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Le blog de Dasola
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29 juin 2010

Sur les livres un peu voyageurs

Grâce à Astrid, Nanne, Manu et même Georges Flipo, je suis entrée dans le tourbillon des livres voyageurs qui tisse des liens sur la blogosphère. Pour être précise, je veux évoquer deux cas de figures. Les livres que j'ai prêtés car ils m'avaient été demandés avec beaucoup de gentillesse lors d'échange de commentaires ou de mails. J'ai fait mes envois avec beaucoup de plaisir. C'est sympa d'échanger et de faire partager des livres que l'on a aimés. L'autre cas est que j'ai demandé (comme pour Manu) un roman en particulier, qu'après lecture faite, j'ai envoyé chez une autre personne. Pour en revenir à Astrid et Nanne, non seulement elles m'ont retourné les romans, mais en plus elles m'ont gâtée: l'une, des macarons (DELICIEUX), l'autre, une (GROSSE) plaquette de chocolat (pas encore goûtée d'ailleurs) sans parler de l'ajout d'un livre ou de marque-pages, et je n'oublie pas le gentil petit mot d'accompagnement. C'est vraiment plaisant de recevoir ou d'envoyer des livres. Je suis contente que cette initiative existe.

27 juin 2010

A 5 heures de Paris - Leonid Prudovsky

Yigal, un Israélien, la quarantaine, chauffeur de taxi divorcé à Tel Aviv, tombe amoureux de Lena, immigré de fraîche date de Russie, le professeur de musique de son fils (qui d'ailleurs n'émet pas un son pendant les cours de chorale). Lena est mariée avec Grisha, un urologue qui vient de recevoir son autorisation pour émigrer au Canada afin d'exercer. Très vite, Lena ressent quelque chose pour Yigal, cet homme qui a peur de prendre l'avion et est indécis face à sa vie professionnelle. Lena ne sait pas comment agir entre son mari qui l'aime profondément et Yigal. C'est une histoire déchirante mais qui ne tombe pas dans le mélo, et qui peut faire penser à du théâtre de Tchékov (le réalisateur est d'origine russe). Le film qui est découpé en trois parties: "Yigal", "Lena" et "Yigal & Lena", comporte des scènes de comédie assez savoureuses comme celles où un passager est pris en charge par Yigal par deux fois. La première fois, arrivé à destination, le passager lui fait croire qu'il va aller chercher l'argent de la course. Il laisse en plan Yigal qui continue à faire tourner le compteur. La deuxième fois, Yigal a une réaction inattendue qui laisse le passager perplexe. Je pourrais ajouter que l'on entend beaucoup de chansons de Joe Dassin et une d'Alain Barrière qui résume très bien l'histoire de Yigal et Lena: Elle était si jolie. Elle est très plaisante à écouter. Je vous conseille vraiment ce film léger et grave à la fois.

25 juin 2010

Les petits ruisseaux (le film et la BD) - Pascal Rabaté

Coup sur coup, je viens d'aller voir le film sorti le 23 juin 2010 et de lire la BD (parue aux éditions Futuropolis en 2006) que mon ami m'a trouvée d'occasion avant même de savoir que j'allais voir le film le même jour. Les petits ruisseaux (les deux) dégagent des beaux moments de tendresse et de bonheur. C'est drôle et léger. Dans la région d'Angers, Emile, un septuagénaire, mène une vie monotone depuis son veuvage. Il pêche le gardon et l'ablette avec son ami Edmond. Ils se retrouvent souvent au bar "Le penalty" où ils ont lié connaissance avec des consommateurs du coin. C'est là qu'Emile entend dire qu'on a vu Edmond avec une dame. Il ne peut s'empêcher lors de leur séance de pêche suivante d'en parler à son ami, et apprend que ce dernier fait des rencontres de dames de son âge en lisant des petites annonces. Edmond, qui vit avec son chat, peint aussi des portraits de femmes nues assez osés (d'après des photos de magazines): Emile n'en revient pas et ressent une certaine gêne. Ensuite, un concours de circonstances aboutit à ce que la vie d'Emile prend un nouveau départ. Il ressent du désir. Il revit après sa rencontre avec deux femmes d'âge mûr et une bande de jeunes "hippies". Je n'en dirai pas plus sur l'histoire. Le film reste très (trop?) fidèle à la BD qui est d'une lecture agréable. Certains critiques font ce reproche à Pascal Rabaté. Personnellement, je trouve que le film comme la BD ne tombent jamais dans la vulgarité malgré quelques scènes un peu lestes. Rabaté traite de la vie sexuelle des "seniors" avec délicatesse. Dans le film, les acteurs sont tous formidables, Daniel Prévost en tête. Bulle Ogier et Hélène Vincent font plaisir à voir dans la plénitude de leur âge. Elles sont belles tout simplement. Sinon, je vous laisse découvrir le moyen de locomotion dont se sert Emile pour se déplacer: une adorable voiture rouge toute étroite et en hauteur qui doit friser les 50 km/heure à pleine vitesse. C'est un film et une BD que je vous recommande vivement. Pour la BD, il faut bien lire les sous-sous-titres sur la couverture: sex, drug, and rock'n roll... mais suivis en tout petit de "on fera ce qu'on pourra; surtout contre le cholestérol; je suis meilleur en musette" (à côté d'une musette de pêche, bien sûr).

23 juin 2010

La terre des mensonges / La ferme des Neshov / L'héritage impossible - Anne B. Ragde

N'ayant pourtant rien lu à leur sujet, j'ai eu la curiosité d'acheter d'occasion les deux premiers tomes de cette trilogie: La terre des mensonges et La ferme des Neshov (Editions Balland). Bien m'en a pris. Les deux romans parus en courant 2009 et début 2010 se lisent d'une traite. Je viens d'acheter (neuf) et de commencer le 3ème tome qui vient juste d'être édité: L'héritage impossible. Ces romans doivent se lire dans l'ordre impérativement. Dans le premier volume, nous faisons tour à tour connaissance des principaux protagonistes de l'histoire dont les trois frères Neshov, et de la fille de l'un deux, Torunn. L'histoire se passe essentiellement en Norvège, dans la région de Trondheim. Tor, 56 ans, jamais marié, éleveur de cochons, vit dans une ferme avec son père (un vieux mutique) et sa mère. Cette dernière a une attaque cérébrale et meurt. Margido, 52 ans, est croque-mort, il n'a pas remis les pieds à la ferme depuis 7 ans (on apprend pourquoi à la fin du 1er tome). Quant à Erlend, 40 ans, il a quitté la ferme depuis 20 ans. Homosexuel, il vit à Copenhague avec un dénommé Krumme. Erlend exerce le métier d'étalagiste avec talent. Le couple vit très à l'aise. Avec le décès de la mère, les liens distendus se resserrent mais des difficultés de tous ordres apparaissent que l'on découvre en lisant La ferme des Neshov. A la fin de ce tome, une situation tragique est laissée en suspens de façon abrupte. Pour être honnête, je dirais que ce n'est pas de la grande littérature, certains passages m'ont paru mièvres. J'ai trouvé des clichés, des facilités dans la caractérisation des personnages mais l'ensemble fait passer un bon moment de lecture (idéale pour les vacances qui approchent). Je conseille donc ces romans d'une auteure dont je n'avais jamais entendu parler. Cette trilogie, "best-seller" en Norvège, a été adaptée pour la télévision norvégienne et a connu un grand succès.

21 juin 2010

Mourir comme un homme - Joao Pedro Rodriguez

Mardi 15 juin 2010, je suis allée voir Mourir comme un homme, un film portugais de Joao Pedro Rodriguez. C'est son troisième long-métrage. A l'issue de la projection, les 20 spectateurs de la salle (le Nouveau Latina à Paris) ont eu le plaisir de converser avec le réalisateur, qui se débrouille fort bien en français. Mourir comme un homme peut se résumer ainsi: "Il a vécu comme une femme et il est mort comme un homme". L'histoire se passe à Lisbonne à la fin des années 80. Tonia, un transsexuel, est à l'apogée de sa carrière comme vétéran de spectacles de travestis des nuits lisboètes car la concurrence est rude. Tonia transforme son apparence en portant robe, chaussures, perruque et seins siliconés mais elle n'a pas changé de sexe. Ses convictions religieuses sont un frein. Pendant son adolescence, elle a même eu lors d'un rapport hétérosexuel, un garçon (qui la rejette violemment). Maintenant Tonia vit une relation houleuse avec un jeune amant, Rosario, drogué et souvent violent. Le film mêle plusieurs genres: film de guerre dans la première longue séquence (qui selon moi désarçonne des spectateurs dont je fais partie), histoire d'amour, mélodrame et film musical (les acteurs chantent des chansons a capella). En revanche, on ne voit aucune prestation de Tonia lors de ses spectacles de travestis, tout se passe hors champ. Le film semble atemporel. Je n'ai pas eu l'impression qu'il a été tourné en 2009. Je ne pense pas qu'on puisse le comparer à un autre, il sort vraiment de l'ordinaire. C'est sans doute le sujet qui le veut. Le travail sur la photo est magnifique et certaines séquences dont la dernière, qui se passe dans un cimetière, sont marquantes.  C'est une histoire douloureuse et triste mais pas larmoyante. Les acteurs (non professionnels) sont vraiment bien. Le réalisateur nous a précisé qu'il s'était inspiré de témoignages de travestis, de transsexuels, médecins et gens du spectacle. Mourir comme un homme qui dure 2H15 est projeté dans deux ou trois salles à Paris. Est-ce que j'ai apprécié? Je ne peux pas dire que j'ai été totalement conquise par ce film pas facile mais ce n'est pas mal et je ne regrette pas de l'avoir vu, bien au contraire.

19 juin 2010

Mes préférences

Il y a quelque temps, j'ai vu chez une ou deux blogueuses ce "tag" qui m'a plu et est assez révélateur de certains goûts personnels. Je me lance.

10 livres pour m'attirer

La Montagne magique de Thomas Mann
Le tournant de Klaus Mann
Berlin Alexander Platz d'Alfred Döblin
Le père Goriot d'Honoré de Balzac
La faim de Knut Hamsun
Les âmes mortes de Nicolas Gogol
A l'ombre des jeunes filles en fleurs de Marcel Proust
Les Thibault de Roger Martin du Gard
La volupté de l'honneur de Luigi Pirandello
Créanciers d'August Strindberg

9 séries de livres pour m'envoûter

Je ne lis pas spécialement de séries sauf tout récemment:
Millenium de Stieg Larsson
Le poids des secrets de Aki Shimazaki
La trilogie sur la famille Neshov d'Anne Birkefeldt Ragde (j'en ai déjà lu 2 sur 3)

8 films pour me comprendre

Nos meilleures années de Marco Tullio Giordana
La leçon de piano de Jane Campion
Il était une fois en Amérique de Sergio Leone
Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino
Les yeux sans visage de Georges Franju
Mirage de la vie de Douglas Sirk
Lawrence d'Arabie de David Lean
Les damnés de Luchino Visconti

7 séries pour me connaître

Epitafios
Chapeau Melon et bottes de cuir (avec Emma Peel)
Fringe
Inspecteur Frost
Dr House
Dexter
True Blood


6 acteurs/actrices pour m'émerveiller

Al Pacino
Louis Jouvet
Robert de Niro (jeune)
Joan Crawford
Robert Mitchum
Paul Newman


5 chansons pour chanter

L'été indien de Joe Dassin
Le sud de Nino Ferrer
Ne me quitte pas de Jacques Brel
Félicie aussi chanté par Fernandel
Les feuilles mortes de Jacques Prévert chantées par Yves Montand


4 Pays pour rêver

L'italie
La France
L'Argentine
La Bolivie


3 villes pour visiter


Rome
New York
Paris


2 manga pour parler

Pas d'idée, je ne connais pas.


1 réalisateur pour m'attendrir

Billy Wilder


Voilà, ce n'est pas trop compliqué et assez ludique.
A qui le tour?

17 juin 2010

Splash - Sheila Kohler

Après avoir vu le premier film de Jordan Scott, Cracks, j'ai eu envie de lire le livre dont la réalisatrice s'est inspirée. C'est mon ami qui me l'a offert pour mon anniversaire (merci à lui). Il s'agit de Splash (titre français) de Sheila Kohler publié aux éditions Gallimard dans la collection "Haute enfance". Le titre original est bien Cracks. Je ne sais pas s'il s'agit d'un roman/récit autobiographique ou non. Toujours est-il qu'une des filles de l'histoire faisant partie de l'équipe de natation porte le même nom que l'écrivain. Pourtant, la narratrice (qui n'est pas Sheila Kohler) est une des treize (mais laquelle?). Dans le livre, l'histoire se passe en Afrique du Sud, dans les années 60 dans un collège de jeunes filles (toutes âgées de 13 à 15 ans) issues de la classe moyenne. Elles sont treize élèves autour de Mlle G., leur professeur de natation. Parmi les treize, se trouve Fiamma, une jeune italienne arrivée en cours d'année. Fiamma est belle, Fiamma est une excellente nageuse mais Fiamma souffre d'asthme. Mlle G. tombe instantanément sous son charme au grand dam des 12 autres. Je dois dire que l'adaptation cinématographique est plutôt réussie, la réalisatrice a gardé la trame de l'histoire jusqu'au dénouement final et fatal qui est différent du film et que j'ai trouvé plus cruel et tragique. Le film et le livre valent vraiment la peine d'être vu pour l'un et lu pour l'autre. 

15 juin 2010

La tête en friche - Jean Becker

Après trois semaines d'abstinence cinématographique non volontaire, je viens de voir, le même soir, Les secrets de Raja Amari (que je chroniquerai prochainement), et La tête en friche de Jean Becker avec la délicieuse Gisèle Casadesus, "95 ans, 40 kg, fripée comme un coquelicot mais avec plein de mots dans la tête" comme le dit si joliment Germain Chazes (Gérard Depardieu, qui n'a plus la tête de Mammuth). C'est une jolie histoire qui se termine bien. Les dialogues sont de Jean-Loup Dabadie. Germain vit dans une caravane au fond d'un jardin. Il plante et récolte des légumes qu'il vend sur les marchés. Il est affligé d'une mère indigne qui l'appelle "ça". Germain a des copains de bistrot, et une amie qui partage son lit de temps en temps (la trop rare Sophie Guillemin). A part ça, il rencontre un jour dans un square une vieille dame, Margueritte (avec deux "t") [Gisèle Casadesus], qui a travaillé à l'OMS. Elle lit beaucoup, ne se laisse pas abattre, c'est la joie de vivre incarnée. A son contact, Germain va s'ouvrir à la lecture. C'est peut-être un cinéma "vieillot, qui sent la naphtaline" comme l'a dit un des critiques de l'émission radio Le Masque et la Plume, mais cela ne m'a pas dérangée. L'histoire parle de lecture et de lecteurs, de la vieillesse, des yeux qui se meurent, des relations mère/enfant. On se sent heureux quand on sort de la salle. Le film dure 1H20: c'est court. On ne voit pas le temps passer. Je voudrais ajouter que pour mes deux films de cette soirée, les spectateurs étaient rares: 5 personnes pour le premier et environ 10 pour le second. Le "Mondial" est en train de faire des ravages.

13 juin 2010

L'ombre des montagnes - Marie Frering

Dans le cadre de l'opération "Masse critique", j'avais choisi L'ombre des montagnes (Quidam Editeur) d'une femme écrivain, Marie Frering, née à Strasbourg en 1960 et qui a vécu entre 1994 et 1997 à Sarajevo en pleine guerre des Balkans (selon le communiqué de presse). L'ombre des montagnes son deuxième roman. Quidam Editeur est une jeune maison d'édition spécialisée dans les textes contemporains.

Que dire sinon que le texte est beau mais pas forcément facile au premier abord. Je viens d'ailleurs de relire pour la 3ème fois (à voix haute avec un ton neutre) les 100 pages pour bien m'en imprégner. Il est difficile de parler de ce texte (que je ne qualifie pas de roman), qui est plutôt une suite de courts instants ou descriptions de Sarajevo et de ses habitants pendant la guerre, où il fallait vivre ou survivre malgré les privations, le dénuement, le manque de tout et la peur en permanence d'être mis en joue par les snipers planqués dans les montagnes entourant la ville. Il n'y a pas une histoire mais des histoires. Les gens essaient d'avoir une vie normale. Etant des européens consciencieux, ils mettent leur montre à l'heure d'été (ou d'hiver): "Merveille d'agir sur un mécanisme lorsque la vie est devenue survie mécanique" (p. 23). Tout le texte est au temps présent, car comme il est indiqué dans la note d'intention sur ce livre: "Pendant la guerre, c'est un présent qui dure, amputé d'avenir et éloigné de son passé". J'ai fait une recherche sur Wikipedia à propos de "quérulents" (mot que je ne connaissais pas du tout) et que Marie Frering emploie plusieurs fois pour désigner ceux que l'on ne voit pas, les snipers ou d'autres.

"Quérulent se dit d’un individu qui consacre la plus grande partie de son activité à essayer d’obtenir réparation des préjudices qu’il prétend avoir subis. (...) Ces individus, souvent extravagants et irrationnels, par leur insistance, sombrent rapidement dans un harcèlement qui peut atteindre les accusations criminelles".

A nouveau, je remercie Guillaume Teisseire et Babelio qui permettent de faire découvrir des auteurs pas très connus du grand public. Je peux à présent faire de L'Ombre des montagnes un livre voyageur pour les personnes intéressées.

11 juin 2010

Policier, adjectif - Corneliu Porumboiu

Et voici encore un film à ne pas manquer s'il passe par chez vous. Il s'agit de Policier, adjectif d'un réalisateur roumain qui a déjà été l'auteur de 2h38, à l'est de Bucarest en 2006 (que je n'ai pas vu). Pendant près de 2 heures, cette fiction qui s'apparente presque à un documentaire suit un jeune policier, Cristi, dans son quotidien avec ses collègues, un jeune indic, ses demandes pour faire avancer son enquête, ses filatures et ses attentes. On lit ses rapports écrits (circonstanciés) en temps réel; on le suit chez lui, pendant une soirée avec sa jeune femme qui est institutrice. C'est l'occasion d'assister à l'une des deux longues scènes marquantes du film, pendant laquelle l'épouse de Cristi, Anca, écoute une chanteuse qui chante à tue-tête, sur un site internet, une chanson répétitive un peu mièvre. Elle en fait, par la suite, une explication de texte à son mari. La mission qui occupe tout le temps de Cristi est de surveiller un jeune qui offre du haschisch à deux autres camarades de lycée. Ce délit est puni par la loi en Roumanie. Cristi trouve que les agissements du jeune homme sont relativement anodins et qu'il ne mérite pas d'aller en prison. Ce n'est pas l'avis de son chef hiérarchique qui veut organiser un "flagrant délit". La caméra ne perd jamais de vue Cristi qui est de tous les plans sauf la dernière grande séquence qui est la deuxième longue scène notable dans laquelle son chef, le commandant de police, lui explique le sens des mots "loi", "conscience" et policier" à l'aide d'un dictionnaire de lexicologie roumaine. C'est un film tour à tour silencieux, bavard ou bruyant. J'ai été passionnée de bout en bout par cette histoire où il ne se passe pas grand-chose mais où je n'ai pas vu le temps passer.

Quelques remarques pour terminer: je me rends compte que je vais de plus en plus volontiers voir ce genre de films de qualité qui font réfléchir ou qui m'apprennent quelque chose, où l'on n'a pas l'impression de perdre son temps, où il n'y a pas de violence gratuite ou de vulgarité. Ce cinéma permet de faire connaissance avec d'autres cultures. Il n'a guère d'écho dans la presse, sort souvent en catimini à Paris, je ne sais pas trop quel en est le taux de sortie en province... Moi qui appréciais beaucoup le cinéma américain, je suis perplexe voire inquiète sur les sorties des semaines à venir dans les salles: peut-être est-ce moi qui me lasse, mais je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup de sorties intéressantes prévues avant un certain temps? Qu'en pensez-vous? Les tout derniers films américains que j'ai vus (et que je déconseille - je ne les ai pas [encore] commentés) sont L'élite de Brooklyn d'Antoine Fuqua (il y en a marre de tout ce sang qui gicle: j'ai failli partir avant la fin même si les comédiens ne sont pourtant pas en cause), et Crazy night de Shawn Levy (nul, pas drôle, consternant de bêtise).

9 juin 2010

Le cerveau de Kennedy - Henning Mankell

Je voudrais redire qu'Henning Mankell n'est pas uniquement le créateur du commissaire Wallander, il écrit aussi des romans comme Profondeurs et Le cerveau de Kennedy. Ce dernier roman (paru aux éditions Point Seuil) m'a rappelé, pour le thème, La constance du jardinier de John Le Carré. Louise Cantor, archéologue, revient en Suède après quelques mois de fouilles en Grèce. Elle trouve Henrik, son fils unique de 25 ans, mort dans l'appartement de ce dernier: meurtre? mort naturelle? suicide? Louise n'a de cesse de savoir ce qui s'est passé. Elle va faire le tour de la Terre pour le découvrir, sur les traces de son fils: de Barcelone vers l'Australie puis le Mozambique (pays où vit Mankell la plupart du temps). Elle renoue un temps avec son ex-mari, Aron, qui disparaît à son tour. Elle découvre des pans entiers de la vie d'Henrik qui menait une enquête lui aussi: il collectait des articles sur des chantages exercés sur des malades du sida au Mozambique, lui-même en était atteint. Henrik avait peur. Louise Cantor se retrouve traquée. On la suit. Pourquoi? Il y a de terribles secrets qu'il ne faut pas qu'elle découvre. J'ai été touchée par l'attitude de cette femme face à la perte de son fils. Elle ne désespère jamais. La quête de ce qui s'est passé est le seul but qu'elle poursuit. Réellement passionnant et haletant, ce roman se lit d'une traite. Le cerveau de Kennedy se réfère au fait qu'après la mort du Président son cerveau ait disparu, je vous laisse découvrir la suite.

7 juin 2010

Voyage à New York

Comme mes fidèles lecteurs l'avaient lu, je suis partie et revenue d'un séjour de 7 jours dans ma ville de prédilection après Paris: New York. Cela faisait la 16ème fois que j'y allais (après une interruption de presque 5 ans). Ma première incursion dans la "grosse pomme" remonte à 1988. Cette année (2010), j'ai profité pleinement de mon séjour. J'ai eu la chance d'avoir un temps et une température (presque) idéaux. Que dire de New York et plus précisément de Manhattan qui est une île? C'est une ville vivante qui ne dort jamais (preuve en est Times Square illuminé toute la nuit). J'arrive toujours à découvrir des endroits que je ne connais pas. J'ai été aidée pour ce faire par un petit guide Gallimard (Cartoville New York): clair, concis et fiable. J'apprécie les grands trottoirs pour marcher. New York se visite le mieux à pied. Je ne suis pas retournée dans les musées déjà visités comme le MoMa (Museum of Modern Art) ou le Met (Metropolitan Museum of Art). Mais j'ai découvert le musée de Brooklyn qui possède une belle collection d'objets africains et d'antiquités égyptiennes. Attenant à ce lieu, vous pouvez aller au jardin botanique très beau en cette saison: je conseille le jardin Shakespeare et la roseraie. Dans Manhattan même, je ne suis pas retournée à Soho, Tribeca et Greenwich village mais j'ai flâné dans le quartier chinois (Canal Street) et Little Italy (Mulberry Street). Je reviens systématiquement sur Union Square (Broadway et 14ème rue). J'ai pris à nouveau beaucoup de photos d'immeubles caractéristiques et dans la 61ème rue est, j'ai visité une maison construite en 1799 (année de la mort de G. Washington) qui est devenue musée en 1988: Mount Vernon Hotel (Un musée de 9 pièces au mobilier du XIXème siècle dans une ancienne auberge qui est l'une des plus belles demeures new-yorkaises encore intacte). J'en ai profité pour admirer le pont de Queensboro (l'un des célèbres ponts P1000890 (avec ceux de Brooklyn et Manhattan) qui relient Manhattan au continent). Je ne me lasse pas de voir le "Flatiron" P1000811, immeuble en forme de fer à repasser qui fait l'angle de Broadway et de la 5ème avenue. Et l'Empire State Buiding n'en finit pas de dominer le "midtown" de Manhattan. Concernant "Ground Zero", un chantier a repris: c'est impraticable. On ne voit rien. Depuis 9 ans, la station de métro"Cortland" qui desservait les Tours est "temporairement" fermé au public. La salle des marchés dans Wall Street n'est plus accessible au grand public. Tout est barricadé avec contrôle sévère. P1000854 Pour les néophytes, le métro de New York est rapide et on se repère facilement pour les directions quand on sait que "uptown" veut dire que les rames vont vers le Nord de l'île ou le quartier du Queens et que "downtown" signifie que les rames se dirigent vers le sud de l'île de Manhattan et Brooklyn. J'ai même fait un long parcours jusqu'à Coney Island au sud de Brooklyn: la plage à New York où l'on trouve la célèbre roue "Wonder Wheel" qui vient de fêter ses 90 ans, rendue célèbre grâce au film The Warriors (Les guerriers de la nuit) de Walter Hill. P1000901 Le quartier est en pleine rénovation, mais pour le moment, il donne une impression d'abandon: dommage!

Je voudrais ajouter que New York est une ville chère. J'ai vraiment trouvé une augmentation significative de chaque chose. Le prix d'entrée des musées oscille entre 10 et 20 dollars. On ne peut pas vraiment manger à moins de 10 dollars pour un simple sandwich, une salade et une boisson, et il faut systématiquement ajouter à la facture la "taxe" de la ville qui se monte à plus de 8%. Cet inconvénient mis à part, New York vaut vraiment la peine d'être visitée, sans oublier qu'il faut assister au moins une fois à un spectacle de Broadway comme ce fut mon cas: j'ai eu le plaisir de voir Christopher Walken dans une pièce de théâtre, A behanding in Spokane. Très bien. Je compte bien revenir à New York une dix-septième fois. Voici, pour finir, le Carnegie Hall, grande salle de spectacle s'il en est. P1000884


5 juin 2010

Imogène Mc Carthery - Alexandre Charlot et Franck Magnier

Imogène Mc Carthery dégage un charme désuet en racontant une histoire farfelue. C'est le genre de film qui ne casse pas trois pattes à un canard mais que je trouve distrayant. Du fait que Catherine Frot interprète le rôle principal, cela m'a évidemment fait penser aux deux films de Pascal Thomas, adaptations de romans d'Agatha Christie. Imogène Mc Carthery, le film, est inspiré de Ne vous fâchez pas, Imogène de Charles Exbrayat qui a écrit 7 romans avec Imogène comme héroïne. Comme son nom l'indique, Imogène descend d'une vieille famille écossaise, les Mc Leod. Elle aime, l'Ecosse, le whisky, et joue de la cornemuse. Elle se sent exilée à Londres où elle travaille à l'Amirauté comme secrétaire. Elle fait tourner son chef en bourrique. S'attendant à être congédiée par le grand patron, Sir Woolich (irrésistible Michel Aumont avec son bilboquet), elle est très surprise de se voir confier une mission d'importance... J'aime ce genre de film qui permet de voir des acteurs que j'apprécie beaucoup: en plus des deux acteurs cités, quel plaisir de voir Michel Duchaussoy ainsi que Danielle Lebrun dans le rôle de Miss Elroy, gouvernante d'Imogène. Seul Lambert Wilson n'est pas tout à fait aussi convaincant. Ce film a permis la réédition de romans d'Exbrayat avec Imogène en poche; mon ami en a déjà lu trois (mais il préfère des éditions du Masque, d'occasion).

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