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Le blog de Dasola

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25 décembre 2023

Le cygne et la chauve-souris - Keigo Higashino

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Ce fut un grand plaisir de me plonger dans le nouveau roman de Keigo Higashino (Actes Noirs, Actes sud, 418 pages passionnantes). Le cygne et la chauve-souris sont deux des personnages principaux, Kazuma, le fils d'un accusé de deux meurtres dont un qui est prescrit et Mirei, la fille d'une des deux victimes. Dans un quartier de Tokyo, Shiraishi Kensuke, un avocat pénaliste, est retrouvé poignardé dans sa voiture. Après avoir éliminé des suspects (des clients de l'avocat), les deux policiers chargés de l'enquête, Godai et Nakamachi, se déplacent dans la région de Nagoya où ils vont arrêter un certain Monsieur Kuraki qui fait des aveux spontanés. Il s'accuse même d'avoir commis un meurtre en 1984 qui a eu des retombées tragiques: un homme avait été accusé à tort et s'était suicidé. L'affaire semble résolue mais c'est compter sans les doutes qu'ont Kazuma et Mirei. Ils sont convaincus que Kuraki ment. Les relations entre les personnages sont bien décrites, cela nous apprend beaucoup sur les moeurs japonaises et les codes sociaux. Lors des procès, il y a un système de participation des victimes qui permet d'avoir accès au dossier de l'instruction. Lors de successions, il y a une part réservataire aux héritiers directs (comme en France). Le lecteur n'est jamais perdu pendant la progression de l'histoire car il y a de nombreuses redites. Le roman entraîne le lecteur sur des fausses pistes. Les cartes sont sans arrêt rebattues. On se promène entre Tokyo et la région de Nagoya, on voyage en Shinkensen (le TGV japonais). On constate que les Japonais boivent du café et du thé vert dans des gobelets en carton. Un roman qui m'a énormément plu et que je conseille. Lire les billets de Maggie, Alex-mot-à-mots, Lewerentz et Sacha

24 décembre 2023

Châtaigne - Tchekhov

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Hier 23 décembre, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me suis offert une bonne douzaine de bouquins de seconde main pour le prix d'un gros livre neuf. Parmi eux, celui que je chronique aujourd'hui, pour une participation au challenge "2023 sera classique" qui sera sans doute ma dernière (en espérant/attendant la reconduction du challenge de Blandine et Nathalie l'an prochain).

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Châtaigne, [Anton] Tchekhov, Ed. Fernand Nathan, coll. Arc en poche n°173, 1984, 66 pages (en gros caractères)
Traduit du russe par Cécile Loeb, illustrations de Fabienne Julien

Je ne connais pas grand-chose de l'oeuvre de Tchekhov, j'ai dû assister naguère à des représentations théâtrales de deux ou trois de ses pièces, et lire quelques "poche" à l'époque de mon adolescence où mon "esprit de système" m'avait amené vers la littérature russe... Bref, c'est plutôt la curiosité, et la 4ème de couv', et l'unique euro nécessaire, qui m'ont amené à cueillir cet opuscule "pour enfants" (à partir de 8 ans). 

P1160846Une jeune chienne s'égare (ou est égarée?) par son maître artisan alors que celui-ci navigue de bistrot en troquet. Elle est recueillie par un passant qui possède déjà quelques animaux. Elle va faire connaissance de ceux-ci... et apprendre quelques tours. Cette histoire qui tient en deux lignes est gentiment racontée du point de vue de l'animal (même si ce n'est pas un récit "à la première personne"): assouvir sa faim, dormir, commensalité avec d'autres espèces animales inconnues jusqu'alors, relations avec un nouvel humain (alors qu'auparavant ceux-ci étaient subdivisés en seulement deux catégories: le "maître" et les "clients" [de celui-ci]). Puis les jours passent, avec de nouveaux apprentissages pour lesquelles notre jeune chienne se révèle douée, jusqu'à sa première présentation publique. Le côté "rondouillard" du quidam qui a recueilli notre animal égaré (ci-dessus) m'a fait songer au Docteur Doolitle tel que dessiné dans les éditions enfantines de ma jeunesse.

Selon ce que j'ai pu trouver comme informations, Châtaigne fait partie de la soixantaine de nouvelles que Tchekhov a publié en 1887 (qui n'est pas son année la plus prolifique!), et ce texte l'a été dans la revue russe Temps nouveaux. Il en a existé au moins une précédente traduction illustrée en français en 1934. 

Ce court récit est narré tranquillement et sans dramatisation, sauf un passage plus lugubre qui m'a fait songer au Horla de Maupassant. Les thèmes présents dans la nouvelle m'ont évoqué Michaël chien de cirque et telles autres nouvelles de London ou de Kipling où un chien revient à son premier maître... 

Je me demande entre combien de mains ce livre (en fort bon état) a pu passer depuis 1984... et la première lecture qu'il a pu connaître. 

**********

Anecdote: il y a quelques années, je m'étais mis en tête de constituer la bibliothèque d'une gamine de ma connaissance, en lui procurant un nouveau livre chaque semaine. Ne faisant pas les choses à moitié, je m'étais constitué un "stock" d'une soixantaine d'ouvrages choisis, dans le meilleur état possible, et dans des éditions datant en général du XXIe siècle, partie d'ouvrages que j'avais lu naguère, partie d'oeuvres dont je connaissais l'auteur ou le titre mais sans l'avoir lue (ce que je pensais faire, pour tous, avant de les transmettre). Et puis, au bout de trois mois, j'ai perdu le contact avec l'enfant (avec sa mère, pour être plus précis). Les livres me sont restés sur les bras... jusqu'à ce qu'un ou deux ans plus tard, un instituteur, compagnon d'une amie, se montre intéressé par un don pour sa "bibliothèque de classe".

21 décembre 2023

Les Trois Mousquetaires : Milady - Martin Bourboulon

Après Les Trois Mousquetaires : d'Artagnan sorti en avril 2023 et qui m'avait plu malgré les libertés prises avec le roman original, j'avais hâte de voir la suite annoncée. J''ai donc vu Les Trois Mousquetaires : Milady qui comme son titre l'indique se focalise sur Milady de Winter, la "méchante" de l'histoire. Le film débute par un résumé du film précédent qui n'est pas inutile. Nous sommes en 1627 et Louis XIII règne pendant que Richelieu dirige le pays. Quand ...Milady commence, d'Artagnan est à la recherche de Constance de Bonacieux qui a été enlevée car elle a entendu quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. Pendant ce temps-là, Athos, Porthos et Aramis se dirigent vers la région de la Rochelle au moment du siège (1627-1628) où les Protestants combattent le pouvoir royal. Et Milady me direz-vous,? D'Artagnan fait alliance avec elle pour retrouver Constance. Cette entente improbable permet de montrer Milady sous un nouveau jour, plus humaine avec ses failles. Elle se défend comme elle peut de la domination masculine. On apprend beaucoup de choses de son passé. Mais dans l'ensemble, le récit a du mal à avancer. Il y a moins de duels d'escrime mais plus de tirs de canon. Certains personnages sont plus présents comme Gaston d'Orléans (le frère de Louis XIII) et le comte de Chalais. Et on apprend que Porthos et Aramis vont devenir beaux-frères. Quand le film se termine, on pressent qu'il y aura une suite. Je ne sais pas ce qu'il en est d'un troisième film. Sinon, j'ai aimé mais sans plus. Lire les billets de Selenie, Géraldine, Princecranoir et Pascale.

Nota bene. Je n'ai pas été très présente sur les blogs depuis quelques jours et je m'en excuse : les causes sont la surcharge de travail, la fatigue et une petite intervention chirurgicale. 

16 décembre 2023

Mars express - Jérémie Perin

Avant Migration, film tous publics, j'avais vu avec mon ami Ta d loi du cine Mars Express, un film d'animation français de Jérémie Perrin qui se passe dans le futur, en 2200. Celui-ci, je ne le conseille pas aux enfants à cause du thème et de l'histoire qui se termine mal pour certains personnages, et il y a des moments assez violents. Il s'agit d'un scénario original co-écrit par le réalisateur et Laurent Sarfati. Nous sommes donc en 2220 où les humains, les androïdes et les robots cyber-tueurs se côtoient en bonne intelligence, semble-t-il. Je dis tout de suite que je n'ai pas forcément bien compris le début du film, ne sachant pas qui était qui. Aline Ruby, une humaine, et son collègue Carlos, une réplique androïde du partenaire d'Aline décédé cinq plus tôt, sont chargés de trouver sur terre une hackeuse de génie. L'ayant retrouvée, ils arrivent sur Mars mais ils sont obligés de la relâcher, car le mandat d'arrêt a disparu. Presque tout de suite après, on leur demande de retrouver Jun Chow, une jeune étudiante en cybernétique qui a disparu en même temps que sa colocataire. Jun Chow est poursuivie par des robots tueurs. L'essentiel de l'histoire se passe donc sur Mars à Noctis, la capitale martienne, une immense ville créée pour les terriens grâce au progrès de la robotique. Lentement, on se rend compte que quelque chose se dérègle dans les relations entre les humains, les androïdes et les robots. Je vous laisse découvrir pourquoi. L'image est belle, mais j'ai trouvé l'animation un peu statique par moment même si cela ne nuit pas à l'ensemble. Le réalisateur s'est inspiré entre autre de 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, de Blade Runner de Ridley Scott, de Terminator 2 de James Cameron, de RoboCop de Paul Verhoeven. Nous avons vu le film dans une salle pleine (uniquement des adultes plutôt jeunes). Il est encore à l'affiche dans de nombreuses salles, à vous de voir. Lire le billet de Henri Golant et Le bleu du miroir.

13 décembre 2023

Migration - Benjamin Renner et Guylo Homsy

Migration est un film distrayant qui plaira aux petits et aux grands, pas forcément aux mêmes moments. L'animation est très réussie et nous permet de faire connaissance avec une famille de canards colvert: le père Zack, très casanier pantouflard, la mère Pam plus aventureuse, Dax et Gwen, leur deux enfants (qui n'ont pas le même âge) et l'oncle Dan un peu avachi. A l'occasion d'une rencontre avec des canards migrateurs, Pam pousse son mari à partir en Jamaïque plutôt que de rester tranquillement dans leur étang de Nouvelle-Angleterre. Et voilà les cinq canards partis pour l'inconnu. Leur première rencontre avec un couple de vieux hérons un peu inquiétants les perturbe. On ne sait pas ce qu'Erin, la vieille héronne, mijote. Puis la famille arrive, sans le savoir, à New-York, ville dangereuse pour les volatiles de toutes plumes. Ils y font connaissance de La cruche, une pigeonne plus très fraîche qui veille sur une bande de pigeons. La querelle pour savoir comment partager un sandwich trouvé dans une poubelle est savoureuse. Après, ils vont découvrir un ara en cage retenu prisonnier par un chef pas sympa du tout, spécialiste du canard à l'orange. C'est l'occasion de quelques gags amusants. Sur la route de la Jamaïque, Zack, Pam, Dax, Gwen et Dan vont vivre des moments plein de dangers auxquels ils ne s'attendaient pas. Je vous conseille ce film de Benjamin Renner et Guylo Homsy qui a très bien démarré au box-office en France. Lire le billet d'Henri Golant

12 décembre 2023

Satanée plate-forme c*n*lbl*og mal-portante de %?##@ !!!

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me permets un petit billet à la fois "coup de gueule" et pédagogique (j'espère).

Je suis excédé: depuis quelques semaines-mois, canalblog retombe dans les errances ou deshérences connues en fin d'année 2022, et qui avaient amené le mois de décembre à battre des records à la baisse en terme de commentaire (passage sous la barre des 100 [87], ce qui n'était plus arrivé depuis l'année 2008). Ce qui est agaçant, c'est que c'est aléatoire, sans se produire spécifiquement à certains horaires (bande passante trop sollicitée, serveurs saturés par les connexions des gens arrivés au bureau, ou rentrant chez eux, ou le soir, ou le dimanche, ou au moment où se connectent en masse sur le réseau les internautes américains?).

Je suis sûr en tout cas que ces "errements" découragent des blogueurs qui arrivent ici pour la première fois, et repartent aussi sec sans insister au moindre "clic" non fonctionnel (pour accéder à un billet, pour visualiser les commentaires qu'il a déjà reçus, pour enregistrer le commentaire qu'ils viennent de faire l'effort de rédiger...).

Alors cette fois, je n'y tiens plus: je dénonce, d'une part, et j'indique comment outrepasser, d'autre part. 

Et hop, une première capture d'écran...

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Là, en général, il suffit de, mais il est nécessaire de, "recharger" la page une ou deux fois pour que la situation revienne à la normale. Bah sinon, surtout n'hésitez pas, "please try again later", autrement dit "S'il vous plaît, essayez de nouveau un peu plus tard"...

 Passons maintenant à la deuxième capture d'écran.

Capture_ecran_PUB-pleine-page_2023-12-11_a_10-22-21Ici, nous avons un écran publicitaire "pleine page" (au lieu d'un discret "pop-up") qui s'affiche alors que l'on a cliqué sur un lien interne pour accéder aux commentaires d'un billet... (par exemple; ça peut aussi survenir dans d'autres cas de figure). La technique pour le faire disparaître? Non pas "fermer l'écran", mais procéder à un "retour en arrière", puis réitérer le "clic". En général, on accède (enfin!) à la page visée. 

Il me reste à vous présenter une troisième page, plus aléatoire et plus effrayante. Elle est aussi plus rare: je l'ai attendue vainement tout lundi, et c'est seulement ce mardi matin que dasola l'a eue...

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Pas de panique, en fait. Je ne pense pas que vous soyez victimes d'un virus, mais rechargez donc la page: cela devrait vous suffire pour "décoincer"... 

Pour les délais d'affichage, parfois un peu long, je ne peux que vous encourager à la patience... Ouvrez donc une autre fenêtre en attendant! 

En conclusion
Malgré ces messages d'erreur, ne faites pas la confusion: 
blog existe bien et demeure à portée de clic, et ses billets restent ouverts à vos commentaires. Si vous ne réussissez pas du premier coup, essayez, essayez, essayez encore...

**********

Bon, une autre fois, je ferai un petit "descriptif" (capture d'écran à l'appui) des différentes stratégies des diverses plateformes pour privilégier les internautes ayant créé un "profil" chez elle et mettre des bâtons dans les roues à ceux qui ne l'ont pas fait (en empêchant de mettre un lien direct vers un article sur le même livre ou le même film), pour laisser des commentaires sur les blogs qu'elles hébergent... 
Au moins, "ici", c'est plus "cool": pour les internautes, il suffit de (mais il est nécessaire de) remplir le champ "email" avec n'importe quoi (s'ils ne veulent pas mettre le vrai), pourvu que cela contienne une arobase "@". Pour nous, les "maîtres du blog", ayant activé la "modération des commentaires", il nous appartient de valider à la main (et surtout pas "automatiquement") chaque commentaire, et de supprimer les "SPAM". 
En résumé, peut-on dire que, de l'un ou l'autre point de vue, c*n*lbl*g est la pire des plateformes... à l'exclusion de toutes les autres?

11 décembre 2023

Sur la dalle - Fred Vargas

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Je sais que certains blogueurs (euses) n'ont pas aimé ce roman de Fred Vargas; et bien moi, je n'ai pas boudé mon plaisir. Sur la dalle (Editions Flammarion, 507 pages) se passe en Ille et Vilaine en Bretagne, entre Rennes et Dol de Bretagne, dans le village de Louviec (village fictif), près de Combourg et de son château où était né François René, Vicomte de Chateaubriand en 1768. Et justement, Josselin de Chateaubriand, lointain descendant de l'écrivain et homme politique, est un des personnages principaux du roman. Il a comme particularité d'être le portrait craché de son ancêtre. Louviec est en émoi car des crimes sanglants sont commis. Des notables du village comme un médecin, la gérante d'une supérette, une psychiatre et le maire lui-même sont sauvagement assassinés à coups de couteau d'une même marque et ces armes blanches sont retrouvées fichées dans le corps de chaque victime qui par ailleurs ont été piqués par des puces juste avant leur mort. Le commissaire parisien Jean-Baptiste Adamsberg et quelques collègues comme Violette Retancourt, une femme qui sort de la norme et Mercadet, un surdoué en informatique qui souffre d'hypersomnie, sont envoyés en Bretagne pour mener l'enquête. Ils font équipe avec le commissaire rennais Mathieu et ses adjoints. Cette partie de l'enquête n'avance pas vite mais les policiers, à l'occasion du meurtre du médecin qui ne semble pas avoir été commis par la même personne, élargissent leur champ d'investigation en poursuivant une bande d'hommes peu recommandables qui se connaissent depuis l'enfance. Les policiers de Paris étant présents durant plusieurs jours, logent dans un hôtel-restaurant de Louviec, tenu par Johan, un cuisinier hors-pair qui prend soin de ses clients et qui n'arrête pas de leur servir du chouchen (breuvage liquoreux issu de la fermentation d'un mélange d'eau et de miel). J'ai trouvé le récit très bien mené et je ne me suis pas ennuyée. La dalle du titre, c'est celle d'un dolmen sur laquelle Adamsberg médite de temps en temps en cherchant la résolution de ces crimes.

Lire les billets de BrizeMatatouneBernieHélèneNyctalopesBigmammyPol'art noir.

8 décembre 2023

Rien à perdre - Delphine Deloget

A nouveau sur les conseils de Pascale, je suis allée voir Rien à perdre, le premier film de Delphine Deloget. J'ai trouvé l'histoire très dure, et l'Aide Sociale à l'Enfance n'est pas vue sous son meilleur jour. A Brest, Sylvie Paugam est une mère célibataire avec deux fils, Jean-Jacques (Félix Lefebvre exccellent dans le rôle) et Sofiane. Sofiane, le plus jeune, semble être un garçon hyperactif et difficilement gérable. Un soir, en l'absence de sa mère qui travaille dans un bar de nuit, il a des envies de frites et se brûle gravement au ventre avec la friteuse. A l'hôpital où est admis Sofiane, un signalement est fait à l'Aide Sociale à l'Enfance, et à partir de là, tout se dérègle dans la vie de Sylvie. Sofiane lui est enlevé. Sylvie, c'est la formidable Virginie Efira qui se bat comme une lionne pour récupérer son fils. Et se frotter aux rouages de l'administration française n'est pas simple. J'ai trouvé que l'ensemble tenait la route. C'est un peu forcé par moment mais c'est une histoire que l'on suit avec intérêt. Il faut noter que face à Sylvie, l'assistante sociale interprétée avec beaucoup de conviction par India Hair ne voit que l'intérêt de l'enfant. Je me suis demandé comment tout cela allait se terminer. La fin reste très ouverte. Un film à voir. Lire les billets de Géraldine, Christoblog, Selenie et Mymp.

7 décembre 2023

Ma tata Thérèse - Fabrice Nicolino / Catherine Meurisse

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) choisis ce mois-ci la présentation d'un livre pour enfants dans le cadre de mes "billets du 7". L'éditeur le suggère "dès 7 ans", je pense que cela peut être une idée de cadeau pour Noël... 

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Ma tata Thérèse, Fabrice Nicolino - Catherine Meurisse, éditions Sarbacane, 2012, 88 pages

Les deux auteurs de ce livre publié il y a 11 (ou 12?) ans font aujourd'hui partie des "survivants" de la rédaction de Charlie Hebdo après le massacre du 7 janvier 2015: Fabrice Nicolino a été grièvement blessé dans la salle de rédaction, tandis que Catherine avait eu une panne de réveil, était en retard et se trouvait dans la rue quand elle a entendu les tirs. Mais cet ouvrage n'a pas grand-chose à voir avec le contenu ordinaire du journal, si ce n'est que Fabrice Nicolino continue à tenir une rubrique "écologique" dans celui-ci, cependant que Catherine a publié il y a quelques années un album sur son enfance campagnarde, Les grands espaces

Ici, au contraire, nous avons un tout petit appartement parisien, durant les années 1960, du côté du Quartier Latin. Mais cet appartement nous est présenté comme une véritable arche de Noé. Je cite l'avertissement: "avant de commencer à découvrir ma tata Thérèse, il est nécessaire de préciser deux ou trois points. Ce sont des souvenirs de ce que j'ai vécu entre 1960 et 1966. J'avais entre 5 et 11 ans. Le récit qui suit n'est pas chronologique. Parfois j'ai huit ans, parfois j'en ai dix, parfois j'en ai six. Il ne faut pas faire attention. Ce qui compte, c'est que tout est réellement arrivé. Tout".

Racontés, donc, à hauteur d'enfant, 15 chapitres de texte sont accompagnés d'un total de 70 illustrations de Catherine, parfois courant sur la double page, parfois celle-ci en contenant trois petites. Ce "mariage" entre texte et dessins peut parfois rappeler (de loin!) Le petit Nicolas de Sempé et Goscinny. Mais ici, ce n'est pas des aventures de "chouettes copains" qu'il s'agit, mais de l'évocation de tout un bestiaire convenu ou plus inattendu: chez tata Thérèse, ses neveux ou sa petite-fille croisaient des chats, quelques fennecs, un singe, bien des oiseaux (moineau, perroquet, pigeons, faisan, ...), un mouton, et... non, a priori, pas de raton laveur. 

Je vous mets quelques citations illustrées ci-dessous.

P1160800 p.36-37: une formidable parabole sur ce qu'un "beau parleur" est capable de faire faire à un "être sensible" un tant soit peu crédule et irréfléchi... (pour ne pas dire bête). 

P1160801 p.60: cette magnifique pleine page ressemble bien à la rue Mouffetard... 

P1160802 p.68-69: ici, il est question d'un "mouton d'appartement". Pour ma part, l'allusion à la dernière ferme de Villemomble me rappelle un de mes innombrables projets (avortés), pour lequel j'avais commencé à collectionner des cartes postables anciennes montrant de l'élevage bovin en Ile-de-France, au début du XXe siècle, mais aussi cette idée de "nouvelle" que je procrastine depuis des années sur une "vache de balcon"... 

Les petits peuvent apprécier cet ouvrage au premier degré comme un conte fantastique, cependant que les plus âgés y trouveront de quoi rêver, avec réminiscence et nostalgie d'un monde disparu. 

Le livre est toujours disponible aux éditions Sarbacane bien entendu. Fabrice Nicolino en avait annoncé lui-même la parution sur son blog (où figurent certains des textes écrits les années précédentes).

*** Je suis Charlie ***

5 décembre 2023

Perfect days - Wim Wenders

Sur les conseils de Pascale, je suis allée voir Perfect days de Wim Wenders qui a permis à l'acteur principal Koji Yakusho (qui est aussi producteur exécutif) de recevoir le prix d'interprétation masculine (très mérité) au dernier Festival de Cannes de 2023. Koji Yakusho interprète Hirayama, un homme qui est chargé de nettoyer des toilettes publiques à Tokyo. C'est un rôle avec très peu de dialogues mais il est de tous les plans et son visage est très expressif. Pendant la première heure, on suit Hirayama dans sa journée de travail. Toute sa vie est réglée du matin très tôt jusqu'au soir. Il vit seul dans une petite maison à un étage. Chaque chose est à sa place. Sa maison paraît spartiate mais on découvre une bibliiothèque  avec des livres bien rangés ainsi que des cassettes de Lou Reed, Van Morrison, Patti Smith, The Animals, etc, qu'il écoute dans sa camionnette où se trouvent tous ses intruments de travail. Il parcourt des kilomètres pour aller d'un endroit à l'autre. C'est l'occasion de voir des toilettes tokyoïtes assez extraordinaires dont celles qui deviennent opaques quand on ferme la porte au loquet. Il frotte et nettoie avec beaucoup de professionnalisme. Comme il termine de bonne heure, Hirayama a l'occasion d'aller dans un sentō, des bains publics japonais. Il fréquente aussi une librairie où il trouve des romans de William Faulkner et de Patricia Highsmith. Le week-end, il prend son vélo et va dans une laverie pour nettoyer ses vêtements. Sinon, il aime aussi aller dans un parc pour admirer les arbres qu'il prend en photo avec des pellicules argentiques. Il semble heureux avec son train-train quotidien. Un jour, sa nièce Niko qui a fait une fugue, débarque chez lui. La soeur d'Hirayama a du mal à concevoir que son frère soit nettoyeur de toilettes. On n'en saura pas plus de la vie d'Hirayama, de son passé, pourquoi il a choisi ce travail. Cette vie simple est pourtant très riche. Le film dure deux heures, j'ai adoré la première tandis que j'ai trouvé la seconde heure avec quelques longueurs, mais c'est un film que je conseille rien que pour voir Tokyo aujourd'hui, son architecture et la fameuse Sky Tree qui fait 634 mètres de haut (j'ai eu la chance d'y monter). 

3 décembre 2023

Sommes-nous ce que nous lisons? - George Orwell

Quelques mots sur un opuscule que j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) acheté hier samedi 2 décembre. Passant dans une librairie de quartier chercher l'ouvrage que j'avais commandé, j'ai regardé le petit "tourniquet" posé sur le comptoir, et ai été attiré par l'auteur (George Orwell) et le titre (Sommes-nous ce que nous lisons?). Ensuite, j'ai regardé le prix: 3 euros (équivalent à trois baguettes, à peine plus cher qu'un café en terrasse à Paris...). Alors bien sûr, pour ce prix-là, je n'ai qu'une cinquantaine de pages en petit format d'un livre neuf, alors que j'aurais pu avoir un ou plusieurs bouquins d'occasion, pour plusieurs centaines de pages, avec le même investissement financier... Disons que je me suis fait plaisir par curiosité, voilà!

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George Orwell, Sommes-nous ce que nous lisons?, 1001 nuits, La petite collection, 2022, 53 pages

Comme le dit la 4e de couv', "ce recueil inédit présente [la traduction de] quatre textes sur le livre et la lecture", publiés dans The Fortnightly Review  en 1936 pour l'un, en 1945-46 dans Tribune pour les trois autres. 

* Souvenirs de librairie (p.7-17): ces dix pages [nous] rappellent qu'Orwell a brièvement travaillé en librairie dans les années 1930. L'article présente quelques "types" de clients de bouquinerie (ceux qui essayent de refiler de vieux "rossignols", ceux qui demandent de leur mettre de côté des livres qu'ils ne reviennent jamais prendre...), les "produits" annexes vendus par celle-ci (machines à écrire de seconde main, timbres de collection...), et Orwell explique pour finir qu'avoir travaillé dans cette boutique lui a fait perdre le plaisir du contact avec le livre d'occasion... sauf pour "des ouvrages qu'il a[vait] très envie de lire et [qu'il ne pouvait] pas emprunter". J'y ai appris que "la coutume veut qu'il fasse un froid terrible en hiver dans les librairies, car sinon les vitres se couvriraient de buée, or un libraire vit de ses vitrines."

* Confessions d'un critique littéraire (p.21-28): selon les quelques lignes biographiques en fin d'ouvrage, Orwell a rédigé quelque 700 articles de critiques (livres, pièces et films). Ici, il nous raconte drôlement la procrastination du "pisse-copie" professionnel face à une commande d'un article de 800 mots à propos d'un envoi de cinq livres bien différents... jusqu'au moment où "il s'y met" et rédige dans les délais l'article attendu... cependant que l'envoi suivant est déjà arrivé. Je relève qu'il nous explique qu'un critique professionnel chronique au moins une centaine de livres par an. Mais là-dessus, le nombre de ceux qu'il aimerait réellement critiquer s'il avait le choix, se monte à quelques-uns par an... "Pour le reste, l'essence de son travail, malgré toute sa diligence à vanter aussi bien qu'à condamner, consiste à brasser du vent. Il jette son âme à l'égout, petit morceau par petit morceau". Et il avait presque eu la prémonition des efforts de la blogoboule en disant "qu'une bonne partie de la critique, notamment celle des romans, pourrait échoir à des amateurs"...

* Les bons mauvais livres (p.31-38): l'article commence en évoquant la préface commandée pour une réédition d'un roman de Leonard Merrick, par une maison qui souhaitait rééditer des romans mineurs ou oubliés du XXe siècle. À partir de là, Orwell balaye la littérature anglaise pour y repêcher des ouvrages "sans prétention [littéraire]", mais qui, par ce fait même, sont capables de survivre aux modes... et de rester lisibles, les décennies passant. Une vingtaine d'écrivains et davantage d'ouvrages, que, pour ma part, j'ignore (et dont je n'ai pas même vérifié s'ils ont jamais été traduits en français...).

* Des livres ou des cigarettes (p.41-49): intéressantes considérations budgétaires où Orwell évalue la valeur de sa bibliothèque de l'époque, soit 900 livres, pour une valeur de 165 £ et 15 shillings. Ceux-ci ayant été accumulés en une quinzaine d'années, il en conclut que son budget "lecture" est d'environ 25 £ par an, alors qu'il en dépense 40 en cigarettes, voire plusieurs dizaines de £ en bière... Il en tire la conclusion que la lecture est l'un des loisirs les moins onéreux, "probablement LE moins cher après l'écoute de la radio" (il ne connaissait pas la TV ni internet). 

Un petit ouvrage à lire et à faire lire, vu* l'autorité de son auteur... 

* Et non "vue", merci Audrey (commentaire ci-dessous)...

20232-300x300_2023seraClassiquePS: j'avais oublié de préciser que ce recueil de textes anciens peut donc être répertorié dans le challenge "2023 sera classique" de Nathalie et Blandine!

1 décembre 2023

Le festin - Margaret Kennedy

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J'ai terminé récemment un roman de Margareth Kennedy (1896-1967), Le festin (Folio Edition, 550 pages), après avoir lu quelques billets à son sujet sur les blogs. Le roman est un long flashback qui se passe en 1947 sur une semaine en Angleterre. Quand l'histoire commence, on a appris que 7 résidents sur 23 d'un hôtel en bord de mer ont péri dans l'éboulement d'une falaise. L'hôtel a disparu. C'est grâce à un repas (un festin) organisé par trois jeunes filles qu'il y aura 16 survivants. La tragédie finale est décrite dans les trois dernière pages. Le reste du roman nous permet de faire connaissance de différents personnages plus ou moins sympathiques pendant une semaine. En 1947, il y a encore des restrictions alimentaires à la sortie de la guerre. L'hôtel est tenu par un couple, les Siddal, qui ont trois fils. Parmi les résidents, il y a la famille Gifford, les parents et les quatre enfants. La mère est souffrante et tyrannique tout comme Mrs Cove, une femmes très antipathique qui a trois filles. Il y aussi un couple, les Paley et un chanoine autoritaire avec sa fille, une gouvernante et une femme de ménage. Au fur et à mesure, on découvre le comportement et le caractère des différents protagonistes, les intrigues, les clans qui se forment. L'humanité dans toute sa splendeur et ce n'est pas toujours glorieux. Si on a bien suivi toutes les péripéties juste avant le drame, on devine qui sont les victimes car Margaret Kennedy ne fait pas une liste exhaustive. Personnellement, j'ai aimé le roman mais sur la fin, je me suis un peu désintéressée de ce qui arrive aux personnages. J'ai été frustrée par cette fin mais à lire quand même. Lire les billets de Titine, Shangols, Lecturissime, Mumu dans le bocageMademoiselle lit, Ceciloule-Pamolico, Baz'art, Nyctalopes, Alex-mot-à-motsKeisha.

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Nota: mon ami ta d loi du cine et moi, nous sommes exaspérés par des "écrans publicitaires" qui s'affichent maintenant en fenêtre pleine page à chaque fois que l'on clique sur un "lien interne" sur le blog. Pour voir la page souhaitée, ou même pour accéder aux commentaires, il suffit de, mais il est nécessaire de, revenir en arrière, puis recliquer... Nous sommes sûrs que cela nous fait "perdre" tous les blogueurs autres que les "habitués": ils ne doivent même pas prendre la peine de "revenir en arrière" et de ré-essayer (ou bien ils ne connaissent même pas la manoeuvre...). Et, aux dernières nouvelles, cela ferait parfois la même chose chez over-blog que chez canalblog?

29 novembre 2023

Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur - Francis Lawrence

Même si vous n'avez jamais vu la trilogie Hunger Games (qui comporte 4 films), n'hésitez pas à aller voir Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur qui est la "prequelle" de la trilogie. C'est adapté du roman de Susan Collins et l'histoire se déroule 60 ans avant la trilogie. Mais cela se passe à une époque et dans un pays indéfinis. Coriolanus Snow, le futur dirigeant tyrannique de Panem, devient le mentor de Lucy Gray Baird qui appartient au district 12 et qui a été "choisie" pour participer aux 10èmes Hunger Games. Ces jeux ressemblent aux jeux du cirque à Rome dans l'Antiquité; il ne doit y avoir qu'un seul vainqueur. Sans raison précise autre qu'une certaine convergence d'intérêts au départ, Coriolanus s'attache à Lucy et il ne veut pas qu'elle perde. Il va tout faire pour l'aider, quitte à tricher. Lucy a un don pour chanter. Le film est divisé en trois parties: Le mentor, Le prix, Le pacificateur. Deux personnages importants tirent les ficelles de cette histoire. Ce sont Casca Highbottom (Peter Dinklage), le Doyen de l’Académie et créateur du concept des Hunger Games, et le Dr Volumnia Gaul (Viola Davis), la Haute-Juge de la dixième édition des Hunger Games, qui fait des manipulations génétiques, en particulier sur les serpents. Ce sont des personnes peu sympathiques qui ne voient que leur intérêt. L'essentiel de l'histoire se passe sous une coupole soufflée par une bombe. J'ai aimé l'ambiance générale très sombre de l'histoire avec moins de clinquant que les premiers volets. Les acteurs sont tous très bien, avec en particuler Tom Blyth qui interprète Coriolanus Snow jeune. Un film qui se laisse voir. 

26 novembre 2023

La vie extraordinaire d'un homme ordinaire - Paul Newman

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Cette autobiographie, Paul Newman - la vie extraordinaire  d'un homme ordinaire (Edition La Table ronde, 2023, 334 pages dont une préface, une postface, des notes biographiques des témoins, une filmographie et un index) se lit pratiquement d'une traite. Elle a entre autre comme mérite de donner envie de (re)voir certains films de Paul Newman (1925-2008). Je fais partie des fans de cet acteur. Si vous attendez des révélations croustillantes, passez votre chemin. Cette autobiographie existe grâce aux souvenirs que Paul Newman a confié à un proche de la famille Newman, Stewart Stern. Ces souvenirs ont été recueillis entre 1986 et 1991. Il y avait plus de 14 000 pages de notes qui ont abouti à ce livre. Paul Newman commence par son enfance à Shaker Heights, une banlieue cossue de Cleveland dans l'Ohio. Il était membre de la seule famille juive du quartier très blanc (il n'y avait aucun Noir). Il avait un frère aîné d'un an, Arthur Jr. Son père Arthur Sr tenait, avec son frère Joe, un magasin d'articles de sport. La mère, Tress, était femme au foyer et elle vouait une adoration à Paul (au détriment d'Arthur). Paul Newman, avec ses yeux bleus très fragiles (et il était daltonien) a entretenu des relations très compliqués avec sa mère toute sa vie. Le livre parle de son enfance, de son adolescence, du fait qu'il a été tôt attiré par les filles. Il évoque son engagement dans la marine pendant la deuxième guerre mondiale. Il a fait un peu d'études universitaires à Yale avant de prendre des cours de théâtre. Il est passé par l'Actor's Studio. Il parle aussi pas mal de l'homme qu'il était dans le privé, sa rencontre avec sa première femme Jackie Witte, puis avec Joanne Woodward dans les années 50. Ils resteront mariés pendant 50 ans jusqu'au décès de Paul Newman. Il ne s'est pas remis du décès de son fils aîné Scott, mort d'une overdose. Il évoque aussi ses rencontres avec les réalisateurs ou certains acteurs et actrices. N'oublions pas qu'il a été aussi réalisateur de plusieurs films dont l'actrice principale était sa femme Joanne Woodward. Il parle sans détour du fait qu'il a beaucoup bu: surtout de la bière, qu'il éclusait par packs entier. Dans les années 60 et 70, il a soutenu des hommes politiques comme Eugene McCarthy et il est à l'initiative d'oeuvres caritatives pour des enfants très malades. Ce récit est ponctué de nombreuses interventions de témoins, réalisateurs, acteurs, producteurs, etc. Et il y a beaucoup de photos. Si vous connaissez des gens qui appréciaient Paul Newman, c'est un cadeau idéal. Et pour les autres aussi. La préface et la postface ont été rédigées par deux des filles de Paul Newman, Melissa et Cléa. 

23 novembre 2023

Astrid et Raphaëlle

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Pour une fois, je vais évoquer une série que mon ami Ta d loi du cine et moi apprécions beaucoup. Il s'agit d'Astrid et Raphaëlle, une série que l'on a découverte tous les deux l'année dernière par hasard à la télé pendant l'été. Pour ceux qui ne la connaissent, Astrid Nielsen est une jeune femme autiste asperger qui travaille au centre de documentation de la police judiciaire et Raphaëlle Coste est commandant de police. La première est blonde aux cheveux longs avec une frange qui lui tombe sur les yeux, la deuxième est une grande brune divorcée avec un grand adolescent. Ce duo se complète bien et elles arrivent à résoudre des meurtres divers et variés, la plupart du temps à Paris. Certains ont un parfum ésotérique. Astrid est bien entendu le personnage le plus mis en valeur dans la série avec son comportement atypique, son goût de l'ordre, sa manière de tout classer, sa passion pour les puzzles sous toutes leur forme, son appréhension du bruit, son goût pour la routine car sinon elle est vite perturbée. C'est souvent grâce à Astrid que les meurtres sont résolus. Je ne peux pas tout dévoiler. Astrid est un personnage très attachant qui a un petit ami en la personne d'un Japonais Tetsuo Tanaka, qui montre beaucoup de patience envers elle. Quant à Raphaêlle, elle est amoureuse de son collègue, le capitaine Nicolas Perran, mais elle n'arrive pas à se déclarer vraiment. Le chassé-croisé amoureux dans la 4ème saison est assez savoureux. Il faut noter qu'Astrid Nielsen est interprétée par Sara Mortensen que je ne connaissais pas et qui est très bien, cependant que Raphaëlle est incarnée par Lola Dewaere (la fille de....). Un feuilleton vraiment sympathique que nous conseillons, mon ami et moi. Henri Golant a parlé de la saison 4 ici et des précédentes .

21 novembre 2023

Terminus Malaussène / Le cas Malaussène: I Ils m'ont menti - Daniel Pennac

J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) enfin lu (il y a déjà quelques semaines) le dernier livre de Daniel Pennac paru (il y a déjà près d'un an), il faut aussi que je le chronique avant qu'il publie un nouvel ouvrage!

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Le cas Malaussène - I Ils m'ont menti (roman), Gallimard, 2017, 308 pages
Terminus Malaussène (roman), Gallimard, 2023 (DL déc. 2022), 440 pages

Terminus_MalausseneÇa valait le temps d'attendre. J'avais le souvenir de m'être beaucoup ennuyé en lisant le début du volume titré Le cas Malaussène: I Ils m'ont menti, trop complexe et lent à démarrer (mais ma mémoire est-elle bonne?), le tome 1 du diptyque, paru en 2017. Dans Terminus Malaussène (qui n'affiche pas "tome 2" ni ne fait référence au Cas Malaussène sur la couverture?), le récit est bien plus linéaire, et j'y ai retrouvé la verve pennacienne de la saga. Bien entendu, le titre est intriguant: doit-il clore la série? Est-ce une référence à [la BD] Valérian? Une rencontre avec Dieu le Père pour notre personnage principal?

Benjamin Malaussène a, antérieurement à ce volume, déjà tout été: mort puis ressuscité (dans le même ouvrage, pas dans deux différents comme le Sherlock Holmes de Conan Doyle), papa par les voies naturelles d'un gamin qui bénéficie de deux mamans, frère de famille d'une tribu de six autres frères et soeurs, ami avec beaucoup de monde, bouc émissaire et innocent professionnel... p.233: "Non, Benjamin, tu n'es plus le jeune homme versatile qui pouvait changer de boulot en changeant d'humeur. Depuis quelques décennies tu es un être social, chef de famille, fidèle à tous tes postes. Comment tournerait la machine si les types comme toi se contentaient de changer de plumard?". Mais est-ce que Malaussène, c'est bien lui?

Sans vous déflorer votre propre plaisir, je confirme que j'ai tourné une page après l'autre pour "connaître la suite". Ce polar et son côté systématique m'ont quelque peu fait songer à la Trilogie des ombres de Ghislain Gilberti, mais en moins beaucoup moins trash tout de même (nous sommes chez Pennac). La cerise sur le gratin (dauphinois), l'identité de l'antagoniste principal, j'avoue que je l'ai vue venir d'assez loin. Mais bon, je considère que ça fait partie du plaisir de lecture que de se dire "tiens, je ne suis pas encore trop idiot, j'avais réussi à discerner où il nous emmenait...".  

Relevons une petite diatribe amusante sur un certain secteur professionnel: "Je vous le dis solennellement, si vous tenez à votre santé mentale, ne fréquentez pas d'éditeurs" (p.162) en précisant qu'il est aussi question, dans Terminus..., du tome deux d'un diptyque. Inspiration du vécu et mise en abyme profonde?

Et maintenant, y aura-t-il encore un tome? La fin est ouverte...

Y a pas, il faut maintenant que je relise le précédent. Vivement le prochain confinement, qui me redonne plein de temps pour bouquiner (le seul truc qui m'a manqué, en 2020, c'était un revenu - je dis bien, certainement pas un "emploi", mais bien un revenu...). 

(interlude)

LeCasMalausseneJ'ai effectivement pris quelques jours supplémentaires pour relire le volume précédent avant de publier le présent billet (que dasola, de son côté, avait chroniqué en 2017). Dans Le cas Malaussène (et son titre à rallonge), ça part bien un peu dans tous les sens. L'oeuvre est quelque peu déroutante par son "unanimisme" (plusieurs personnages différents qui disent "je" - Benjamin Malaussène est seulement l'un d'eux -, et plusieurs autres sont suivis dans leurs actions). On ne voit pas tout de suite le lien entre les différents chapitres (construction non linéaire), quels sont les enjeux, où l'on va... Dois-je penser que cela est dû à ce que je n'ai pas relu toute la série depuis longtemps? Nous avons successivement un quidam (dont il n'a jamais été question avant), Benjamin lui-même, quelqu'un qui l'engueule (rien que de normal - il est payé pour cela de longue date), mais aussi, du côté de l'Ordre (?), une juge, les policiers familiers... et l'on passe de l'un à l'autre autour d'une affaire d'enlèvement assez vite devenue centrale. Mais auparavant, tout était résolu à la fin du volume, je pense que c'est cela qui m'a dérouté (et peut-être même l'auteur, puisque 5 ans se sont écoulés avant la parution du tome suivant...). En tout cas, des mensonges, il semble y en avoir pas mal dans l'histoire. Mais qui sont "ils", ça... Ils sont nombreux, les personnages à faire des bêtises dues à l'âge.

P1160803On se laisse surprendre par une scène qui dure à peine une minute, mais qui ne sera pas sans conséquences. À la fin du texte (p.297), un croquis: un petit personnage semble écrasé par un énorme stylo, émettant en phylactère "À suivre...". Seulement, en principe, dans les feuilletons, on avait la suite au numéro suivant (le lendemain, la semaine suivante, exceptionnellement le mois suivant... On ne restait pas sur sa "faim" cinq années d'affilée avec plein d'intrigues et de questions. Un "mauvais coup" de marketing? Ou bien le temps d'une réécriture nécessaire voire de "remues-méninges" pour savoir comment tout le monde va s'en tirer?

Vous l'aurez compris, je vous suggère de lire (ou relire) Le cas Malaussène avant de vous plonger dans Terminus Malaussène (il vaut mieux avoir ce dernier sous la main avant de débuter la lecture du diptyque): au moins, vous serez sûr d'avoir quelques réponses...

20 novembre 2023

The old oak - Ken Loach

Je regrette de ne pas avoir vu ce film plus tôt car il ne se donne presque plus sur les écrans alors qu'il est très honorable. Ce n'est pas le film de l'année mais le genre d'histoire qu'il raconte fait du bien dans cette époque troublée par des conflits divers, variés et meurtriers. De nos jours, dans une région sinistrée du nord-est de l'Angleterre où les mines de charbon ont fermé, TJ Ballantyne tient un pub "The Old Oak" (le vieux chêne en français). L'arrivée de migrants syriens (surtout des femmes et des enfants) va bouleverser la petite ville. TJ est le seul qui a de la considération pour ces "étrangers". Il va même aider à faire réparer l'appareil photo cassé de Yara, une jeune Syrienne qui parle très bien anglais. J'ai trouvé que TJ est un "chic type". Il tient à bout de bras son pub fréquenté par quelques habitués qui voient l'arrivée des migrants d'un mauvais oeil et qui ne comprennent que TJ veuille les aider. TJ n'est pas très heureux, sa femme l'a quitté, son fils aussi. Sa seule consolation, c'est sa petite chienne Marra qui l'a sauvé d'une tentative de suicide. Mais Marra aussi va disparaître. Sous l'impulsion de Yara et d'une bénévole, TJ va remettre en état une pièce avec cuisine située derrière la salle principale de son pub. C'est le seul endroit de la ville qui reste pour rassembler les gens. En l'occurrence, des repas gratuits vont être distribués tant aux migrants qu'aux autres. L'idée est belle mais pourra-t-elle durer? Un film interprété par des acteurs pas connus. Il est plein d'humanité et de bienveillance et je le conseille. Le réalisateur britannique de 87 ans jure que cela sera son dernier film (de fiction)? J'espère que ce n'est pas vrai. Miriam en dit du bien tout comme Pascale.

17 novembre 2023

Le serpent majuscule - Pierre Lemaitre

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Le serpent majuscule (Livre de poche, 305 pages), ce tout premier roman de Pierre Lemaitre, a été écrit en 1985. C'est un roman policier très noir où les cadavres s'accumulent. L'histoire se passe justement en 1985 avant Internet, les test ADN, quand les cabines téléphoniques existaient encore, etc. Le personnage central s'appelle Mathilde Perrin. Agée de 63 ans, elle souffre de surcharge pondérale tout en étant une tueuse redoutable. Elle exécute des gens sur contrat. Elle a commencé sa carrière 40 ans plus tôt au moment de la deuxième guerre mondiale. Elle reçoit ses ordres d'exécution par l'intermédiaire de petits mots dissimulés dans des cabines téléphoniques. Mathilde est veuve depuis 25 ans et elle a une fille qui est marié à un Américain "très con" (selon Mathilde). Dans son pavillon de Seine et Marne, Mathilde vit seule avec un dalmatien appelé Ludo (cette pauvre bête va avoir une triste fin) et avec des armes comme un "desert eagle", un pistolet semi-automatique qui fait des trous énormes sur les victimes. Un soir, Mathilde fait du zèle en tirant deux balles plutôt qu'une sur sa cible. Ce n'est pas dans le protocole qu'elle aurait dû suivre. Son commenditaire se pose des questions. Mathilde commence à perdre les pédales, elle perd la mémoire, elle doit être éliminée. Je vous laisse découvrir toute l'histoire, très violente et triste. Et j'avoue que j'ai trouvé que ce roman manquait d'humour. C'est très premier degré. Les exécutions d'une mère de famille qui venait de récupérer son fils et d'une victime collatérale dans un parking m'ont paru de trop. A vous de voir. 

Lire les billets d'Audrey (livre audio), de Gaëtane, d'Hélène et de Bernie. Sans oublier Nanou.

PS: "on" me prie d'insérer que c'est mon ami ta d loi du cine qui est revenu un jour tout content avec ce bouquin trouvé d'occasion, en me disant "depuis le temps que je n'arrivais pas à l'emprunter en bibliothèque, cette fois, je l'ai!". Et il m'a convaincue de le lire. 

15 novembre 2023

L'enlèvement - Marco Bellochio

Juste après La passion de Dodin Bouffant, dans la même après-midi, j'ai enchaîné avec L'enlèvement, un film italien de Marco Bellochio. L'histoire adaptée de faits réels commence à Bologne en 1858. A cette époque, Bologne est une des villes sous la souveraineté du pape. Il s'agit du pape Pie IX qui fut souverain pontife de 1854 jusqu'à sa mort en 1878 à 85 ans. L'histoire raconte la tragique histoire d'Edgardo Mortara, un petit garçon d'origine israélite qui est enlevé à sa famille en juin 1858. Il n'a même pas 7 ans. C'était l'un des neuf enfants du couple Salomone (Momolo) et Marianna Mortara. On apprend vite la raison de ce rapt. Quand Edgardo était bébé, il est tombé gravement malade et Anna Morisi, la domestique de la famille, une chrétienne, a décidé de baptiser Edgardo à l'insu de son plein gré. Elle avait peur que cet enfant meure et se retrouve dans les limbes. Désormais, selon le droit canonique, Edgardo est considéré comme catholique et doit recevoir une éducation catholique. La nouvelle du baptème est arrivée aux oreilles de l'ex-inquisiteur Pier Feletti. On laisse 24 heures de sursis aux parents avant la séparation qui est un déchirement pour la famille. Edgardo est pris en charge et il est éloigné de Bologne alors que l'on avait dit le contraire à la famille. Les années passent. Les parent se battent et intentent un procès. C'est une séquence intéressante du film. Je vous laisse découvrir ce qui arrive ou pas pendant 20 ans. C'est une affaire qui devient internationale mais rien n'y fait, le pape campe sur ses positions. J'ai trouvé la fin terrible avec la confrontation entre le fils et la mère. Un grand film qui m'a fait penser un peu à un opéra avec sa musique omniprésente. Les acteurs sont tous excellents avec en tête l'acteur Paolo Pierobon qui interprète le pape. Lire le billet de Pascale

13 novembre 2023

La passion de Dodin Bouffant - Trân Anh Hùng

Je vous conseille d'aller voir La passion de Dodin Bouffant du franco-vietnmaien Trân Anh Hùng. C'est un bonheur des yeux et il ravira vos papilles par écran interposé. La première grande séquence du film montre la préparation de plusieurs plats: un potage, une salade d'écrevisses, un turbot au court-bouillon, un vol-au-vent, des côtes de veau mijotées au four et une omelette norvégienne. Cette séquence est fascinante. Plus tard, on a l'énumération des ingrédients pour une sauce bourguignonne qui sont mis dans une cocotte. Une grande partie du film se passe dans une belle cuisine avec un feu de cheminée et une grande cuisinière, et on a peut admirer la caméra qui virevolte autour de cette pièce pendant que des plats tout à fait appétissants se préparent. De la cuisine où l'on voit Eugénie (Juliette Binoche) s'affairer avec une aide en la personne de Violette, on passe à la salle à manger. J'ai oublié de dire que l'histoire se passe vers les années 1880 dans un petit château. Dans la salle à manger qui se trouve à l'étage, cinq messieurs se régalent des mets qui leur sont offerts qui sont accompagnés de vins de crus. Parmi eux, il y a Dodin (un personnage fictif), le maître des lieux qui imagine et prépare des recettes avec Eugénie, une cuisinière hors-pair qui partage sa vie depuis 20 ans. Eugénie n'a jamais eu envie de se marier avec Dodin, elle estimait que leur collaboration culinaire lui suffisait. Le film alterne la préparation de plats avec les scènes entre Dodin (Benoit Magimel) et Eugénie. Il faut noter une scène où l'on voit des convives manger des ortolans avec une serviette sur la tête. Bien que le film dure 2H14, je ne me suis pas ennuyée du tout. Je regrette seulement que l'on ne voie pas assez la préparation du pot-au-feu, plat français par excellence. Le film est une adaptation d'un roman de Marcel Rouff écrit en 1924. J'ai été étonnée des mauvaises critiques françaises sur ce film, mais il a été chaudement applaudi par les critiques étrangers et le film a reçu le prix de la mise en scène au dernier Festival international du cinéma de Cannes en 2023. Lire le billet de Selenie

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