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Le blog de Dasola

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3 juillet 2023

Indiana Jones et le cadran de la destinée - James Mangold

Après le ratage que fut le 4ème opus des aventures d'Indiana Jones, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal qui date de 2008, on a le plaisir, avec ce 5ème opus, de voir un très bon film plein de rebondissements. Tout commence vers la fin de seconde guerre mondiale, les Allemands sont battus mais ils continuent de piller les trésors archéologiques. Indiana Jones (Harrison Ford a été rajeuni de manière très réussie) avec son ami Basil Shaw sont prisonniers de soldats nazis dans un train. Ces derniers les interrogent sur une lance sacrée qui se trouve être un faux. Et puis, notre aventurier entre en possession d'un mystérieux cadran qui s'avère lui, authentique. C'est le "Cadran de la destinée" inventé par Archimède. Ce cadran permet de remonter le temps et peut-être de changer le passé. Dans toute cette partie, on assiste à une belle course-poursuite sur le toit d'un train. Elle ne sera pas la dernière. Nous voici maintenant en 1969, à New-York. Le professeur Jones vit ses derniers jours d'enseignement à l'université. La ville est en liesse pour fêter le retour des trois astronautes d'Apollo 11 qui ont marché sur la Lune. Et c'est là que surgit une jeune personne qu'il n'avait pas vue depuis 18 ans, Helena Shaw, la fille de Basil et qui est aussi sa filleule. Elle convoite le Cadran pour des raisons mercantiles. Des fâcheux vont aussi essayer de dérober le Cadran. Ils semble pour partie à la solde d'un certain professeur Schmidt (Mads Mikkelsen). La course-poursuite qui s'ensuit se passe dans les rues et le métro de New-York en voiture, à moto et à cheval. C'est spectaculaire. Puis direction Tanger au Maroc où Helena s'apprête à diriger une vente aux enchères clandestine. Tout s'emballe, on assiste à nouveau à  une poursuite haletante avant que les protagonistes se dirigent d'abiord vers la mer Egée, ensuite en Sicile, à Syracuse. Je m'arrête là pour l'histoire qui tient en haleine le spectateur de bout en bout. Le film tient toutes ses promesses. Une vraie réussite. Vers la fin du film, j'ai noté un clin d'oeil à une scène du premier Indiana Jones, Les Aventuriers de l'Arche perdue; et il y ausssi une référence à la série Game of Thrones avec des "dragons". Courez voir ce film seul ou accompagné. Lire les billets de Pascale, Selenie et Henri Golant.

30 juin 2023

Elémentaire - Peter Sohn

Avec Ta d loi du cine, je suis allée voir en VO Elémentaire, le nouveau film des studios Pixar. J'avoue avoir été un peu déçue. Le scénario tient sur un timbre poste. Brul et Sandra, un couple de "flamboyants" qui sont des éléments de feu, s'installent pour tenir un magasin à Element City où cohabitent les "aériens", les "terriens" et surtout les "aquatiques". L'histoire se focalise sur la rencontre un peu mouvementée de Flam, la fille de Brul et Sandra, avec Flack, un aquatique un peu pataud. Il travaille comme inspecteur pour la mairie. Chez Brul et Sandra, il y a des fuites d'eau inexpliquées dans la plomberie défectueuse, ce qui amène Flack à dresser des contraventions qui obligeraient la boutique des flamboyants à fermer. Bien entendu, Flam n'est pas contente et comme elle a un tempérament de feu si je puis dire, ses accès de colère détruisent tout sur son passage. De fil en aiguille, Flam et Flack vont se côtoyer, mieux se connaître. On peut deviner la fin même si, dans la réalité, les choses ne pourraient pas se passer comme cela. Je dirais que le film est sympathique mais pas amusant. Il n'y a pas vraiment de gags. Je n'ai pas souri, j'ai même trouvé quelques longueurs. C'est dommage. Lire le billet d'Henri Golant

27 juin 2023

Il Boemo - Petr Václav

Grâce au cinéma, je complète ma culture générale. Je viens de voir et de beaucoup apprécier Il Boemo, qui retrace les quinze dernières années de la vie relativement courte de Josef Mysliveček (1737-1781), un musicien né en Bohème à Prague qui fit toute sa carrière en Italie où il fut adulé. Personnellement, je n'en avais jamais entendu parler. C'est un musicien qui est tombé totalement dans l'oubli et c'est bien dommage. Dans ce film, on entend de nombreux airs d'opéras. Mysliveček, qui avait un frère jumeau et qui était fils de meunier, a, en plus des opéras, composé des oratorio et des concertos. Quand le film débute, en 1781, on assiste à l'agonie et à la fin de vie du compositeur dont le visage a été rongé par la syphilis. Puis, dans un long flash-back, on suit la carrière de Mysliveček que le jeune Mozart admirait. Il y a une jolie séquence, qui se déroule en 1770 à Bologne, où Mozart improvise au clavecin devant le Bohémien. On nous montre que Josef Mysliveček participait à quelques parties fines dans la haute société. Les femmes aimaient cet homme grand et plutôt avenant et elles l'ont aidé dans sa carrière semble-t-il, dont une cantatrice, Caterina Gabrielli, très célèbre à son époque. Un très beau film chatoyant. Il y a un grand soin porté aux décors et aux costumes. Il ne faut pas comparer ce film avec Amadeus de Milos Forman. C'est totalement différent dans le ton. Dans Il Boemo, la musique de Mysliveček est très bien mise en valeur. Je recommande. Lire les billets de Selenie et Pascale.

26 juin 2023

Claudine à l'école - Colette

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Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me suis replongé, plus de 40 ans après ma première lecture, dans un petit "Poche" que je peux inscrire aujourd'hui aussi bien au challenge "2023 sera classique" co-organisé par Nathalie et Blandine qu'à la 4e "saison" (2023-2024) du challenge "Les classiques c'est fantastique" de Moka et Fanny pour leur thème de juin 2023 (Colette vs Sand).

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Le livre de Poche N°193 **, 2e trim. 1980, 253 pages.

Ce livre de poche, Claudine à l'école, co-signé Willy et Colette, m'a été offert en août 1981, alors que je venais d'obtenir mon [premier] Bac, par l'une de mes grand-mères, celle des deux qui s'étonnait toujours que je lui demande de marquer elle-même la date où elle m'offrait les livres qu'elle me choisissait...  

"... Un ouvrier plante des piquets pour faire une palissade. Il les enfonce à une distance telle les uns des autres que le seau de goudron dans lequel il trempe l'extrémité inférieure jusqu'à une hauteur de trente centimètres se trouve vide au bout de trois heures. Etant donné que la quantité de goudron qui reste au piquet égale dix centimètres cubes, que le seau est un cylindre de 0 m. 15 de rayon à la base et de 0 m. 75 de hauteur, plein aux 3/4, que l'ouvrier trempe quarante piquets par heure et se repose huit minutes environ dans le même temps, quel est le nombre de piquets et quelle est la surface de la propriété qui a la forme d'un carré parfait? Dire également quel serait le nombre de piquets nécessaires si on les plantait distants de dix centimètres de plus. Dire aussi le prix de revient de cette opération dans les deux cas, si les piquets valent 3 francs le cent et si l'ouvrier est payé 0 fr. 50 de l'heure."

Quel lycéen de 15 ou 16 ans, aujourd'hui (2023), saurait résoudre ces problèmes sans ordinateur ni calculette, rien qu'avec un crayon, un papier et son cerveau? Il s'agit du genre de "question d'arithmétique" que Claudine et ses condisciples, dans leur dernière année d'école, s'échinent à résoudre, avec en perspective le Brevet élémentaire [en fait, le "Brevet de capacité pour l'enseignement primaire (Institutrices - brevet élémentaire)"].

Dans le roman Claudine à l'école, publié en 1900, un récit à la première personne se présente (p.10) comme le "journal" quotidien d'une gamine plutôt délurée, en dernière année d'école primaire supérieure, qui entretient des relations ambivalentes avec ses enseignantes et accessoirement ses condisciples, elles-mêmes sans doute futures institutrices. Cette année-là, c'est l'année du brevet élémentaire, un examen qui se passait à 16 ans (l'ancêtre de notre "Brevet des collèges"). La jeune héroïne en sabots (p.62) va nous raconter toute l'année scolaire, avec l'arrivée de la nouvelle équipe enseignante, la démolition de l'ancienne école cependant que la nouvelle se construit. Le roman se termine avec l'inauguration des nouveaux locaux, peu après les résultats de l'examen. A l'époque, celui-ci se "passe" en trois jours plein à partir du 5 juillet... tandis que notre Brevet des collèges se passe, en 2023 (mais pour combien d'années encore?), les 26 et 27 juin (cependant que les points strictement nécessaires à la moyenne de nos collégiens proviennent désormais du contrôle continu!). 

Basé sur les propres souvenirs de la jeune Colette (27 ans en 1900), et censé se dérouler alors que s'annonce l'Exposition universelle de 1900 (annoncée dès 1892), ce roman est reconnu comme l'une des premières "fictions autobiographiques". La jeune autrice a dû quelque peu tricher avec les années, par contre. On découvre une belle plante sauvage de 15 à 16 ans, fille unique et orpheline de mère (ce qui n'était pas son cas). Je me rappelle avoir appris l'an dernier, à l'occasion de notre visite à Saint-Sauveur-en-Puisaye, qu'Henry Gauthier-Villars avait demandé à sa jeune et candide épouse Sidonie-Gabrielle (ils se sont mariés en 1893) d'écrire ses souvenirs de jeunesse dans des cahiers, puis l'avait assurée que ça ne valait rien, avant de retomber dessus quelque temps plus tard et de les porter sans rien lui dire chez un éditeur, pour les faire publier sous son seul nom (pseudonyme, plutôt) de Willy: le premier volume de la série des "Claudine...". 

Les "observations" de Claudine sur son entourage, ses condisciples, ses enseignantes, les amours de celles-ci ou de celles-là, le médecin qui tripote et grenouille pour devenir député, la balourdise rurale... peuvent expliquer que Colette ait failli être accueillie à coups de cailloux quand elle a tenté, dans les années 1930, de revenir en visite dans sa maison natale, même si elle les avait transposées dans le bourg fictif de "Montigny". La "jeune fille" apparaît à la fois comme gamine et garce. Je pense que, lors de ma propre première lecture, beaucoup des sous-entendus, notamment saphiques, avaient dû passer largement au-dessus de la tête du garçon pas très dégourdi que j'étais à l'époque... Cette édition du livre de poche estampillé "texte intégral" ne comporte aucune information biographique, présentation du livre ou introduction. Rappelons qu'à l'époque, internet n'existait pas: pour apprendre quelque chose sur un écrivain, il fallait se reporter à un dictionnaire de la littérature, ... ou au Lagarde & Michard du XXe siècle et à ses notices édulcorées.

On trouve aussi quelques notations acides, peut-être audacieuses, sociales sinon socialisantes, par rapport aux "cours de morale" de l'époque. p.123: "Expliquer et commenter cette pensée de Franklin: L'oisiveté est comme la rouille, elle use plus que le travail". Commentaire de "Claudine", après avoir dûment "bâclé" le devoir demandé: "Avec ça que ce n'est pas bon de paresser dans un fauteuil! Avec ça que les ouvriers qui travaillent toute leur vie ne meurent pas jeunes et épuisés! Mais quoi, faut pas le dire. Dans le "programme des examens", les choses ne se passent pas comme dans la vie."  

Peut-être que l'auteure était à court d'imagination? La fin de l'année arrive vite, après près de deux mois de maladie à la maison puis de convalescence, ce qui n'empêche pas notre "première de la classe" d'obtenir plutôt facilement son examen. Mais elle ne se voit pas entrer ensuite dans une Ecole Normale pour devenir  institutrice, elle... Le roman se clôt sur un adieu nostalgique à l'école, et l'espoir de l'entrée dans le monde. 

L'année où j'ai reçu ce bouquin, alors que quatre "Claudine" y figuraient en 4ème de couverture (sous le titre "Les “Claudine” dans le Livre de Poche"), la page "Oeuvres de Colette dans Le livre de Poche", en début d’ouvrage, oubliait tout autant Claudine en ménage. Il fallait attendre l’avant-dernière page du livre, qui listait la totalité des oeuvres, pour y dénicher les quatre "Claudine" canoniques”, finalement, dans un paragraphe “En “collaboration” avec M. Willy". Hasard des éditions...? Puisque j'avais eu seulement le second titre en même temps que Claudine à l'école (avec aussi La maison de Claudine, sorte de "hors-série" d'exploitation d'une "marque", paru en 1922), j'ai complété au fil des ans ma collection, avec des éditions dépareillées... Je ne suis même pas sûr de les avoir tous lus. Encore trois "classiques" en perspective! Ils sont respectivement parus en 1901, 1902 et 1903. 

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L’oeuvre de Colette devrait tomber dans le domaine public soixante-dix ans après sa mort, soit en... 2025. 

Edit du 07/08/2023: je viens de découvrir un billet de 2018 de Grominou.

23 juin 2023

Blizzard - Marie Vingtras

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Blizzard de Marie Vingtras (Pocket, 189 pages) est un roman court mais très prenant. Comme son titre l'indique, l'histoire se passe par temps de blizzard, en Alaska. Quatre personnages prennent la parole tour à tour dans de très courts chapitres. Il y a une femme, Bess, et trois hommes, Benedict, Cole et Freeman (un homme noir). Dehors, où le blizzard est tellement fort, Bess vient de lâcher la main d'un jeune garçon, qui est le fils de Benedict. Malgré le peu de visibilité, elle part à sa recherche. Benedict part à son tour à la recherche de Bess et du garçon. Il est accompagné par Cole, un homme raciste et peu recommandable. Quant à Freeman, il se trouve dans la région pour fuir quelque chose. Car au fur et à mesure que les personnages parlent, on apprend des choses sur eux, sur leur passé, et pourquoi ils sont là. Pour un premier roman, Marie Vingtras montre beaucoup de subtilité dans le déroulement de l'histoire. J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Ce livre a reçu de nombreux prix et il a été pas mal chroniqué sur les blogs. 
Lire par exemple les billets d'Aifelle, Keisha, Luocine, Alex-mot-à-mots, ManouEimelle, Violette, Athalie, Krol, Une comète, Antigone, Enna, Sur la route de Jostein, Mademoiselle Maeve ... 

20 juin 2023

Fifi - Jeanne Aslan et Paul Saintillan

Je sais que Pascale va me maudire (tant pis) mais j'ai vu Fifi et j'ai été un poil déçue. Les critiques sont bonnes. Et bien j'ai trouvé le film sympathique, mais sans plus. Le film raconte la rencontre improbable d'une fille aux yeux bleus de 15 ans appelée Sophie, que tout le monde surnomme Fifi, et de Stéphane, un étudiant de 23 ans dont le père est dentiste. Cela se passe à Nancy. Fifi vit avec sa famille dans un HLM. Entre sa mère, son beau-père, ses deux soeurs aînées, dont une est jeune maman, et le reste de la fratrie, Fifi n'a pas une vie calme et rangée. Très serviable, elle fait les courses pour sa famille et pour une vieille dame. Elle doit se débrouiller pour trouver de l'argent pour l'achat de cigarettes. Fifi n'est pas une révoltée mais elle n'hésite pas à dérober les clés de la maison de la famille de Jade en sachant qu'ils partaient en vacances. Fifi prend ses aises dans la maison mais elle est vite interrompue car Stéphane, le fils de la famille, arrive inopinément. Il s'étonne à peine de la présence de Fifi. L'acteur Quentin Dolmaire qui interprète Stéphane, et semble être le chouchou de beaucoup de critiques, m'a fait penser au footballeur Dominique Rocheteau jeune. Mais par ailleurs, je me suis dis que son nom me rappelait quelque chose, et en effet, je l'ai vu l'année dernière dans la reprise au théâtre de Lorsque l'enfant paraît d'André Roussin mise en scène par Michel Fau avec Catherine Frot. Personnellement, j'avais trouvé Quentin Dolmaire assez mauvais dans le rôle du fils de la famille. Il jouait faux. Dans Fifi, il est plus crédible dans son personnage et il forme un joli couple avec Céleste Brunquell (Fifi). Les dialogues sont bien écrits. Mais ce n'est pas le film de l'année. Pour l'anecdote et ce n'est pas une bonne nouvelle, nous étions trois, dont moi, dans la salle de province où se projetait le film. Mais ce constat n'a rien à voir avec sa qualité. 

17 juin 2023

Love life - Kôji Fukada

A la différence de Pascale, je n'ai pas vu le film dans une salle comble et avec le réalisateur, mais dans une salle climatisée juste comme il faut, et nous étions seulement six spectateurs dans une immense salle de province. Love Life se passe de nos jours dans une ville japonaise. Taeko est remariée depuis un peu plus d'un an avec Jiro. D'une première union avec un Coréen malentendant, elle a un petit garçon appelé Keita, âgé de 6 ans, qui vient de gagner une compétition junior du jeu d'Othello. Dans l'immeuble en face de chez eux, vivent les parents de Jiro. Ces derniers ont l'intention de déménager. Le père de Jiro qui fête ses 65 ans n'apprécie pas sa belle-fille et ne considère pas Keita comme son petit-fils. Une tragédie à laquelle je ne m'attendais pas survient très vite et cela nous permet de faire connaissance de Park, le père biologique de Keita. Park semble être perturbé et il est SDF. Heureusement que Taeko est là pour faire l'interprète en langue des signes. Il n'y a qu'elle qui peut le faire. Bien que Park ait abandonné Taeko et Keita, quatre ans auparavant, sans raison précise, Taeko va tout faire pour l'aider. L'ex de Jiro refait surface elle aussi. Je ne veux rien dévoiler de l'histoire, qui prend son temps mais n'ennuie jamais car on est touché par les personnages avec leurs défauts et leurs qualités. On se rend compte qu'il y a pas mal de SDF au Japon. Cela n'est pas si courant de le voir dans le cinéma japonais. On apprend que les gens sont alertés par téléphone quand un séisme est imminent. On est ému quand on voit ce que Taeko tient dans ses bras quand la terre tremble. C'est un film que je recommande. On ne voit pas passer les deux heures. 

14 juin 2023

Marinette - Virginie Verrier

Marinette retrace la vie de Marinette Pichon, née en 1975, qui est devenue la première footballeuse internationale professionnelle. C'est donc un film biographique adapté du propre livre de Marinette Pichon. Dès son plus jeune âge, à 5 ans environ, elle aime taper dans un ballon. Elle n'a que des posters de footballeurs dans sa chambre. Sa maman fait tout pour lui faire plaisir alors que le père alcoolique est un sale type qui n'hésIte pas à taper son épouse. Marinette qui grandit fait ses preuves dans un club de garçons mais à 16 ans, elle n'a plus le droit de jouer car les équipes de football ne peuvent pas être mixtes. Marinette est une attaquante et elle marque de nombreux buts. Après un passage en équipe de France qui se passe mal à cause d'une mauvaise ambiance, elle est remarquée par les Américains qui la recrutent dans une équipe professionnelle féminine à Philadelphie. Entretemps, le père de Marinette est condamné à une lourde peine de prison. Revenue en France, Marinette continue sa carrière et découvre le grand amour avec une championne de basket handicapée. C'est la première sportive à faire son "coming out". Marinette n'aura de cesse de regretter que les joueuses françaises ne puissent pas devenir des professionnelles comme aux USA. Elles sont payées au lance-pierre et sont obligées d'avoir un travail à côté. Le film m'a fait connaître une femme dont j'ignorais l'existence, n'étant pas trop intéressée par le foot en général. Il y a de très bonnes choses dans ce film, en particulier les acteurs: Garance Marillier, Sylvie Testud, Fred Testot ou Caroline Proust. En revanche, j'ai trouvé l'ensemble un peu décousu. C'est dommage. Mais j'ai passé un bon moment.

11 juin 2023

Wahou! - Bruno Podalydès

Malgré les critiques plutôt négatives de Pascale et Selenie, je me suis décidée à aller voir Wahou! de Bruno Podalydès, car j'ai bien apprécié la bande-annonce. Je serais indulgente en ce qui concerne ce film qui m'a fait souvent sourire, même si je n'ai pas retrouvé la fantaisie des Deux Alfred. Oracio et Catherine sont deux "conseillers" immobiliers d'une agence de l'ouest "chic" de Paris. Oracio est accompagné par un stagiaire. Deux biens très différents vont faire l'objet de différentes visites. Pour la belle maison à Bougival au terrain de 1600 m2 "piscinable" avec un séquoia bicentenaire, mais aussi le transilien qui passe au bout du jardin et quelques gros travaux de main d'oeuvre, Catherine et Oracia présentent alternativement ce bien avec du cachet à des musiciens, une grande bourgeoise (et son "connard de mari"), deux frères promoteurs et une mandataire. L'autre bien est un appartement de 65 m2 dans un immeuble pas terminé. Et là, c'est l'infirmière dépressive avec sa vieille maman, un jeune couple qui pense plus à la bagatelle qu'à visiter, un homme qui ne dit pas un mot en passant de pièce en pièce avant de s'en aller et un jeune couple de musiciens à vélo. Pendant ces visites, on se rend compte que Catherine n'est pas dans son assiette, elle a perdu son compagnon et Oracio en a marre de ne pas arriver à vendre. On peut dire que c'est un film à sketches qui bénéficie d'une distribution hétéroclite, les acteurs sont plus ou moins connus. Isabelle Candelier, Sabine Azema, Claude Perron et Florence Muller sont toutes les quatre très bien. 

10 juin 2023

Challenge "Les épais de l'été" 2023 (21 juin au 23 septembre)

samedi 10 juin 2023 (dernière mise à jour de ce billet : samedi 23 septembre 2023)


 == Attention : le présent billet est resté "épinglé" en tête de blog jusqu'au 23/09/2023 inclus, mais les billets "réguliers" continuaient à arriver, juste en-dessous de celui-ci et de sa partie récapitulative ... ==

À la suite de Brize qui, après avoir créé et fait vivre durant 11 éditions son challenge "Pavé de l'été", n'a pas souhaité l'organiser en 2023, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vous propose à mon tour de poursuivre un an de plus le défi, avec :

Epais
[Challenge Les épais de l'été 2023, organisé chez dasola par ta d loi du cine]

* L'objectif reste le même: lire (et chroniquer) un livre de 600 pages minimum (dont l'édition papier -à mentionner- doit exister en un seul volume).
Il est indispensable de préciser quelque part dans votre billet le nombre de pages.
Dates de publication des billets: du mercredi 21 juin 2023 au samedi 23 septembre 2023 (inscriptions acceptées jusqu'au 31 août 10 21 23 septembre). 

* Une bonne motivation pour vider sa PAL d'un ou plusieurs volumes en profitant de la période estivale!

* Ces dernières années, Brize avait baissé la barre à 550 pages. Disons qu'en replaçant la barre à 600 pages, je laisse de l'espace à tout blogueur-euse qui souhaiterait aussi reprendre le concept, mais avec un plancher inférieur ;-)

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== À noterSibylline du blog La petite liste a repris le concept intégralement et a ouvert dès le 2 juin les inscriptions pour vos participations chez elle.

  - Si vous ciblez un livre entre 550 et 600 pages, vous pouvez donc vous inscrire chez elle.

  - Si c'est plus de 600, n'hésitez pas à vous inscrire aux deux (chez elle et ici) ;-) ==

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Quelques précisions tout de même sur celui que je vous propose pour ma part.

Bien entendu, je ne peux pas dire avoir, plutôt qu'un autre, le moindre aval de Brize pour reprendre le challenge pavé de l'été: comme elle l'a écrit, chacun est libre de reprendre l’idée de ce challenge s’il le souhaite et de s’organiser, pour le mener, comme bon lui semble.

* À part le nombre de pages, le challenge ne comprend aucune contrainte ni suggestion, ni aucun thème (il peut s'agit d'un ou plusieurs romans, d'une biographie, d'un essai...). Ce qui signifie qu'il est tout à fait possible, autorisé, voire même conseillé, de faire "d'un livre deux challenges", en dotant votre billet non pas d'un mais de plusieurs logos (classiques, littérature de l'imaginaire, mois thématique, ...ou que sais-je encore!).
Si vous ne savez où en trouver, bon nombre de challenges sont répertoriés chez Pativore.

* Je ne fréquente pas les livres numériques... mais je suppose qu'il me faudra les accepter le cas échéant (sauf si quelqu'un d'autre insiste pour créer un challenge à part?).

* Je ne m'occuperai d'aucune page f*ceb**k ni de relais sur Inst*gr*m (je n'y suis pas présent et n'ai aucune intention d'y être): là encore, s'en occupe qui veut!

* Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire par un commentaire sous le présent article (qui sera mis à jour quotidiennement).
Je ne sais pas encore si j'utiliserai un système de "boite à liens" ou non (non fait pour les précédents challenges que j'ai déjà organisé ou co-organisé) [voir "Challenges en cours", colonne de droite, en haut, ou bien "Challenges terminés", colonne de gauche, en bas]. 

* Mon fonctionnement sera plutôt "light": sans doute pas de billets "de rappel" ni de "bilans intermédiaires. Mais le présent billet "récapitulatif" sera mis à jour tout au long du challenge, au fil des inscriptions d'une part, des publications de chroniques d'autre part.

* Un "Bilan final" sera bien entendu publié après la clôture, avec quelques statistiques (on ne se refait pas!) [Billet publié le 24 septembre 2023].

* À noter que, sur le blog de dasola, nous n'avons pas l'habitude de répondre systématiquement à chacun de vos commentaires.
Par contre, chaque billet référencé sera lu et commenté chez les blogueuses-eurs concerné-e-s (qui y auront intégré logo et lien vers la présente page).

* Je ne suis pas très chaud pour accepter des chroniques postées sur les plateformes monopolistiques que sont b*b*lio, livr*ddict et autres b**knode (je n'y suis pas inscrit et n'ai pas l'intention d'y aller).
Par contre, pourquoi ne pas aller "squatter" pour publier votre billet chez l'un ou l'autre blogueur-euse de votre connaissance (cela arrive à des gens très bien...)?
Ça peut aussi permettre de se motiver pour des lectures communes, pourquoi pas?

Edit du 17/06/2023 suite à la question de claudiaLucia de ce jour. Comment compter le nombre de pages? En regardant (aaaargh!) sur les sites de la Fn*c ou d'*m*z*n. Dans son cas, les deux donnent l'édition de 1954 d'Olympio pour 604 pages, donc, non-fiction ou pas, c'est bon ;-)

Edit du 21/06/2023 suite à la question d'Ideyvonne: comme dit "entre les lignes" plus haut, tout ce qui est "non-fiction" (études, livre d'histoire, "beaux livres", etc.) est acceptable (et pas seulement la littérature). Et aussi les "essais", bien sûr [Edit du 01/08/2023, après une question de Jigs].

Edit du 12/07/2023: je précise bien que l'édition "épaisse" doit exister, mais que ce n'est pas forcément celle que vous avez eue entre les mains... N'hésitez pas à participer si cette condition d'existence est remplie. Certain(e)s en seraient presque trop honnêtes à mes yeux et font preuve de trop de scrupules ;-)

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Inscriptions [43 (datées) parfois déjà dans la blogroll], objectifs annoncés à venir (4 pour 2 660 pages, par 4 participantes& participations publiées (avec nombre si plus d'un billet) [106 "épais" pour 79 164 pages, par 34 participant(e)s, avec 92 livres différents, par 77 auteurs ou co-auteurs (avec date de publication du billet)]:

Agnès (27/06/2023), 3 livres: Elizabeth Jane Howard - Etés anglais (La saga des Cazalet, tome 1) [608 pages - 27/06/2023] - Anne-Marie Garat - L'enfant des ténèbres [944 pages - 30/07/2023] - David Graeber et David Wengrow - Au commencement était... [752 pages - 10/09/2023]

* Aifelle (17/07/2023): Julia Glass - En ces temps de tempêtes [608 pages - 03/08/2023]

* Anne (24/06/2023): Yann Arthus-Bertrand - 365 jours pour réfléchir à la terre [800 pages - 24/06/2023]

* Athalie (10/06/2023), 3 livres: Zhang Yueran - Le Clou [640 pages - 12/07/2023] - Nicolas Mathieu - Leurs enfants après eux [608 pages, en gros caractères - 07/08/2023] - Michael Christie - Lorsque le dernier arbre [672 pages - 11/09/2023]

* Audrey (10/06/2023) [cf. colonne de droite]: Elena Armas - The Spanish Love Deception [672 pages]

* Belette2911 (12/06/2023), 15 livres: J. K. Rowling - Harry Potter et les reliques de la mort (Harry Potter, tome 7) [896 pages - 28/06/2023] - Nadine Matheson - L'équarisseur (Anjelica Henley, tome 1) [600 pages - 30/06/2023] - David Gemmell - Le coeur de corbeau (Rigante, tome 3) [640 pages - 04/07/2023] - Stephen King - Conte de fées [736 pages - 19/07/2023] - David Gemmell - Le cavalier de l'orage (Rigante, tome 4) [752 pages - 26/07/2023] - John Gwynne - Malice (Le livre des terres bannies, tome 1) [640 pages - 30/07/2023] - Jérôme Camut et Nathalie Hug - Le calice jusqu'à la lie (W3, tome 3) [992 pages - 04/08/2023] - Stephen King - Salem [832 pages - 10/08/2023] - Terry Hayes - Je suis Pilgrim [912 pages - 14/08/2023] - David Gemmell - Les épées de la nuit et du jour (Drenaï, tome 11) [600 pages - 19/08/2023] - Stephen King - Tout est fatal [704 pages - 22/08/2023] - Greg Iles - Brasier noir (Natchez Burning, tome 1) [1056 pages - 29/08/2023] - John Gwynne - Bravoure (Le livre des terres bannies, tome 2) [672 pages - 30/08/2023] - Ray Celestin - Mascarade (Michael Talbot et Ida Davies, tome 2) [624 pages - 12/09/2023] - Karl Marlantes - Faire bientôt éclater la terre [860 pages - 19/09/2023]

* Canel (31/07/2023) [cf. colonne de droite]

* Cannetille (20/08/2023)

* Carole Nipette (10/06/2023): Bret Easton Ellis - Les éclats [616 pages - 16/08/2023] 

* Claudialucia (10/06/2023), 4 livres: Stefan Zweig - Balzac [664 pages - 21/06/2023] - André Maurois - Olympio ou la vie de Victor Hugo [604 pages - 05/09/2023] - Jo Nesbo - Leur domaine [688 pages - 06/09/2023] - Jussi Aldler-Olsen - Sel (les enquêtes du département V, tome 9) [672 pages - 11/09/2023]

* Dan (18/06/2023)

* Dasola (24/06/2023), 5 livres: Eva Garcia Saenz de Urturi - Les rites de l'eau [608 pages - 10/07/2023] - Ghislain Gilberi - Sa Majesté des ombres (La trilogie des ombres, tome 1) [740 pages - 21/07/2023] - Stefan Ahnhem - La neuvième tombe [736 pages - 12/08/2023] - Philippe Sands - Retour à Lemberg [768 pages - 15/08/2023] - Jo Nesbo - Leur domaine [688 pages - 05/09/2023] 

* Doc Bird (10/06/2023), 3 livres: Liane Moriarty - Neuf parfaits étrangers [672 pages - 11/07/2023] - Karine Giebel - Toutes blessent, la dernière tue [800 pages - 17/07/2023] - Margaret Atwood - Les testaments (La servante écarlate, tome 2) [650 pages en grands caractères - 20/09/2023]

* Doudoumatous (10/06/2023): Zhang Yueran - Le Clou [640 pages - 12/07/2023]

* Ecureuil bleu (11/06/2023): Edmonde Permingeat - Tu es moi [628 pages - 14/09/2023]

* Enna (26/06/2023), 2 livres: Jussi Aldler-Olsen - Sel (les enquêtes du département V, tome 9) [672 pages, écouté en audiolivre - 26/08/2023] - Robert Galbraith - The Ink Black Earth (Cormoran Strike, tome 6) [1248 pages, en VO - 30/08/2023] 

* Erwelyn (23/06/2023) [cf. colonne de droite]: John Christopher - Les Tripodes [612 pages]

* Gaëtane (26/07/2023): Hans Fallada - Seul dans Berlin [768 pages - 16/07/2023]

* Gambadou (11/06/2023), 2 livres: Albert Cohen - Belle du Seigneur [852 pages - 30/08/2023] - Amor Towles - Lincoln Highway [640 pages - 06/09/2023]

* Gromovar (16/08/2023): Larry McMurtry - Lonesome Dove (Gus McCrae & Woodrow Call, tome 1) [848 pages, en VO - 16/08/2023]

* Ingannmic (10/06/2023), 8 livres: George Sand - Histoire de ma vie [864 pages - 27/06/2023] - Zhang Yueran - Le Clou [640 pages - 12/07/2023] - Jo Nesbo - Leur domaine [688 pages - 22/07/2023] - Michael Christie - Lorsque le dernier arbre [672 pages - 28/07/2023] - Joyce Carol Oates - Un livre de martyrs américains [864 pages - 22/08/2023] - Alexandre Dumas - Le comte de Monte Cristo [1504 pages - 28/08/2023] - Malcolm Lowry - Au-dessous du volcan [608 pages - 06/09/2023] - R. J. Ellory - Le carnaval des ombres [768 pages - 12/09/2023] 

* Isabelle (22/07/2023)

* Jigs (20/06/2023), 2 livres: Anthony Doerr - La cité des nuages et des oiseaux [704 pages - 29/07/2023] - Umberto Eco - Le pendule de Foucault [672 pages - 17/09/2023]

* Kathel (10/06/2023), 3 livres: Francesca Melandri - Tous, sauf moi [640 pages - 03/07/2023] - Elizabeth George - Une chose à cacher (Inspecteur Linley, tome 21) [864 pages - 18/07/2023] - Goliarda Sapienza - L'art de la joie [800 pages - 24/07/2023] - Sok-Yong Hwang - Le vieux jardin [704 pages] 

* Keisha (10/06/2023), 2 livres: Hélène Gestern - L'odeur de la forêt [704 pages - 10/07/2023] - Hanya Yanagihara - Vers le paradis [816 pages - 27/07/2023]

* Lhisbei (02/07/2023): Marie Robinette Kowal - Sur la lune [736 pages - 06/09/2023]

* L'or rouge (06/08/2023) [cf. colonne de droite]

* Maggie 76 (24/07/2023): Soren Sveistrup - Octobre [736 pages - 24/07/2023] 

* Manika 27 (26/07/2023): Alice Ferney - Cherchez la femme [720 pages - 12/07/2023]

* Mara (16/06/2023), 17 livres: Lucinda Riley & Harry Whittaker - Atlas (Les sept soeurs, tome 8) [768 pages - 21/06/2023] - Bernard Minier - M, le bord de l'abîme [640 pages - 24/06/2023] - Martha Hall Kelly - Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux (Les femmes Ferriday, tome 1) [672 pages - 25/06/2023] - Sarah Lark - Le chant des coquillages (Fleurs de feu, tome 2) [792 pages - 02/07/2023] - Lucinda Riley - L'ange de Marchmont Hall [710 pages - 04/07/2023] - Min Jin Lee - Pachinko [640 pages - 07/07/2023] - Santiago Posteguillo - Moi, Julia - un empire, une destinée [944 pages - 10/07/2023] - Pierre Lemaitre - Le grand monde (Les années glorieuses, tome 1) [768 pages - 15/07/2023] - Elizabeth Chadwick - Le chevalier d'Aliénor (Guillaume le Maréchal, tome 1) [672 pages - 29/07/2023] - Mazo de la Roche - La naissance de Jalna / Matins à Jalna (Jalna, la saga des Whiteoak, tomes 1-2) [800 pages - 06/08/2023] - Lucinda Riley - La chambre aux papillons [640 pages - 08/08/2023] - Anne Jacobs - La villa aux étoffes (tome 1) [648 pages - 13/08/2023] - Elizabeth Chadwick - L'hiver d'une reine (Aliénor d'Aquitaine, tome 3) [672 pages - 16/08/2023] - Margaret Atwood - Captive [624 pages - 22/08/2023] - Alexandre Dumas - La reine Margot [672 pages - 01/09/2023] - Anne Jacobs - Les filles de la villa aux étoffes (la villa aux étoffes, tome 2) [696 pages - 11/09/2023] - Annie Barrows - Le secret de la manufacture de chaussettes inusables [696 pages - 18/09/2023]

* Marilyne (10/06/2023) [cf. colonne de droite]

* Martine (15/06/2023): Elizabeth George - Une chose à cacher (Inspecteur Linley, tome 21) [864 pages - 30/08/2023] 

* MHF (22/08/2023), 4 livres: Alice Ferney - Cherchez la femme [720 pages - 12/07/2023] - Karine Giebel - Glen Affric [768  pages - 09/08/2023] - Robert Goddard - L'énigme des Foster [604 pages - 21/08/2023] - Robert Goddard - Sans même un adieu [800 pages - 29/08/2023] 

* Michel Tabras (01/07/2023): Elizabeth Jane Howard - Etés anglais (La saga des Cazalet, tome 1) [608 pages - 01/07/2023]

* Miriam (27/07/2023) [cf. colonne de droite]: Barbara Kingsolver - Un autre monde [672 pages]

* Nathalie (17/07/2023): Daphné du Maurier - Rebecca [640 pages - 30/06/2023]

* Patrice (11/07/2023), 2 livres: Alexandre Dumas - Les Trois Mousquetaires [852 pages - 31/08/2023] - Anni Kytömäki – Gorge d’Or [640 pages - 20/09/2023]

* Sacha (01/07/2023), 3 livres: Thomas Hardy - Loin de la foule déchaînée [768 pages - 30/06/2023] - Alexandre Dumas - Les Trois Mousquetaires [852 pages - 28/08/2023] - Nino Haratischwili - La huitième vie [1200 pages - 04/09/2023]

* Sandrion (29/07/2023), 4 livres: Dolores Redondo - Tout cela je te le donnerai [768 pages - 16/07/2023] - Hans Fallada - Seul dans Berlin [768 pages - 29/07/2023] - Julia Glass - En ces temps de tempêtes [608 pages - 02/08/2023] - Ernest Hemingway - Iles à la dérive [672 pages - 24/08/2023]

* Sibylline (19/07/2023): J. K. Rowling - Une place à prendre [792 pages - 15/07/2023]

* Sunalee (26/06/2023), 5 livres: Larry McMurtry - Les rues de Laredo (Gus McCrae & Woodrow Call, tome 2) [784 pages - 23/07/2023] - Nino Haratischwili - La huitième vie [1200 pages - 30/07/2023] - Owen Hatherley - Landscapes of Communism. A History through Buildings [612 pages - 24/08/2023] - Bret Easton Ellis - The Shards [608 pages, en VO - 27/08/2023] - Luther Blissett - Q – L’oeil de Carafa [752 pages - 17/09/2023] 

* Ta d loi du cine (10/06/2023), 3 livres: J. K. Rowling - Harry Potter et la coupe de feu (Harry Potter, tome 4) [784 pages - 31/07/2023] - Michael Mann et Meg Gardiner - Heat 2 [704 pages - 26/08/3023] - J. K. Rowling - Harry Potter et l'Ordre du Phénix (Harry Potter, tome 5) [1040 pages - 18/09/2023] 

* Violette (07/08/2023), 2 livres: R. J. Ellory - Seul le silence [608 pages - 10/08/2023] - Philippe Jaenada - La petite femelle [744 pages - 12/09/2023]

8 juin 2023

Dernière nuit à Milan - Andrea Di Stefano

Hier, mercredi 7 juin 2023, est sorti un film policier italien dans lequel on a une fois de plus l'occasion de voir Pierfrancesco Favino (Le traître, Nostalgia). Dans Dernière nuit à Milan (L'ultima notte di amore en VO) il interprète le rôle d'un policier dont c'est le dernier jour de service. Il s'honore de ne pas avoir tiré sur un homme en 35 ans de carrière (ce fait est important pour la suite de l'histoire). Le film commence avec un survol de nuit de la ville de Milan qui paraît tentaculaire. Et pas loin d'une gare, la caméra s'approche de l'extérieur d'un appartement où Franco Amore (Pierfrancesco Favino) est attendu avec impatience par sa femme et de nombreux collègues et amis. Il arrive presque en larmes, très ému par l'accueil qu'on lui fait. Ce n'est pas tout à fait la vérité. On revient dix jours auparavant, où tout commence quand il arrive dans un hôtel. Un vieux Chinois vient d'avoir une attaque cardiaque. Franco arrive à le ranimer. Ce vieux Chinois, pour le remercier, lui propose de servir comme chauffeur pour une soirée. Aller chercher quelqu'un à l'aéroport. Une mission sans risque a priori. Evidemment, rien ne se passe comme prévu. Je ne vous dirai rien d'autre si ce n'est qu'au bout d'un moment, on souffre avec Franco qui a été pris dans un traquenard. Cela devient angoissant, d'autant plus qu'une grande partie de l'histoire se passe de nuit. J'ai trouvé que le réalisateur savait ménager le suspense. Le film dure un peu plus de deux heures sans temps mort. Je conseille. Voir aussi les billets de PrincecranoirSelenie et Henri Golant.

7 juin 2023

La vie secrète des jeunes (tome III) - Riad Sattouf

Cela fait pas mal de temps que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vois sur les blogs des billets sur L'Arabe du futur de Riad Sattouf. Le tome six (et dernier, a priori) venant de sortir en librairie (enfin, il y a déjà quelques mois désormais: novembre 2022...), cela m'a été l'occasion de me dire "Bon, jy vais...". Pour commencer, j'en ai donc emprunté les quatre premiers tomes en bibliothèque. Mais ce n'est pas de cette série-ci que je vais parler. En faisant quelques recherches (wik... est toujors mon ami!), je me suis remémoré que Riad Sattouf avait un temps collaboré à Charlie Hebdo, et ai noté cette info dans un coin de ma tête. Puis j'ai rendu les 4 premiers tomes de L'Arabe du futur et ai cherché le tome cinq (le six, déjà présent en bibli, est indisponible à peu près partout - sauf à le "réserver" -, quel succès!). Et en allant emprunter ledit tome cinq, je suis tombé sur ... le tome III de La vie secrète des jeunes, que je vous présente aujourd'hui. 

VieSecrete_III
Septembre 2012, L'Association, coll. Ciboulette. 
"Les planches de cet ouvrage sont toutes parues dans Charlie Hebdo entre 2010 et 2012. Merci à Charlie Hebdo".

Dans cet album, nous n'avons pas d'histoire suivie, aucune couleur, mais du dessin de silhouettes en noir et blanc, quasiment sans applats noirs à part quelques vêtements ou chevelures (aucun gris, pas de trame). Il s'agit de petites scènes, avec en haut de la première case une mention "vu et entendu dans / à" suivie d'un lieu plus ou moins (in)déterminé, à Paris le plus souvent, parfois en province, exceptionnellement à l'étranger. Qui sont les "jeunes" visés par le titre? Je dirais que leur définition semble ici plus englobante que le terme "politiquement correct" inventée en fin de XXe siècle pour permettre aux journalistes de ne pas se montrer trop discriminante en rendant compte de "faits divers". Comme personnages (qui ne reparaissent jamais d'une planche à l'autre - sauf si certaines scènes s'étendent sur deux planches qui se suivent), nous avons des couples plus ou moins improbables, des enfants entre eux, un parent (ou deux) avec un gamin (ou deux)... parfois insupportables, parfois pleins de bon sens.

Dans le livre, chaque petite "bande dessinée" se présente sous forme d'un "gaufrier" de 8 cases d'approximativement 6 cm de large sur 5 cm de haut. Je ne suis pas en mesure de préciser si elles ont bénéficié d'un "remontage", si la publication originale dans Charlie Hebdo se faisait en colonne(s), en ligne(s), ou bien exactement sous le même format que dans l'album. En tout cas, leur contenu, extrèmement varié, m'a parfois fait songer à certaines des saynettes croquées par Charb dans Paris-Pontoise.

Ici, une "sociologie des rues" (ou du métro, du bus, du café...) captée semble-t-il au vol nous fait assister à des situations diverses et diversifiées, cocasses ou pitoyables, dont certaines font sourire et d'autres grimacer. Je crois que les "scènes dans le métro" sont les plus nombreuses (52 planches - avec une écrasante majorité de ligne 9, voire de sortie à Buzenval...). On se demande parfois où l'amour va se nicher... La relation avec les commerçants n'est pas toujours simple pour tout le monde. La racaille exubérante peut effrayer le bourgeois. A quoi donc peuvent servir agressivité feinte et insulte? Obtenir le "respect" de ses pairs, peut-être? Certaines planches sont quasi-muettes. Dans d'autres, bourrées de texte, on a plutôt une démonstration avec la vacuité et la futilité de conversations au premier abord plus intellectuelles que de simples échanges d'interjections. Mais je vais arrêter là mes longs discours.

Pour vous donner (j'espère!) l'envie de découvrir cet album par vous-même, j'en ai extrait une sélection personnelle de quelques planches parmi les 130 que compte le volume.

P1150835 La lecture ou la vie!   P1150836 Le boulot ou l'amour!

P1150837 Mamma lei! (je crois)   P1150838 ... pas pousser mémé dans les orties.

P1150840 (Ça me fait songer au masque, il y a trois ans... Qui protégeait-il?) 

 P1150844 ... croirait-on pas Hergé lui-même?

P1150839 La dictature c'est "ferme ta gueule", la démocratie c'est "cause toujours", disait-on dans mon jeune temps à moi.

La logique "dessin de presse" conduit à une publication où je regrette (ce n'est ni la première ni la dernière fois) l'absence de mention de date de publication dans l'hebdomadaire, ou même de numéro de page...

Selon les informations que j'ai trouvées, Riad Sattouf a arrêté sa série et quitté Charlie Hebdo en octobre 2014 (après 9 ans de présence dans les pages du journal). Il devrait donc exister des planches non publiées en album, peut-être de quoi faire (au moins) un quatrième tome... ou bien que nous verrons seulement à l'occasion de la publication d'une "intégrale"?

Pour ma part, il me reste encore à découvrir le reste de son oeuvre, notamment son autre série-phare Les cahiers d'Esther. Et si je trouve les deux tomes précédents de La vie secrète des jeunes, j'en ferai peut-être un nouveau billet un de ces mois...

Edit du 11/06/2023Une comète avait en 2016 publié une chronique du tome II sur son ancien blog. En... 2008, Deedee et DonaSwann avaient chroniqué le premier tome; Lorraine en 2009.

*** Je suis Charlie ***

5 juin 2023

Les contemplées - Pauline Hillier

P1150842

C'est en visitant une des librairies que je fréquente que je suis tombée sur ce roman autobiographique de Pauline Hillier qui doit se passer dans les années 2010 (en 2013, très exactement). Dans Les contemplées (177 pages captivantes), la narratrice vient d'être arrêtée à Tunis après une manifestation pour avoir défendu une Tunisienne emprisonnée. Elle passera un mois dans la prison pour femmes de La Manouba, "la mangeuse de femmes, p. 21", dans un pavillon (le D) où s'entassent vingt-huit détenues dont elle. Ce pavillon fait 30 m2... Pendant plus de 160 pages, on est happé par la description des conditions de survie dans la prison où les conditions d'hygiène, de promiscuité sont déplorables. Elle, la Française qui ne parle pas l'arabe, va tout de même communiquer avec ses camarades d'infortune, jeunes et vieilles, condamnées de manière expéditives, la plupart du temps pour crimes plus ou moins graves: vol, adultère mais aussi meurtres pas forcément prémédités. Ces femmes sont solidaires entre elles. Le récit alterne entre la vie quotidienne dans la prison et les récits de quelques-unes des prisonnières, qui payent le prix fort pour leur crime parce qu'elles sont des femmes. Certaines n'ont même pas été jugées. Les détenues se lèvent tôt pour ne rien faire de leur journée. Les promenades durent un quart d'heure, et pas tous les jours. C'est comme prendre une douche. La nourriture est assez immonde. Il y a des fouilles au corps assez musclées. Et puis il y a les cafards et les rats. Le titre du roman renvoie certainement au fait que parmi les objets personnels que la narratrice a pu garder avec elle, il y avait un exemplaire des Contemplations de Victor Hugo. Dans le dernier chapitre, elle rend hommage à ces Contemplées de la Manouba. Au final, la narratrice décrit des faits, sans aucun pathos. Cela rend le roman très prenant. Je le conseille absolument. 

Lire les billets de Keisha, Matatoune, Belette2911, Au fil des livres, Delphine-Olympe

2 juin 2023

Jeanne du Barry - MaÏwenn

Après Marie-Antoinette de Sofia Coppola en 2006, une version plutôt “rock and roll” de l'histoire de France, voici Jeanne du Barry de Maïwenn, le film qui a fait l'ouverture hors compétition du Festival de Cannes 2023. Je n'avais vu aucune bande-annonce mais je me suis fiée aux bonnes critiques sur les blogs. Je les en remercie car j'ai passé en effet un bon moment en compagnie de Jeanne Becu devenue Jeanne, Comtesse du Barry par son mariage. Cette fille “de rien” est devenue la dernière maîtresse de Louis XV pendant six ans, à partir de 1768 jusqu'à la mort du roi en 1774. Une grande partie du film a été tournée au Château de Versailles et c'est un plaisir de le contempler de loin et de près et en le survolant. Pour que Jeanne puisse être présentée au roi à Versailles, il fallait qu'elle se marie avec un noble. Le comte du Barry, avant d'être l'amant et le mari de Jeanne, aaussi été son proxénète. C'est vrai qu'entre le couvent et la galanterie, Jeanne dit bien qu'elle préfère la galanterie. Remarquée par le roi, Jeanne va devenir sa maîtresse après avoir été examinée de manière très intime par des médecins qui la déclarent apte à partager la couche du roi. Pour en venir à Johnny Depp dans le rôle de Louis XV, je trouve qu'il s'en tire bien. Il a plus de dialogues que je ne le pensais. Le couple qu'il forme avec Maïwenn est souvent touchant. C'est avant tout une jolie histoire d'amour. Il n'y a aucune scène osée, ou alors elle se déroule hors champ, comme celle entre le duc de Richelieu (Pierre Richard) et Jeanne. C'est un film relativement sage. En revanche, j'ai trouvé intéressant le traitement des personnages secondaires comme les filles de Louis XV. Ce sont de véritables pestes. La vie à la cour ne devait pas être de tout repos et Jeanne était haïe par beaucoup, car elle n'avait pas beaucoup de respect pour l'étiquette et puis c'était une roturière.  Et il faut noter que l'on nous montre comment on ne tournait pas le dos au roi quand on quittait une pièce. On sortait à reculons à petits pas. Précipitez-vous vers ce film!

Lire les billets de Pascale, Henri Golant, Princecranoir.

30 mai 2023

Umami - Slony Sow

Bien que j'aie lu et entendu de très mauvaises critiques sur Umami de Slony Sow, et quoique, par ailleurs, Gérard Depardieu soit accusé d'agressions sexuelles à l'encontre de plusieurs jeunes femmes, je suis allée voir Umami avec mon ami Ta d loi du cine avant qu'il ne soit trop tard. Et en effet le film, sorti dans peu de salles, ne se donne presque plus désormais. J'ai lu que le film était indigeste, inintéressant et caricatural. Je trouve cette critique injuste. Comme l'a écrit Henri Golant, c'est un film revigorant. Gabriel Carvin (Gérard Depardieu) est un chef étoilé dans la région de Saumur. Il est le père de deux fils dont l'un est cuisinier. Cependant, Gabriel n'a plus goût à cuisiner et il décide de partir au Japon, sans prévenir personne sur sa destination. Il compte revoir un cuisinier japonais qui l'avait battu lors d'un concours de cuisine, 42 ans auparavant. A l'occasion de ce voyage, il va goûter l'umami, la cinquième saveur très en vogue au Japon. Tout le monde connaît le salé, le sucré, l'acide et l'amer; il y a donc aussi l'umami [glutamate monosodique]. Débarquant au Japon sans parler un mot de japonais, Gabriel retrouve assez vite Tetsuichi Morita, aujourd'hui à la tête d'un petit restaurant qui ne paye pas de mine. Ce dernier a une fille très sympathique et une petite-fille qui parle le français et lit Les Misérables en VF. Ce film permet de découvrir les hôtels “capsules”. On voit Depardieu en kimono faire du tricycle dans la neige. J'avoue avoir été agréablement surprise par ce film sans prétention. Il donne envie d'aller découvrir le Japon enneigé et de goûter la cuisine niponne.

28 mai 2023

La trilogie "La Dame de Reykjavik" - Ragnar Jonasson

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J'ai emprunté les trois romans de Ragnar Jonasson ci-dessus en bibliothèque. Pour l'anecdote, les romans sont classés au prénom de Rag (pour Ragnar) et non Jon (pour Jonasson). J'en ai demandé la raison. Les responsables de la bibliothèque ont respecté la norme internationale pour les noms islandais de classer les livres sous le prénom comme pour Ava Audur Olafsdottir (les romans sont classés à Ava). Toujours est-il que dans d'autres bibliothèques parisiennes, les romans de Ragnar Jonasson sont bien classés à Jonasson. 

Comme j'avais les trois romans en même temps, j'ai choisi de commencer par le roman publié le plus récemment, La dernière tempête, qui se passe 25 ans (en 1987-88) avant La dame de Reykjavik. J'ai continué par L'île au secret qui se déroule 15 ans (en 1997) avant La dame de Reykjavik et j'ai terminé par ce dernier roman situé vers 2012. J'ai mis trois jours entiers à lire les trois romans, dont le personnage central est l'inspectrice Hulda Hermansdottir.

Dans Après la tempête (La Martinière Noir, 281 pages), Hulda a 40 ans, une fille, Dimma (13 ans), et un mari, Jon. Les relations avec sa fille sont tendues. C'est une gamine qui a des problèmes sans que l'on sache lesquels. Et d'ailleurs, elle se suicide. Les relations d'Hulda avec sa hiérarchie et ses collègues ne sont pas simples non plus. Hulda va être chargée d'enquêter dans les fjords de l'est. Einar et Erla, un couple qui vivait dans une maison isolée battue par les vents et la neige, attendaient leur fille Anna pour Noël. Einar et Erla sont retrouvés assassinés deux mois après. Un troisième cadavre est découvert pas loin de la maison. C'était un homme qui recherchait sa fille disparue et qui avait été hébergé par le couple. Hulda, par déduction, va trouver assez vite les raisons de ces morts tragiques auxquelles il faut en ajouter une quatrième. J'ai trouvé que Jonasson avait imaginé une histoire très noire. Lire les billets d'Anthony et Lewerentz.

Cela ne s'améliore pas avec L'île au secret (La Martinière Noir, 333 pages). Hulda qui a atteint la cinquantaine, vit désormais seule car son mari Jon est décédé deux ans après leur fille Dimma (Obscurité). Dans ce volume, Hulda, qui n'a jamais été proche de sa mère, va partir à la recherche de son père américain. Il était militaire dans les années 40 et avait été basé en Islande dans une base militaire américaine près de Reykjavik. A Savannah, en Georgie, elle fait la connaissance de Robert, qui nie être son père. Hulda va souffrir toute sa vie d'être une fille sans père. Côté enquête, l'île Ellidaey est le théâtre d'un crime. Quatre jeunes gens, deux filles et deux garçons qui se connaissent depuis dix ans mais qui s'étaient perdus de vue, décident de passer un week-end sur une île habitée que par des moutons. On se rend compte que les relations entre Klara, Alexandra, Benedict et Dagur sont tendues. Après une chute, le corps de Klara va être retrouvé en bas d'une falaise. Qui est le ou la coupable et pourquoi. Quels sont les liens relient les protagonistes? On le saura à la toute fin du roman qui comporte pas mal de rebondissements. Encore une histoire assez tordue. Lire les billets de Lewerentz et Richard.

Avec La Dame de Reykjavik (La Martinière Noir, 260 pages), les choses ne s'arrangent pas pour Hulda qui est poussée vers la retraite sans ménagement. C'est une femme au bout du rouleau qui aspire à un peu de bonheur en compagnie de Petur, un randonneur comme elle, médecin à la retraite. Il reste trois jours à Hulda pour résoudre un "cold case". Elena, une jeune femme russe, a été retrouvée morte sur un rivage. La thèse du suicide a été privilégiée alors qu'Elena venait d'être régularisée. Hulda se rend compte que l'enquête a été bâclée. Elle doit aussi affronter Magnus, son supérieur hiérarchique pas tendre avec elle. En trois jours, elle arrive à comprendre ce qui s'est passé. Sans rien vous dire de plus, je dirais que le roman se termine de manière tragique. Lire les billets d'Eva, Hélène, Lewerentz, Richard et Violette.

25 mai 2023

L'homme debout - Florence Vignon

J'avais lu il y a quelques années le roman Ils désertent de Thierry Beinstingel qui m'avait beaucoup plu. L'homme debout de Florence Vignon avec Jacques Gamblin (trop rare sur nos écrans) et Zita Henrot est une adaptation du roman. Clémence Alpharo (Zita Henrot), d'origine chilienne par son père, a quitté sa province pour prendre ailleurs un poste (en CDD) de responsable d'équipe commerciale dans une petite société de papier peint. Le patron de Clémence, qui veut rajeunir les effectifs, demande surtout à ce qu'elle pousse un certain Giffard vers la sortie. Or, Henri Giffard a pratiquement créé la boîte. Il a tous ses trimestres, il pourrait avoir une retraite tranquille et heureuse mais s'accroche à son travail de VRP, sa raison de vivre. J'ai trouvé le personnage de Giffard très émouvant. C'est un passionné pour beaucoup de choses et il s'y connaît en vin. Face à lui, Clémence, contrainte et forcée si elle veut décrocher un CDI, pratique le harcèlement moral en obligeant Giffard à faire des missions de plus en plus éloignées de chez lui. Leurs situations familiales à tous les deux sont compliquées. J'ai aimé ce film pour l'histoire et pour les acteurs. Un "petit" film sympathique.

23 mai 2023

Mémoires / Vivre et laisser mourir, le livre d'un film - Roger Moore

Il y a quelques semaines, lors d'une recherche physique, est remonté à la surface le contenu d'une des PAL de dasola. J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) alors été "happé" par ce livre, que j'avais moi-même acheté il y a des années, "en solde", au hasard d'une halte dans une station d'autoroute (je sais, c'est pas bien). Et j'ai décidé d'en faire un billet, en y rajoutant un autre titre "du même auteur" que j'avais chiné en 2020, pour ce sixième anniversaire du décès de Roger Moore.

P1150783
Mémoires (avec Gareth Owen), trad. Marie-Céline Mouraux, First Editions, 2015, 19,95 euros (édition originale publiée sous le titre Last Man Standing: Tales from Tinseltown, 2014)
Vivre et laisser mourir : Le Film d'un film, Plon, 1973 (trad. par France-Marie Watkins)

P1150788Ecrit avec l'aide de Gareth Owen (sur lequel la seule chose que l'on apprend [p.271], c'est qu'une fois de plus il a "donné corps aux velléités d'écrivain" de Roger Moore), ce livre se présente (dans l'introduction de RM) comme la suite de James Bond par Roger Moore : 50 ans d'aventures au cinéma (publié en 2012 pour l'édition française), ouvrage auquel il est parfois fait allusion dans le texte par "j'ai déjà raconté ailleurs...". Dans ces Mémoires, RM rebalaie ici une carrière étendue sur plus de soixante ans, où il raconte des anecdotes qui sont arivées à lui-même, mais aussi à d'autres en sa présence, ou bien que d'autres célébrités lui ont racontées leur être arrivées, ou encore d'autres "de notoriété publique" (?) sans qu'il cite sa source... Il a croisé sur son chemin bien du beau monde, c'est certain (l'Index comporte pas moins de huit pages en petits caractères sur deux colonnes)! L'ouvrage est bien écrit, enlevé, et l'édition contient des photos de Roger Moore à tous âges, dans des spectacles et films pour certaines, ou lors d'événements pour les plus récentes... Une lecture distrayante, et qui peut nécessiter de fréquentes consultations d'internet pour resituer les personnes ou les films dont il parle! Le livre, organisé à ce qu'il semble de prime abord en 8 chapitres, saute souvent du coq à l'âne, sans vraiment de fil conducteur, en tout cas pas toujours de manière chronologique. Je dirai, à titre d'anecdote, que Tony Curtis, partenaire dans la série mythique Amicalement vôtre (The Persuaders! en VO), excellent compagnon au demeurant, en prend pour son grade (près de ses sous, réticent à refaire des prises, encore davantage à post-synchroniser ses répliques...). Il était déjà décédé quand le livre est sorti... 

Si vous êtes curieux d'histoires de télévision, de cinéma et d'acteurs anglais amusantes à lire, je vous conseille cette lecture intéressante.

P1150784P1150786En 1973, la couverture de l'autre livre présenté joue sur l'ambiguïté, la tranche encore plus. Sur celle-là, on lit seulement James Bond - Roger Moore. Sur la couverture, où il y a davantage de place, on lit ensuite, en caractères un peu plus petits: Le livre d'un film / Vivre et laisser mourir. Ce n'est qu'en page de garde que l'on peut découvrir la véritable identité du livre: titre principal Le film d'un livre, en-dessous (en plus petit) Vivre et laisser mourir (Live and Let Die). Le livre a été traduit en français en 1973, l'année même de sa sortie en anglais, par France-Marie Watkins, traductrice bien connue pour la catégorie "roman populaire" (je dois posséder quelques livres de feue la collection Western-Le Masque, Librairie des Champs Elysées). Rappelons qu'il s'agissait du premier film où Roger Moore prenait la suite de Sean Connery (ce dernier ayant joué auparavant six fois le rôle de James Bond): un bon plan marketing...

Et le livre commence à 100 à l'heure, précisément au moment où Roger Moore répète sans caméra la course en hors-bord... et se prend une petite gamelle. Il cadre ensuite l'histoire du tournage qu'il fait commencer au départ de Londres le dimanche 8 octobre 1972. [je suppose que tout le monde connaît le film par coeur, est est donc capable de visualiser les scènes auxquelles je peux faire allusion. Non? Bah je vais faire comme si: z'avez qu'à le (re)voir!].

Tout au long du film, RM nous livre ses impressions sous forme de chronique au jour le jour, en interaction avec ses partenaires (réalisateur, producteur, acteurs, cascadeurs, journalistes, collègues en visite...), parsemé de quelques anecdote (j'ai perdu le nombre de mariages célébrés, mais il y en a eu plus d'un!). La vie, sur le tournage, c'est un travail répétitif et prenant, parfois émaillé d'incidents plus ou moins graves survenus sur le tournage. Mais tout au long, il n'oublie pas de manger, boire, revoir de vieilles connaissances déjà croisées sur un autre tournage TV ou cinéma, jouer aux cartes avec le producteur... et les corvées que sont les photos ou les interviews de presse, elles aussi répétitives: "En quoi votre Bond diffère-t-il de celui de Sean Connery?", quand ce n'est pas "Combien êtes-vous payé?" (réponse: "je ne parle jamais d'argent, sauf avec mon banquier, mon impresario et mon percepteur!" [p.91]). Et pour modestie garder, il cite son gamin de 6 ans, Geoffrey, qui lui demande à peu près: "tu peux battre n'importe qui, même un voleur? - Bien sûr. - Et si James Bond arrivait? - James Bond, c'est moi. - Non. Je veux dire le vrai James Bond: Sean Connery" (p.49). Plus généralement, d'une jolie plume, il nous dévoile les dangers véritables courus par les acteurs et l'équipe pour un résultat spectaculaire à l'écran. La magie du cinéma, tu parles. Il nous révèle encore les dessous de la post-synchronisation, sans perdre son humour: "quand j'y pense, il m'est arrivé de voir à l'étranger des films de moi, doublés par d'autres acteurs dans des langues étrangères et j'ai souvent eu l'impression que la traduction était meilleure" (p.216). 

Ce livre semble ne jamais avoir été réédité: si vous le croisez dans une bouquinerie, n'hésitez pas! 

Et je finis ce billet en répondant à la question que vous vous posez tous, maintenant: non, l'autobiographie de Sean Connery, publiée en 2008 sous le titre Being a Scot (écrite avec Murray Grigir, traduisible par "Etre Ecossais"), ne semble pas avoir été traduite en français...?

21 mai 2023

L'Evangile de la colère - Ghislain Gilberti / Les filles de Caïn - Colin Dexter

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Avec L'Evangile de la colère de Ghislain Gilberti (Editions J'ai Lu, 537 pages), on assiste à une suite de meurtres dans la banlieue de Paris. Seth Kohl, qui est le chef du groupe chargé de l'enquête, fait partie de la Brigade criminelle du SRPJ de Versailles. Il est entouré d'une équipe solide. Assez vite, les policiers se rendent compte que le meurtrier suit un modus operandi qui sort de l'ordinaire. Il s'inspire des Danses macabres d'Holbein le jeune dessinées au XVIème siècle en commençant par la fin si je puis dire, puisque c'est un enfant et un agriculteur qui sont les première victimes. 100 pages avant la fin, le meurtrier est neutralisé mais un autre prend sa place. Je vous laisse découvrir toutes les péripéties de ce roman qui se lit bien.

P1150831 

Après avoir évoqué Les enquêtes de Morse comme série télévisuelle, voici l'inspecteur Morse vieillissant, dans un des treize romans traduits en français et écrits par Colin Dexter (1930-2017). Ces romans parus aux Editions 10/18 à la fin des années 90 ne sont plus disponibles, sauf deux réédités aux éditions Archipoche. Je me suis procuré d'occasion Les filles de Caïn (Edition 10/18, 384 pages) dans une librairie spécialisée. J'ai beaucoup aimé ce roman dans lequel Morse et le sergent Lewis enquêtent sur la mort de deux hommes (dont un professeur d'université) qui ont été poignardés (pas par le même couteau). Il y a trois suspectes dont l'une tombe amoureuse de Morse. L'enquête comporte des rebondissements. Le personnage de Morse n'est pas forcément très sympathique car il est colérique, mais on s'habitue à lui comme le sergent Lewis, souvent un peu à la traîne. Et Morse est toujours un accro à la nicotine, à la bière et au whisky. Il est radin sauf exception et c'est un admirateur de la tétralogie de Richard Wagner. Si vous avez l'opportunité de trouver un des romans de Colin Dexter, n'hésitez pas à le lire.  

18 mai 2023

Le Principal - Chad Chenouga

Dans Le Principal, on a le plaisir de retrouver Roshdy Zem, devenu un acteur incontournable dans le cinéma français (et c'est mérité). Il interprète avec conviction Sabri Lahlali, principal adjoint d'un collège de l'Est de la France. C'est un homme qui a certainement dû beaucoup travailler pour en arriver à ce poste. Il n'a que de bonnes appréciations et d'ailleurs, une promotion l'attend. Il partage la garde de son fils Naël avec Noémie (Marina Hands, lumineuse), son ex-compagne et professeur dans le même collège. Il s'entend très bien avec Estelle (Yolande Moreau, toujours très bien), la Principale du collège, une férue de lecture. Sabri s'occupe aussi de son frère Saïd, un marginal qui a beaucoup de problèmes. Sabri met la pression sur Naël pour que ce dernier, qui est en troisième, réussisse le brevet des collèges. Naël semble relâcher ses efforts, au grand désespoir de son père, qui va commettre un acte répréhensible pouvant remettre en cause son avenir. Le film est court, moins d'une heure trente. Il démarre un peu lentement mais le réalisateur ne lâche jamais Sabri qui est de tous les plans. C'est un film que je conseille, tout comme Pascale.

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