissociable jusqu'au bout. Tout le film se passe dans un lieu dont on sort jamais: l'appartement du couple où trône un piano. Anne donnait des cours de piano. Un jour, au petit déjeuner, elle semble "absente": Anne vient d'avoir une attaque. Paralysée du côté droit, sa santé va empirer. Comme l'a écrit Cocteau dans les dialogue additionnels des Dames du bois de boulogne de Robert Bresson (film de 1945 que je vous recommande), il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Dans Amour, il n'y a que cela, des preuves d'amour: des gestes, des attitudes très touchants de la part de Georges, cet homme et époux qui fait ce qu'il peut pour soulager sa femme, jusqu'à l'acte final. Ce couple s'isole du monde, ne voulant la pitié de personne. Dans une scène, Georges dit à sa fille, venue lui rendre visite, que ce qui se passe ne la regarde en rien. Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant sont exceptionnels dans les rôles de Georges et Anne. On a vraiment l'impression qu'ils vivent ensemble depuis très longtemps. Je trouve que le film a mérité sa Palme d'or.

17 décembre 2012

Le serment des cinq Lords - Yves Sente et André Juillard / Le magasin des suicides - Olivier Ka et Domitille Collardey

 

P1030306

Dans Le serment des cinq Lords, nous retrouvons bien entendu Blake et Mortimer. L'histoire se passe entièrement en Angleterre en général et dans le musée Ashmolean à Oxford en particulier. Et il y a une nouveauté de taille par rapport aux "suites" précédentes: l'absence d'Olrik, l'ennemi juré de nos deux héros. Néanmoins, on peut noter la présence d'un personnage ayant réellement existé: Thomas Lawrence alias Lawrence d'Arabie, qui fait partie intégrante de l'intrigue, bien que mort avant que l'histoire commence. Il s'agit d'une histoire de trahison. Les cinq lords du titre, qui ont été des fans de Lawrence, vont être assassinés l'un après l'autre. Je dirais que l'histoire est gentillette. On est à nouveau très loin de l'univers apocalyptique d'Edgar P. Jacobs. Cela se laisse lire mais cet album paru aux éditions Blake et Mortimer (64 pages) n'est pas inoubliable.

 

P1030307

Après avoir bien apprécié le film d'animation de Patrice Leconte adapté du roman Le magasin des suicides de Jean Teulé, j'ai lu la BD d'Olivier Ka et Dimitille Collardey parue aux éditons Delcourt (c'est un cadeau de mon ami). Je dois dire que, bien que l'histoire soit proche du film (je n'ai toujours pas lu le roman), le graphisme, le décor, le dessin, la perspective n'ont rien à voir. J'ai été frappée par le nombre de desssins en contreplongée pour montrer l'intérieur du magasin et ses occupants à différents endroits en même temps. Le dessin, les couleurs sont plus ternes que dans le film. En revanche, il semble que la fin assez triste est similaire au roman. J'ai trouvé intéressant de lire la BD après avoir vu le film: deux visions très différentes pour une même histoire. J'avoue avoir préféré le film, plus coloré que la BD.

14 décembre 2012

Ernest et Célestine - Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier

Ernest et Célestine: pour résumer, allez voir ce film charmant d'une heure dix-neuf, bien fait, intelligent, qui n'est jamais niais. Il délivre un beau message: cohabitons tous en bonne intelligence. C'est une leçon de tolérance. Ernest, ours-orchestre à ses heures, vit de façon marginale dans une petite maison au sommet d'une colline, loin de ses congénères. En fouillant une poubelle pour chercher de la nourriture, il rencontre Célestine, une charmante souricette. Orpheline, douée pour le dessin, elle est chargée comme d'autres de son espèce de trouver des dents qui seront taillées en incisives pour remplacer les dents usées des rats. Tous ces rongeurs ont peur des grands "méchants" ours. Les ours vivent en surface alors que les rats et les souris se sont appropriés le monde souterrain. Je vous laisse découvrir les péripéties qui égrènent ce film. Le rythme du film est soutenu et bénéficie de dialogues écrits par Daniel Pennac. J'avoue que, jusqu'à ce que je voie le film, je n'avais jamais entendu parler des albums dessinés par Gabrielle Vincent (1929-2000). Les histoires d'Ernest et Célestine ont été publiés entre 1982 et 2004 aux éditions Casterman. Je compte bien en lire quelques-unes. Voici quelques photos que j'ai prises dans le dossier de presse en ma possession.

P1030315

P1030314

P1030313

P1030312

Je terminerai en disant que j'ai vu ce film, sorti avant-hier mercredi 12 décembre 2012, dans une salle composée uniquement d'adultes qui étaient aussi enchantés que moi. Film à voir seul ou en famille.

11 décembre 2012

Piazza Fontana - Marco Tullio Giordana

J'ai eu l'occasion de voir en avant-première il y a quelques semaines Piazza Fontana, dont le titre original est "Romanzo di una strage" (Roman d'un massacre), en présence du réalisateur. Le film est depuis sorti dans quelques salles à Paris depuis le 28 novembre 2012. Piazza Fontana à Milan est tristement célèbre pour avoir été le lieu d'un attentat à la banque agricole située sur cette place. Le bilan fut lourd: 16 morts et plusieurs dizaines de victimes. Ce massacre eut lieu le 12 décembre 1969, il y a tout juste 43 ans. A cette époque, l'Italie était politiquement instable et la peur du communisme était omniprésente. Des groupuscules de gauche furent accusés d'avoir commis cet acte barbare alors qu'il s'avère que cet attentat a été commis par l'extrême-droite. Mais à ce jour, les coupables n'ont toujours pas été identifiés. Piazza Fontana de Marco Tullio Giordiana se compose d'une suite de séquences avec comme point de départ l'attentat. De nombreux personnages ayant existé nous sont présentés, comme Luigi Calabresi, l'inspecteur qui a été chargé de l'enquête, et Luigi Pinelli, militant de gauche qui s'est défenestré pendant un interrogatoire (il semble qu'il ne s'est pas défenestré tout seul). La reconstitution assez minutieuse de ces événements m'a beaucoup intéressée. C'est plus un téléfilm qu'un film mais je vous le conseille, car c'est bien joué et il donne envie de se pencher sur ce moment de l'histoire de l'Italie dont je n'avais pas entendu parler (j'étais trop jeune) et qui a donné naissance, en partie, au mouvement des Brigades Rouges. A la fin de la séance, Marco Tullio Giordana qui parle assez bien le français nous a livré quelques anecdotes, et en particulier le fait qu'il vivait à Milan à l'époque de l'attentat et qu'il a rencontré, avant de réaliser le film, des personnes très liées à ces évenéments, en particulier les deux épouses de Calabresi et Pinelli.

8 décembre 2012

Le dernier Lapon - Olivier Truc

P1030311

Je viens de terminer Le dernier Lapon (Editions Metailié Noir, 452 pages) d'Olivier Truc (qui est journaliste). J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre au tout début. Mais au fur et à mesure, je me suis intéressée aux personnages qui évoluent dans des conditions extrêmes. En effet, j'ai découvert (un peu) les us et coutumes des Samis qui vivent sur un territoire de 400 000 km2 que se partagent la Suède, la Norvège, la Finlande et un peu la Russie. Le roman se déroule entre le 10 janvier et le 28 janvier de nos jours. Le 10 janvier est une date importante, car c'est la veille du jour où le soleil refait enfin son apparition (pendant 27 minutes) après 40 jours d'obscurité totale dans cette partie du globe où les températures atteignent souvent les -30°. A un moment dans le livre, un personnage trouve qu'il fait presque doux quand il fait -17°! Non seulement, il fait froid, mais il fait nuit et le vent venant de Sibérie est glacial. Quand le roman s'achève, l'ensoleillement est de 5 heures, soit un peu plus de 10 minutes de soleil en plus chaque jour.

Nous faisons connaissance de Klemet, un Sami, et de Nina, policiers à la brigade des rennes qui enquêtent sur la mort de Mattis, un Sami assassiné, qui s'occupait mal d'un troupeau de rennes (Olivier Truc utilise pendant tout le roman le terme plus approprié de Sami plutôt que Lapon). Parallèllement, un tambour récemment acquis par un musée vient d'être dérobé. C'est le 72ème tambour sami (dont se servaient les chamans) authentifié de par le monde. Sur le dessus de ces tambours (qui servent à des rites chamaniques) sont dessinés des formes, des symboles qui racontent ou non une histoire. Les deux policiers mènent une enquête difficile au sein de ce peuple autochtone et ils se déplacent en scooter des neiges. Le "gros méchant" de l'histoire est un Français, André Racagnal, géologue hors pair mais homme dangereux et pervers. Aslak, un Sami époux d'une femme à moitié folle, est un autre personnage important de cette histoire bien menée qui donne envie de connaître un peu mieux la Laponie et le peuple Sami.

Lire les billets de Michel, Yv, Dominique, et Keisha.

5 décembre 2012

Populaire - Regis Roinsard

Je pense que Populaire va être le succès français de cette fin d'année. J'avoue être tombée sous le charme dès le générique digne d'une comédie américaine des années 50 comme celles de Richard Quine ou les films avec Doris Day. En 1958, Rose Pamphyle, jeune femme pleine de fraîcheur (Déborah François, charmante) qui sait taper à la machine comme personne avec un doigt, quitte le magasin familial et le petit village normand où elle vivait pour se retrouver à Lisieux. Engagée à l'essai comme secretaire auprès de Louis Echard (Romain Duris) qui gère un cabinet d'assurances, elle montre peu de disposition pour ce métier. Néanmoins, Louis Echard la garde car il se rend compte que Rose peut gagner des tournois de vitesse dactylographique en s'entraînant de façon intensive. Et puis ce célibataire endurci ne reste pas insensible au charme de Rose. On devine dès le début que l'histoire va bien se terminer. On pourrait dire que l'histoire est une "bluette" mais c'est nettement mieux. Rose n'est pas une oie blanche et elle ne se laisse pas dicter sa conduite. Après s'être émancipée  vis-à-vis de son père, elle fait de même avec Louis Echard qui est devenu son entraîneur. J'ai trouvé les séquences de tournois de dactylographie assez savoureuses. Les concurrentes s'affrontent comme sur un ring de boxe. J'ai appris à cette occasion que "Populaire" est le nom d'un modèle d'une machine à écrire Japy. Les acteurs sont tous épatants et le film ressemble à un bonbon fondant. Cela fait du bien par les temps qui courent.

PS: correctif, concernant le modèle "Populaire", il semble que le nom ait été inventé; en revanche, la marque Japy a bel et bien existé.

2 décembre 2012

L'embellie - Audur Ava Olafsdottir / Le dévouement du suspect X - Keijo Higashino

Voici deux romans qui n'ont rien en commun. Le premier faisait partie des romans que j'avais emportés pendant mes grandes vacances. L'autre est un emprunt à la bibliothèque loisirs dont je m'occupe et qui m'a beaucoup plu.

 

P1030280

Autant j'avais été emballée par Rosa Candida, autant L'embellie d'Audur Ava Olafsdottir (Edition Zulma, 400 pages) m'a un peu déçue. Il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. La narratrice est correctrice de tout document écrit (livres, articles, lettres, etc) et traductrice de l'Islandais en onze langues. Son mari vient de la quitter pour une autre (enceinte de ses oeuvres). Grâce à un gros gain de loterie, elle entame un périple en compagnie d'un petit garçon d'environ cinq ans, Tumi, le fils d'une amie (enceinte). Tumi, souffrant d'une déficience auditive et somnambule, est un garçon intelligent et attachant. Ce "road novel" est agréable à lire mais l'ensemble reste superficiel. Il n'y a  pas vraiment d'histoire, ni de rebondissements marquants. Et je n'ai pas  bien compris l'ajout des recettes à la fin de l'ouvrage (40 pages). Pas indispensable.

 P1030300

Le Dévouement du suspect X (Editions Actes noirs Actes Sud, 310 pages) est le deuxième roman que je lis de Keijo Higashino (après La maison où je suis mort autrefois). Je vous le recommande vivement car l'intrigue criminelle assez originale est bien menée. A Tokyo, Ishigami, un professeur de mathématiques remarquablement intelligent doublé d'un chercheur très doué, se retrouve impliqué dans le meurtre de l'ex-mari de sa voisine (dont il est tombé amoureux). L'inspecteur chargé de l'enquête consulte Yukagawa, un ancien collègue d'université d'Ishigami. Ces deux hommes s'étaient passionnés par cette question mathématique (qui joue un rôle capital dans la résolution de l'intrigue): "Est-il plus difficile de chercher la solution d'un problème que de vérifier sa solution?" Le résumé de la 4ème de couv' révèle beaucoup de l'histoire sauf le "twist" ("coup de théâtre", NDSR) final que je n'avais pas deviné. Vraiment très bon roman. Lire l'avis de A_girl_from_eart.

29 novembre 2012

Royal Affair - Nikolaj Arcel

Royal Affair est un film historique très agréable à regarder. Il narre une page d'histoire dont je n'avais jamais entendu parler qui se passe au XVIIIème siècle, entre 1766 et 1775. Un Allemand, Johan Friedrich Struensee, devint le médecin personnel du roi Christian VII du Danemark et de Norvège (qui avait un comportement excentrique), et, par la même occasion, l'amant de la jeune reine Caroline Mathilde dont il tomba follement amoureux (et c'était réciproque). "Ce ménage à trois" sous l'influence de Struensee (ce dernier imprégné des écrits des philosophes français du siècle des Lumières comme Voltaire, Rousseau et Diderot) a essayé de changer les choses pour le bien des Danois. Pendant une courte période, 30 ans avant la Révolution française, ils vont mener une politique libérale et humaniste dans un pays où l'Eglise et les nobles possèdaient les terres et avaient droit de vie et de mort sur les serfs. Comme dans beaucoup d'autres pays à cette époque, la liberté d'expression n'existait pas - au contraire de la torture et de la peine de mort. La plus grande partie du film se passe dans le château de Christianborg à Copenhague. Ce film a été l'occasion de voir Mads Mikkelsen, un de mes acteurs "chouchous", dans un rôle qui le change de ses dernières prestations. Il joue un personnage amoureux - mais pas seulement. Cette histoire passionnante dont l'issue est tragique nous permet d'admirer de beaux décors et l'on sent qu'il a été apporté beaucoup de soin aux costumes. Je vous recommande ce film, très bien filmé. Lire les deux billets de ffred et Wilyrah.

26 novembre 2012

Frankenweenie - TIm Burton

J'ai adoré Frankenweenie (1), filmé en noir et blanc, qui rend hommage aux films d'horreur des années 30 et des années 50, ainsi qu'aux acteurs Boris Karloff, Elsa Lanchester (qui interpréta la fiancée de Frankenstein), Bela Lugosi et Vincent Price. C'est l'histoire d'un jeune garçon, Victor Frankenstein, qui perd accidentellement le seul ami qu'il avait: Sparky, son chien. Il arrive à le ramener à la vie dans des circonstances que je vous laisse découvrir, avec un petit quelque chose en plus: l'amour. Visuellement, le film est magnifique. Un grand soin a été porté à l'éclairage dans les rendus du noir et blanc. Sparky et Persephone (autre personnage) forment un couple touchant. Pour les blogueuses qui aiment les chats, celui que l'on voit dans le film, apathique et médium, n'est malheureusement pas très sympathique surtout après sa métamorphose digne de La mouche (The fly), en "chat-garou". Il y a aussi d'autre animaux effrayants, comme une tortue devenue un dragon digne de "Godzilla". C'est bourré de références et de clins d'oeil. La petite ville où se situe l'histoire m'a fait penser à celle d'Edward aux mains d'argent. Je sais que ce film ne fait pas l'unanimité (lire Captain Navarre et Wilyrah par exemple), mais mon ami et moi avons aimé. Je vous le conseille en 2D (c'est comme ça que je l'ai vu pour ma part).

 (1) OUPS, j'avais laissé passer la coquille "Franekenweenie" relevée ci-dessous par le puriste Fabior, désolé [(s) ta d loi du cine, secrétaire de rédaction].

23 novembre 2012

Une place à prendre - J. K. Rowling

P1030305

Et bien oui, je me suis laissée prendre dans les mailles du filet "Rowling". N'ayant lu aucun Harry Potter, je n'avais pas une envie particulière de me plonger dans ce gros "pavé". Mais c''est parce que j'ai acheté ce roman, Une Place à Prendre (Editions Grasset), pour la bibliothèque "loisirs" dont je m'occupe (il y avait des demandes), que je l'ai feuilleté puis commencé et que je suis arrivée au bout des 680 pages comme un rien, au bout d'une semaine à peine. Car il faut reconnaitre que Mme Rowling sait captiver ses lecteurs et raconter une histoire avec de nombreux personnages, peu sympathiques à une ou deux exceptions près. J. K. Rowling semble avoir une vision noire et pessimiste de l'humanité (réaliste?). Il faut noter que certains des personnages les plus vulnérables ont une fin tragique.

De nos jours, à Pagford, petite ville du sud-ouest de l'Angleterre, Barry Fairbrother, un jeune notable, meurt d'un anévrisme. Il était né dans la cité ouvrière "Les Champs" (où les logements sociaux sont nombreux), aux abords de Yarvil, ville voisine et rivale de Pagford. Barry (1), qui se battait pour améliorer de la vie des gens en difficulté comme la jeune Krystal Weedon, était un des 16 membres du conseil paroissial de Pagford (très conservatrice). Une bataille électorale s'engage pour le remplacer. Parmi les habitants de Pagford impliqués dans la vie de la commune et les élections prochaines se trouvent Howard Mollison et sa femme Shirley, Miles, leur fils, et sa femme Samantha, Gavin Hugues et sa petite amie, assistante sociale, Kay Bawden (qui a une fille, Gaia), Ruth et Simon Price (ainsi que leurs deux fils), Parminder et Vikram Jawanda et leur trois filles, et enfin Tessa et Colin Wall ainsi que leur fils. Tout ce petit monde s'estime plus ou moins. Des jalousies et des rancoeurs font surface. Les enfants ne valent guère mieux que leurs parents. En revanche, ils sont presque tous d'accord pour estimer que la cité des Champs ne doit être plus dans leur juridiction et que la clinique Bellflower, qui traite les toxicomanes, doit fermer. Je le répète, Mme Rowling écrit un roman noir. On se sent un peu prisonnier dans Pagford (petite ville étriquée où tout se sait). J'ai vraiment apprécié ce roman que je comparerais, excusez du peu, aux romans victoriens comme ceux de Trollope avec tous ces personnages qui évoluent dans une unité de lieu et d'action. A part ça, je trouve que la couverture rouge et jaune n'est pas terrible.

Lire aussi les billets de Noukette, Catherine, Stephie, Manu, Yuko, Lystig, Le papou, Isa, Joelle, Mango, Brize et Sybille.

(1) Le prénom du décédé est bien Barry et non Brian comme je l'avais écrit par erreur (merci à Keisha qui me l'a signalé ci-dessous).

20 novembre 2012

Le capital - Costa Gavras

Voici un film, Le capital de Costa-Gavras, à voir pour constater une fois de plus que le monde des banques d'affaires et de la finance en général joue un jeu en se servant de la bourse. Ces banques n'ont aucun état d'âme à licencier des milliers de membres de leur personnel, et se dévorent les unes les autres à coup d’OPA sauvages et de délits d'initiés. Personne ne se fait de cadeau. C'est un monde cruel et vorace qui vit dans le virtuel (les gens communiquent par écrans interposés). On est proche du néant. Le narrateur du film est Marc Tourneuil (Gad Elmaleh). Homme jeune et ambitieux, il devient président de la banque Phenix, une banque d'affaires internationale qui emploie de par le monde plus de 100 000 personnes. Cette banque est en proie aux rivalités et on croit que Tourneuil sera celui qui "paiera les pots cassés". L'histoire est bien menée même s'il y a quelques séquences de trop (celles avec la mannequin par exemple). Ceci mis à part, les acteurs sont tous parfaits dans leurs rôles. Il faut noter que les personnages féminins (interprétés entre autres par Natacha Régnier et Céline Salette) humanisent cette histoire dominée par le cynisme et le mépris. Retenez l'une des dernières répliques du film: "Continuons de prendre aux pauvres pour donner aux riches", énoncée devant une assistance hilare qui applaudit pendant que nous, spectateurs, riont jaune. Film à voir, à mon avis (je me répète).

17 novembre 2012

1100ème billet

Coup de force: ce [vendredi] soir, je (ta d loi du cine, statisticien chez dasola) viens d'autorité de repousser au 20 novembre 2012 le billet que dasola avait programmé pour aujourd'hui [samedi]. Les billets "centaines", c'est mon dada!

Bon d'accord, onze cents, c'est un chiffre moins symbolique que lors du précédent billet statistique. Mais ça montre que le blog de dasola continue, alors que tant et tant de blogs s'arrêtent. Sans parler de ceux qui, officiellement "en pause" ou tout simplement avec leur plus récent billet qui remonte déjà à quelques mois ou quelques années, ont cessé d'alimenter régulièrement l'intérêt de leurs fidèles lecteurs mais sont toujours consultables, certains blogs ne sont tout simplement plus "en ligne" désormais. Répertoriés pour ceux qui avaient fait au moins 5 commentaires ici dans la colonne de droite, je vais citer, par ordre alphabétique, les disparus du champ des blogs: Adaptator, Aldor, Aleks, Anne, Aurélia, Betty, Big-Cow, Carbro40, Cayoux33, Cuné, El Pibe, Eric, Filo Filo, Freehug, Fritzlangueur, Gérard Rocher, Hathaway, Lune de pluie, M, Nain Dien, Pivoine, Stéphane, Sylvie, XL. Difficile de savoir ce qui "leur" est arrivé, dans la vraie vie ou sur internet. Ont-ils rouvert un autre blog? Sont-ils passés sur Facebouque ou sur Touiteur? Pas d'information...

Depuis le 1000ème billet cité ci-dessus, la plateforme canalblog a connu d'importantes évolution (début octobre 2012, en fait). Entre autres "nouveautés", les "dates" des commentaires ne sont plus visibles sous les billets qu'en "valeur relative" (il y a xxx heures, ... jours, ... mois, ... ans), ce n'est pas très malin et en tout cas pas très informatif (ça tourne même à l'approximation, plus l'ancienneté s'accroît). Mais il ne semble pas y avoir d'alternative de paramétrage (dommage). En outre, il n'est par exemple plus possible, en mode "administrateur", de trier les commentaires par pseudo. Il serait donc sans doute difficile de "reconstituer" des statistiques aussi précises que celles que je tiens sur les 11 471 (au 16/11/2012) commentaires sur les 1099 (jusqu'à hier) billets de ce blog. Malgré canalblog, je peux quand même dire que, pour cette année 2012 (enfin, pour les 21/24èmes déjà écoulés), 1763 commentaires ont été faits par 261 personnes différentes, dont 86 personnes venues pour la première fois en 2012. Au vu des chiffres des années précédentes, je ne suis pas sûr que cette année on atteigne les 2000 commentaires par 300 personnes différentes dont 100 nouveaux venus (chiffres en baisse par rapport à 2011, donc), le nombre de commentaires mois par mois étant à peu près systématiquement en baisse d'une année sur l'autre.

En ce qui concerne mes petits comptages de "top 50" (des billets du blog de dasola ayant eu le plus de commentaires; des blogueurs ayant fait le plus de commentaires sur ce blog...), il est de plus en plus difficile d'y "rentrer" pour les nouveaux billets (il leur faut minimum 26 commentaires) ou nouveaux blogueurs (au moins 55 commentaires sont nécessaires - aucun des disparus ci-dessus n'en faisait partie [mais, avec mon commentaire mensuel en tant que "ta d loi du cine", j'y figure!]). Aifelle semble désormais indétrônable avec les quelque 352 commentaires en un peu plus de 4 ans qu'elle a rédigés sur ce blog. Pour ce qui touche les "journées les plus productives en commentaires", il en faut au moins 16 (commentaires) pour qu'elles soient prises en compte.

Un chiffre original: le blog compte théoriquement 33 abonnés à la "Newsletter". Mais 8 d'entre eux ont demandé à ne pas être informés de la parution de chaque billet - et comme le blog ne publie pas de "vraie" Newsletter, leur abonnement tel qu'il est paramétré ne sert à rien du tout. Il faudra quand même le leur signaler, un de ces jours.

Je voudrais finir en disant un mot "statistique" sur les billets signés "ta d loi du cine" sur ce blog (qui le remarque? Pas tous les commentateurs/trices apparemment. S'en vexer, ou non?): il y en a eu une vingtaine (22 sans celui-ci - plus de 2% donc, désormais, quand même). Mais leur nombre de commentaires ne fait pas spécialement remonter la moyenne (138 au total).

PS: et seuls ceux qui auront lu jusqu'au bout ce billet sauront, en avant-première, que le billet de dasola portera, mardi 20 novembre 2012, sur le film Le capital de Costa Gravas.

14 novembre 2012

Ravel - Jean Echenoz / Viviane Elisabeth Fauville - Julia Deck

Voici deux romans qui ont en commun d'être publiés aux Editions de Minuit et je vous les recommande tous les deux.

P1030298

Je continue ma découverte de Jean Echenoz avec Ravel (Les éditions de minuit, 124 pages) [voir mes trois autres billets ici, ici et ], un roman écrit en 2006 sur les dix dernières années de la vie de Maurice Ravel (un musicien que j'apprécie énormément). Le roman débute fin 1927, période où Ravel entama une tournée triomphale aux Etats-Unis. Pendant les dix ans qui suivirent, il connait la consécration avec le Boléro, le Concerto pour piano en sol majeur et le Concerto pour la main gauche. Je salue à nouveau le style précis et concis de l'écrivain, qui s'attarde sur certains détails, comme l'habillement du mucisien (toujours élégant), ou des descriptions comme la décoration et l'ameublement d'un paquebot, ou le nom des oiseaux qui chantent dans le jardin de la villa du musicien à Montfort L'Amaury. Echenoz cite des noms des gens proches de Ravel sans aller plus loin. Les 4 dernières années de la vie de Ravel m'ont paru très tristes (il n'est mort qu'à 62 ans). Gardant son intelligence, lui qui a souffert d'insomnie toute sa vie, il perdit l'usage de la parole et de ses mains. Il ne pouvait plus ni composer ni écrire. Il semble avoir été atteint d'une maladie neurologique aggravée par un traumatisme crânien lors d'un accident. Il a même subi un genre de trépanation. Les dernières lignes du roman donnent une idée du style d'Echenoz: "Il se rendort, il meurt dix jours après, on revêt son corps d'un habit noir, gilet blanc, col dur à coins cassés, noeud papillon blanc, gants clairs, il ne laisse pas de testament, aucune image filmée, pas le moindre enregistrement de sa voix".

 

P1030297

Après avoir lu des billets flatteurs sur des blogs, et ce roman étant recommandé par quelques libraires, je me le suis procuré. Pendant les 150 pages de Viviane Elisabeth Fauville (Les éditions de Minuit), un narrateur emploie le "vous" de politesse (2ème personne du pluriel) comme dans La modification de Michel Butor (que je n'ai pas lu). C'est un roman agréable à lire qui se passe à Paris, entre le 12ème et le 18ème arrondissement (et un peu le 19ème et le 5ème). Viviane Elisabeth Fauville (Mme Hermant) est mère pour la première fois à 42 ans d'une petite fille. Celle-ci a douze semaines. Son mari de 43 ans vient de la quitter "...après deux ans d'horreur conjugale...". Dans ce livre aussi, les descriptions sont nombreuses et précises. Le narrateur s'attarde sur les itinéraires en métro que prend Viviane pour aller d'un point à un autre. Victime d'une crise nerveuse "post-partum" (je suppose), Viviane (que le narrateur appelle de temps en temps Elisabeth) croit avoir tué le psychanalyste qui la suivait depuis quelques semaines. Je ne vous dirais pas, bien sûr, ce qu'il en est mais il y a un certain suspense. Je crois que c'est un premier roman, bravo! Voir les billets de Cathulu, Isa, Ys.

Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (217 commentaires, du 17/01/07 au 13/05/24)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
83 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Dix blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car je dois d'abord le valider (cela peut prendre quelques heures)
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (57 blogs en activité)

LIVRES (70 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2718 billets (au 18/05/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 303 commentaires (au 19/05/24 [+ 2 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1275 personnes, dont 109 (re)venues en 2024
  • 407 blogueurs [dont 157 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1213 (au 12/05/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages