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Le blog de Dasola

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30 août 2018

Les luminaires - Eleanor Catton

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Ca y est, je viens d'arriver au bout des 1230 pages (!) en édition de poche du roman Les Luminaires (Edition Folio), oeuvre d'une jeune femme écrivain née au Canada en 1985 mais qui vit en Nouvelle-Zélande. C'est d'ailleurs dans cette région du bout du monde (pour nous) qu'elle situe son intrigue en 1865 et 1866. J'ai appris que la Nouvelle-Zélande, située à 2000 km au sud-est de l'Australie, était composée de plusieurs îles dont deux principales: l'ïle du Nord et l'ïle du Sud. Et précisément, l'histoire se passe dans l'ïle du Sud à Hokitika (un territoire maori), sur la côte ouest de l'île. Le mot "luminaires" fait référence à l'astrologie et en particulier au soleil et à la lune qui étaient considérés comme des "planètes". L'intrigue tourne autour de la ruée vers l'or. En effet, j'ai aussi appris qu'on avait trouvé de l'or en Nouvelle-Zélande. Comme dans certains romans victoriens, chaque début de chapitre donne des indications sur le déroulement de l'histoire et indique quels personnages sont impliqués. D'ailleurs, en préambule du roman, Eleanor Catton liste les 20 personnages principaux du roman avec leurs profession pour 12 d'entre eux (un chercheur d'or, un courtier, un fondeur d'or, un hôtelier, un magnat, un apothicaire, un agent maritime, un journaliste, un employé de banque, un aumônier, un "digger" solitaire, un clerc de magistrat). Ces douze personnages ont leur nom inscrit sur une carte zodiacale au début de chaque partie du roman avec le soleil qui se déplace. La position des planètes joue un rôle dans ce qui leur arrive. Pour les autres personnages, deux femmes sont essentielles au déroulé de l'histoire, qui est une suite d'événements se déroulant sur un période d'un an entre le 27 avril 1865 et le 27 avril 1866. Une malle où se trouvent cinq robes dont les replis servent à dissimuler de l'or disparaît puis réapparait après le naufrage d'un bateau ; un homme prend l'identité d'un autre ; un prospecteur est amoureux d'une prostituée opiomane ; un bateau change de propriétaire ; deux Chinois s'emploient à trouver et à fondre de l'or ; un Moaori sait où trouver de la néphrite/jade ; une grande quantité d'or trouvé dans une concession est enfouie par un homme qui disparaît peu après. On peut se demander pourquoi le roman fait autant de pages. Je ne répondrai pas à cette question car je ne l'ai pas trouvé trop long. Je ne me suis pas ennuyée une minute même si somme toute, il ne se passe pas grand-chose. On perd quelques personnages en route qu'on retrouve par la suite. Le destin de certains d'entre eux est imprécis. Quand le roman se termine, je me suis dit "tout ça pour ça". Cela n'empêche pas que j'ai pris beaucoup de plaisir à cotoyer ces personnages pas tous sympathiques. Miss Catton a un très bon sens de la narration. En revanche, j'aurais à redire sur la traduction souvent maladroite avec des tournures pas très française. Un exemple? Il voyageait "par terre". C'était ma participation au Challenge du Pavé de l'été 2018 de Brize (que je remercie encore pour son initiative). Lire des billets pas toujours enthousiastes sur ce roman: Nicole, Papillon et Xelou ont aimé comme moi. Les deux autres, Hélène et Zarline, beaucoup moins.

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28 août 2018

BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan - Spike Lee

Après quelques années sans film marquant, Spike Lee revient en force avec BlacKkKlansman qui reçu le grand prix du jury au dernier festival de Cannes. En préambule, on nous annonce que c'est inspiré de "f..." faits réels. Dans les années 70, en plein "Black Power" et films "Blacksploitation", Ron Stallworth, un jeune policier noir (John David Washington [le fils de Denzel], très bien) est embauché dans un commissariat de Colorado Springs qui accepte les gens de couleur dans ses rangs. Ron est employé aux archives, loin des enquêtes de terrain. Rapidement las de cette situation, Ron convainc sa hiérarchie d'infiltrer une section du KuKluxKlan qui sévit dans la région. Pour ce faire, il demande à un de ses collègues, Philip (Flip) Zimmerman (un Juif) de se faire passer pour lui quand il faudra rencontrer les membres de la section du Klan. Pour ceux qui l'ignore, le Klan a été créé le 25 décembre 1865 par des confédérés qui n'ont pas admis leur défaite. Cette organisation suprémaciste blanche existe toujours en 2018. Elle est composée de plusieurs groupuscules. Le KKK est une entité anti-tout: Noirs, Juifs, catholiques, communistes, etc. Ils sont à la droite de la droite. Après, c'est le néant. Le film est sur le ton de la comédie tout en ayant des moments d'émotion comme la séquence où Harry Bellafonte (91 ans cette année), que j'ai mis 10 secondes à reconnaître, décrit les exactions contre les Noirs dans les années 20 et 30. Les membres du Klan sont particulièrement bêtes et dangereux. Mention spéciale à Felix (et sa femme). Le moment où Ron est chargé de la protection de David Duke, à l'époque, le responsable national du KKK, est plutôt savoureux. Le film se termine par un film sur les émeutes de Charlottesville dans l'Etat de Virginie en 2017 où l'on voit une voiture écraser des manifestants antiracistes. J'ai trouvé que le film qui dure plus de deux heures aurait gagné à être plus court. C'est surtout le début du film qui est long à démarrer. Un film à voir recommandé par Pascale, et lire le billet de princecranoir.

26 août 2018

Khalil - Yasmina Khadra

Suite à mon billet dans lequel je disais que j'avais été sélectionnée pour le jury du prix du roman Fnac de cette année, voiici mon premier billet sur un des romans que j'ai reçus.

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Khalil de Yasmina Khadra (Editions Julliard, 260 pages) est le prénom du narrateur et personnage principal du roman. Khalil, âgé d'une vingtaine d'années, est un membre de l'Association caritative Solidarité Fraternelle située dans un des quartiers de Bruxelles. Autrement dit, comme trois autres frères, Khalil a décidé de terminer sa vie en kamikaze à la demande de Lyès, un émir de Molenbeek. Dans la soirée du 13 novembre 2015, Khalil, Driss (son copain d'enfance) et deux autres arrivent en voiture près de Paris, aux abords du Stade de France (cela rappelle malheureusement de tristes événements). Les massacres et les explosions ont lieu, mais pour Khalil, rien ne se passe comme prévu: sa ceinture d'explosifs ne s'est pas déclenchée. Le téléphone qui devait servir de détonateur n'a pas fonctionné. Khalil est aux abois car il devra justifier son échec, et pourquoi il est encore vivant. Il réussit à retourner en Belgique pour se cacher en particulier chez sa soeur aînée, toujours pas mariée à 40 ans, et il est aidée par sa soeur jumelle, Zahra, à laquelle il est très attachée. Se déplaçant de planque en l'autre, Khalil attend sa prochaine mission qui doit avoir lieu de l'autre côté de la Méditerranée, au Maroc. Grâce au présent de narration, le roman se lit vite. J'ai été happée par l'histoire (je l'ai lu en moins de deux jours), et, sous la plume de Yasmina Khadra, on n'arrive pas à condamner Khalil malgré ses actes. C'est à vous de juger. Voici la première phrase du roman : "Nous étions quatre kamikazes; notre mission consistait à transformer la fête au Stade de France en un deuil planétaire".

24 août 2018

Equalizer 2 - Antoine Fuqua / Les Vieux fourneaux - Christophe Duthuron

J'avais vu en DVD le premier Equalizer (2014) déjà réalisé par Antoine Fuqua, et j'avais bien aimé le personnage de Robert McCall qui, avec un simple tire-bouchon, arrive à "dézinguer" quatre ou cinq "méchants" en moins de trente secondes chrono. Robert McCall, ancien agent de la CIA à la retraite, mène une vie relativement paisible comme chauffeur de taxi à Boston. Il a des clients fidèles. Grand lecteur (il est en train de lire A la recherche du temps perdu de Proust), il ne peut s'empêcher d'intervenir quand c'est nécessaire pour venger les plus faibles: une jeune femme violentée, ou une petite fille qui a été enlevée à sa maman par le père d'origine turque. C'est d'ailleurs le préambule du film où l'on voit Robert McCall (Denzel Washington, très sobre) dans un train quelque part en Turquie. Il est vêtu comme un Musulman. Il met au tapis quatre ou cinq hommes (des acolytes du père), et au plan d'après, la petite fille et sa maman se retrouvent réunies. Puis Robert McCall va surtout s'occuper de trouver et d'éliminer les assassins de Susan Plummer, une ancienne collègue mais d'abord une amie. Le rythme du film est trépidant même si le scénario est un peu mince. Un film à voir un samedi soir. Lire le billet d'Henri Golant.

Je passe aux Vieux fourneaux de Christophe Duthuron (un réalisateur que je ne connais pas du tout). Il s'agit de l'adaptation par Wilfrid Lupano lui-même de ses albums Les Vieux fourneaux (dont les dessins sont l'oeuvre de Paul Cauuet). En 1H30, on a un condensé des trois premiers volumes. Au début des années 2000, on fait la connaissance de Pierrot (anarchiste encore actif - Pierre Richard, inénarrable), Emile (Mimile - Eddy Mitchell), ex-globe-trotter qui se teint les cheveux, et Antoine (Roland Giraud), un ancien syndicaliste. Ils sont unis par une amitié indéfectible depuis 50 ans. Emile et Pierrot se rendent aux obsèques de Lucette, la femme d'Antoine. Antoine a eu deux fils dont l'un (que l'on ne voit pas) est le père de Sophie qui est enceinte. Sophie est le quatrième personnage essentiel de ces histoires. Elle est marionnettiste comme sa grand-mère Lucette, dont on apprend qu'elle avait eu une liaison avec Garant-Servier, le patron de l'entreprise où elle et Antoine travaillait. Le film comporte des scènes et des répliques amusantes, on peut même voir un film (d'animation) dans le film qui révèle des choses peu glorieuses sur le passé des "Vieux fourneaux". Un moment distrayant de cinéma. Lire le billet d'Henri Golant.

NB : pour ceux qui aiment Les Vieux Fourneaux en BD, le 5ème tome "Bons pour l'asile" paraîtra le 9 novembre prochain.

21 août 2018

Membre du jury du prix du roman Fnac

Après une interruption d'un an, j'ai été sélectionnée en mai 2018 pour faire partie du jury du Prix du roman Fnac. Je suis adhérente de l'enseigne et j'achète des livres chez eux pour la bibliothèque loisir dont je m'occupe. Pour être sélectionnée, j'ai dû répondre à des questions comme mes goûts littéraires, mes écrivains préférés, etc.

Toujours est-il que fin mai début juin, j'ai reçu deux romans, deux semaines plus tard, un roman et une semaine après deux autres romans. J'ai préféré cette méthode d'envois séparés à un envoi groupé. J'ai eu l'impression d'avoir plus de temps pour lire. Chaque juré a reçu entre cinq et six romans parmi un choix d'une centaine de titres. Je les ai lus relativement vite et on a eu un peu plus  d'un mois pour donner avis. On saura qui est le lauréat tout début septembre.
En ce qui me concerne, je ne suis pas trop mal tombée. Sur les cinq romans, j'en ai bien aimé au moins deux, ce qui n'est pas si mal.

Voici en image les cinq romans:

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Je commence par mes deux préférés: Khalil de Yasmina Khadra (Editions Julliard), qui vient de paraître, et Route 62 d'Ivy Pochoda (Liana Levi) à paraiître le 6 septembre 2018. [Billets à venir]

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Je continue avec celui qui ne m'a pas déplu mais qui aurait dû s'intituler "Vodka" plutôt que Voyou, d'un jeune écrivain israélien Itamar Orlev (Editions du Seuil, paru le 16 août). J'ai renoncé à compter combien de fois le mot "vodka" est écrit, au moins deux ou trois fois par page. Cette boisson est bue en grande quantité par le père du narrateur du roman. J'ai par ailleurs trouvé le style du roman un peu lourd. [Billet à venir]

Et je n'oublie pas les deux derniers qui se lisent vite mais dont les histoires ne m'ont pas intéressée.

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L'évangile selon Youri de Tobie Nathan (Editions Stock, parution demain 22 août) et Reviens de Samuel Benchetrit, un roman "gentillet" (Editions Grasset, paru le 16 août) sont donc quant à eux, très dispensables.

18 août 2018

Le poirier sauvage - Nuri Bilge Ceylan

Le poirier sauvage du Turc Nuri Bilge Ceylan n’est pas un film facile, il est long, il dure trois heures et huit minutes, son rythme est un peu lent et il contient beaucoup de longs dialogues, mais il vaut la peine d’être vu. Sinan revient dans son village dans la province de Çanakkale où se trouve le site de Troie. Il vient de terminer ses études et doit se présenter au concours pour devenir professeur. S’il réussit, il risque malheureusement, comme beaucoup d’autres jeunes professeurs, d’être envoyé quelque part enseigné dans l’Est du pays. Juste après son retour, Sinan a une conversation avec une jeune femme qu’il a aimé et qui doit faire un mariage de convenance. Il retrouve aussi sa mère et sa sœur qui vivent dans une maison misérable où l’électricité va être coupée. En effet, Idris, le père de Sinan, qui est professeur de collège, dilapide tout son salaire dans les paris sur les courses de chevaux. Sinan est un jeune homme impatient qui a écrit un livre, « Le poirier sauvage », un « metaroman auftofictif décalé » qu’il espère faire publier. Pour cela, il va voir un entrepreneur ou le maire de la ville qui seraient intéressés mais ne donnent pas suite. Sinan, qui n’est pas un personnage très sympathique, a de longs échanges avec des personnes qu’il croise dont un écrivain ou un imam. Les relations entre Sinan et son père sont passionnantes. Malgré son addiction au jeu qui fait du mal à sa famille, on n’arrive pas à trouver Idris antipathique. Sa femme Asuman ne le condamne pas. J’ai aimé la fin où le père et le fils se retrouvent autour du creusement d’un puits. L’image du film est très belle. C’est dommage que le film soit reparti bredouille cette année de Cannes où il avait été sélectionné en compétition. Il ne faut pas être rebuté par sa longueur. Un film à voir. Lire le billet de Ritournelle.

15 août 2018

Détective Dee: la légende des rois célestes - Tsui Hark / Maltese - Gianluca Maria Tavarelli (mini-série)

Une fois n'est pas coutume, je vais évoquer une mini-série que j'ai vu trois dimanches de suite sur France 3, fin juillet - début août 2018, Maltese (qui n'a rien à voir avec Corto). Cela se passe en 1976, au tout début à Rome, puis en Sicile à Trapani. Pour la France, les 4 épisodes originaux ont été coupés chacun en deux pour faire 8 épisodes. J'ai trouvé la série réussie, on s'attache vite aux personnages et en particulier au commissaire Dario Maltese (Kim Stuart Rossi avec sa silhouette longiligne et ses yeux bleus), qui décide de se faire muter en Sicile pour savoir qui a assassiné son ami d'enfance Gianni Peralta (lui aussi commissaire). Deux tueurs à moto ont tiré sur Peralta et sur sa fiancée enceinte. Maltese, qui n'était pas revenu en Sicile depuis presque 25 ans, apprend que Peralta menait une enquête impliquant certains notables de la ville et la mafia locale. Maltese en profite pour remonter dans le passé, à l'époque où son père, lui-même commissaire, a été retrouvé pendu chez lui (suicide ou assassinat?). Il essaye enfin d'avoir des réponses. Au cours de sa double enquête, les cadavres vont s'accumuler, les tueurs n'ont aucune pitié. Les enjeux financiers sont trop importants. Si elle repasse un jour, vous verrez les épisodes qui durent en tout presque 7 heures sans le moindre ennui. On remarque le soin apporté aux costumes et aux décors (en particulier les voitures, très années 60-70). Je crois que tous les épisodes sont disponibles  en "replay" sur une "box". Je vous les conseille.

Si la télé ne vous tente pas, allez voir Détective Dee: la légende des rois célestes de Tsui Hark, c'est le troisième film de la série (j'espère qu'il y en aura d'autres). Nous retrouvons le juge Dee (un personnage ayant existé), qui au VIIème siècle en Chine (nous sommes sous la dynastie Tang), fait face une conjuration menaçant l’Empire et menée par des magiciens. Un dragon de feu est lâché et une épée magique (comme Excalibur) est l’objet de convoitises. Alors que sa loyauté est l’objet de soupçons de la part de l’impératrice Wu, Dee devra affronter une armée d’assassins masqués ainsi que diverses créatures fantastiques. Concernant la chronologie, l'histoire se passe après celle du Dragon des mers et avant celle de La flamme fantôme. Mais vous pouvez les voir dans n'importe quel ordre. Dans cet opus, on assiste à des moments époustouflants plein de féérie avec un gorille blanc, un jeune bonze, un gros bouddha en colère, une créature aux mille yeux. J'ai appris que le réalisateur Tsui Hark était passionné par la personnalité de l'impératrice Wu (624-705), la seule impératrice régnante de toute l'histoire de Chine (entre 690 et 705). Un film à voir sur grand écran et peut-être en 3D. Personnellement, je préfère le 2D. Et j'attends la suite.

12 août 2018

Mille et un classiques - présentation de Maggie (à l'occasion de son 600e commentaire chez dasola)

Voici une troisième présentation de blogueuse fidèle commentatrice du présent blog, après Dominique (de A sauts et gambades) le 28 avril 2017 et Aifelle le 25 octobre 2017. Une seconde fois sollicitée, à l'occasion de son 600e commentaire chez Dasola (après avoir décliné une invitation à se présenter à l'occasion de son 500e il y a un an), c'est Maggie [76] qui a cette fois-ci accepté de répondre à quelques-unes des questions posées. Soit dit en passant, 100 commentaires ici en même pas un an, cela mérite un petit coup de chapeau. Enfin, pour rappel, lorsque j'avais (ta d loi du cine, "squatter" et secrétaire de rédaction chez dasola) préparé ce questionnaire, je m'étais inspiré pour les questions littéraires de plusieurs blogs littéraires ayant une rubrique "interview de blogueurs / blogueuses" (Delph, de http://mespetitesidees.wordpress.com, Le bouquineur, de http://lebouquineur.hautetfort.com, Linette de http://lire-en-nuisette.fr), et pour les quelques questions cinéma posées, de celui de Martin [K], de ... Mille et une bobines.

Donc, au tour de Maggie, c'est parti!

************* 

Banniere_Maggie Bonjour Maggie [76], pour que les lecteurs comprennent qui vous êtes, pouvez-vous vous présenter ? Derrière ce pseudonyme, pouvez-vous nous livrer quelques éléments biographiques? Dans quelle tranche d’âge vous situez-vous (car un lecteur de 20 ans n’ayant pas le même ressenti qu’un de 60, cette information a son importance)? Avez-vous fait des études ou exercé une profession ayant un rapport avec la littérature ou l'art?

Bonjour Dasola et Ta d loi du ciné.
Je vais me présenter brièvement. Je n'ai pas répondu aux questions comportant des classements, des comptages, etc., ce n'est pas mon fort...
J'ai 39 ans et j'ai fait des études de Lettres et d'histoire des arts. J'ai aussi un métier en lien avec les Lettres. Merci d'avoir pensé à moi pour ce questionnaire!

* Parlons un peu de vous et de votre blog: Mille et un classiques. Dans quelles circonstances avez-vous souhaité le créer? Pourquoi la plateforme "canalblog"?

J'ai commencé ce blog par hasard. Une collègue tenait un blog, justement sur canablog et c'est pourquoi j'ai choisi cette plateforme. C'est plutôt simple à gérer.
Je me suis aperçu que j'oubliais rapidement mes lectures donc ce blog a été comme un carnet de lectures mais visible de tous. Il m'obligeait, en outre, à développer mes idées. C'était un peu un défi: serais-je capable d'exprimer correctement ce que je ressentais? Pourrais-je donner envie de lire?

* En tant que lectrice, comment vous définiriez-vous? La lecture tient-elle un rôle important dans votre vie?

Je suis une lectrice éclectique: je lis un peu de tout...
La lecture est très importante pour moi. J'aime à penser que je suis comme Simone de Beauvoir, dans les Mémoires d'une jeune fille rangée, dont la vie a été jalonnée par des romans, dans lesquels elle se projetait. De même, je vois la vie au prisme de la littérature: les personnes ou les situations m'évoquent souvent un livre (ou un film). Et puis, la lecture est importante dans ma vie pour des raisons banales: elle me permet de rire aux éclats (récemment, j'explosais de rire en lisant Ada de Bello) ou m'évader.

* Etes-vous plutôt livre papier ou liseuse électronique?

Je n'ai pas de liseuse et je n'en veux pas. Je n'ai pas l'habitude de lire de longs textes sur les écrans. De toute manière, j'ai besoin d'écrire sur mes livres, de relire des passages, de les souligner et de mettre des post-its. En revanche, j'aime beaucoup les livres audio.

* A quoi êtes-vous sensible lorsque vous avez un livre en main?

Je suis sensible à tout, au format (je préfère les livres de poche, plus maniables), à l'illustration de couverture (je me rappelle une horrible couverture des Travailleurs de la mer de V. Hugo qui me rebutait à chaque fois que je reprenais le livre... jugez par vous-même! [ci-dessous]), à l'odeur (je déteste les odeurs de vieux livres), à l'épaisseur des pages (je les aime épaisses!) et j'aimais même découper les feuilles des livres de la collection Corti - mais je digresse trop... 

Travailleurs_de_la_Mer

* S’il ne fallait en retenir qu’un? Quel livre vous a le plus profondément marquée, parmi tous ceux que vous avez pu lire?

Je suis incapable de choisir un seul roman même avec un couteau sous la gorge. J'ai été marquée aussi bien par la poésie du Spleen de Paris que par l'humour et le burlesque de Scarron. J'adore l'audace stylistique de Claude Simon mais aussi les exagération feuilletonnesque de certains auteurs etc. J'ai plutôt des toquades!

* Avez-vous un souvenir (bon ou mauvais) marquant d’une lecture enfantine ou adolescente?

Je lisais surtout des Contes de Perrault et je les relisais sans fin (j’idolâtrais Perrault, Grimm etc.) mais la lecture la plus marquante, ce devait être à 12 ans environ quand j'ai découvert Les Misérables: ce n'était sûrement pas une version intégrale car je me rappelle surtout les amours de Cosette et Marius (je n'ai peut-être lu que le tome II). Ma mère ne se souvient pas de ces deux bouquins hugoliens. Mais je sais que j'ai gardé un goût immodéré pour Hugo.
En revanche, en seconde, j'ai lu L'étranger de Camus qui m'a fait une forte impression à cause de l'absurde et Nana qui a failli me détourner de Zola!

* Vous avez aussi écrit quelques dizaines de billets sur des séries TV ou des films.
Quels seraient les dix films que vous conseilleriez? Et les dix séries?

J'ai des difficultés pour classer, ranger, calculer donc j'ai mis plus de films, qui sont classés au hasard, au lieu de 10, et je n'ai pas fait un top 10 des séries car je n'en regarde pas assez pour que ce soit significatif, je pense...

1)    Hot fuzz, E. Wrigth
2)    Taxi Téhéran, Panahi
3)    L'île aux chiens, Anderson
4)    The Host, Bong Joon Ho
5)    Black swan, Aronofsky
6)    Blade runner, R. Scott
7)    Les temps modernes, Chaplin
8)    Get out, Peele
9)    Thor, Branagh
10)    Le labyrinthe de Pan, Guillermo del Toro
11)    L'homme qui tua Don Quichotte, Gilliam
12)    Au poste!, Dupieux

* Un dernier mot pour conclure cet échange? Quelle autre question auriez-vous voulu que l'on vous pose?

"A quoi ressemble ta bibliothèque?"

Elle paraît rangée mais ce n'est qu'une illusion. Je l'aime pourtant. J'ai des livres ailleurs mais posés n'importe comment!

Bibliotheque-Maggie

Merci Maggie! 

Banniere_Maggie

10 août 2018

The Bacchus Lady - Lee Jae-yong / The Charmer - Milad Alami

Avec The Bacchus Lady, un film sud-coréen, j'ai appris que c'est en Corée du Sud, pays de l'OCDE, que le taux de pauvreté est le plus élevé pour les personnes à partir de 65 ans. Les femmes seules sont les plus touchées. A Séoul, dans le parc Jongmyo, des femmes vieillissantes se prostituent (alors que la prostitution est vivement réprimée) auprès de vieux messieurs après leur avoir proposé une boisson énergisante appellée "Bacchus". C'est là que l'on peut trouver Youn So-young, une femme de 65 ans qui emmène ses quelques clients dans une petite chambre d'un hôtel voisin. Lors d'une consultation à l'hôpital dont je vous passe les détails, elle prend sous son aile un petit garçon d'origine philippine dont la mère vient de poignarder un des médecins. La mère accuse l'homme d'être le père de son fils. Je m'attendais à suivre l'évolution des relations entre Youn et le petit garçon. Et ça commence comme cela. Youn vit en colocation dans un grand pavillon avec un jeune homme unijambiste et un transsexuel. Très vite, le personnage du petit garçon disparait de l'image sans raison précise et l'histoire s'attache à Youn So-young et à certains de ses clients fidèles et à d'autres qu'elle a connus. Car si la vieillesse est dure pour cette femme, les hommes ne sont pas mieux lotis. Elle revoit un homme qui a eu une attaque immobilisé dans une chambre d'hôpital, un autre qui perd la mémoire et un troisième qui ne se remet pas de la mort de sa femme. Je ne vous en dis pas plus, si ce n'est que c'est un film étrange dans le déroulement de l'histoire. La fin est inattendue. Vous pouvez vous laisser tenter car l'actrice principale, Young Yuh-jung est remarquable. Je l'avais vue dans The Housemaid en 2010 où elle jouait une grand-mère abjecte.

Je passe à The Charmer, un film danois à propos duquel j'aprouve un sentiment mitigé, à cause surtout de la fin qui m'a rendu le personnage principal antipathique. The Charmer raconte l'histoire d'Esmail, un Iranien réfugié au Danemark qui drague avec succès dans un bar "select" les femmes scandinaves. Il veut en trouver une qui soit accepte de faire un mariage "gris", soit se porte garante de lui afin qu'il obtienne des papiers qui lui permettrait d'être régularisé sur le territoire danois. Esmail exerce un travail de déménageur "au noir". Il est menacé d'être extradé d'ici peu de temps. Un soir, il recontre Sarah, une jeune Iranienne qui est née et a vécu au Danemark. Elle vit là avec Leila, sa mère, une femme respectée dans la communauté iranienne danoise. Esmaïl tombe amoureux d'elle et cela semble assez réciproque, mais des obstacles surviennent, notamment un homme dont la femme qui été la maîtresse d'Esmaïl s'est suicidée. Ces péripéties cassent un peu l'ambiance du film. Et, je le répète, j'ai été déçue par la fin. Je m'attendais à un épilogue différent. L'acteur principal dont c'est le premier film a un regard à faire fondre un iceberg même si ce n'est pas mon type d'homme.

7 août 2018

Comment rater ses vacances - Tignous et Gros

Ce mois-ci, je [ta d loi du cine, "squatter" chez dasola] (re)mets à l'honneur un album contenant des dessins de Tignous, provocateur comme souvent.

  Couverture_2  P1090479

Le dessinateur Gros écrit en préface de Comment rater ses vacances, paru en 2015 aux Editions du Chêne: "En 2014, Tignous et moi, dans Marianne (...) on a décidé de parler des vacances. Faut toujours qu'il y ait un truc qui cloche avec les vacances. On allait faire un guide pour que les gens sachent comment rater leurs vacances. ils nous remercieraient sûrement après. (...) Un an après, c'est de nouveau les vacances, mais y a plus Tignous. Faut toujours qu'il y ait un truc qui cloche avec les vacances." 

La 4ème de couv' de ce recueil de dessins à deux "crayons" parle de "plus de 150 dessins". Pour ma part, je les ai pointés, et je n'en ai trouvé que 80 de Tignous (couverture comprise) et 63 de Gros (4e de couv' comprise): le compte n'y est pas?

Je vais d'abord présenter quelques "citations" des dessins de Tignous.

P1090498 p.81 (tout est permis?) P1090499 p.108 (le permis, vous dis-je...) P1090495 p.60-61 (trois d'un seul coup d'oeil!) P1090492 p.40 (celui-là, il me parle vraiment!) P1090494 p.49 (accro...) P1090491 p.31 (provoc... et toujours d'actualité en 2018...) P1090489 p.25 (hé oui...)

Je passe maintenant à Pascal Gros, co-dessinateur, dont certains des dessins m'ont fait pleurer de rire. Je trouve que les phylactères de ses dessins expriment un humour décalé qui me fait un peu penser à du Gérard Mathieu. Collègue de Tignous à Marianne, Gros a contribué un temps à Charlie Hebdo après le massacre.

P1090481 p.16 (le Français est chauvin?) 

 P1090482 p.32-33  P1090487 p.110 P1090490 l'avion [3 fois...], y compris encore un dessin de Tignous!

P1090486 p.67 (d'actualité toujours...) P1090488 p.118 (toujours d'actualité?) P1090483 p.42

Par_deux (j'ai pas été capable de choisir entre les deux illustrations, même si j'en préfère une...)

Sur un registre plus grave, Chloé Verlhac écrit en ouverture du recueil: "Tignous aurait dédicacé ce livre à ses enfants. Parce qu'il n'aimait rien tant que les vacances avec ses enfants."

P1090496 p.69 (allez, un dernier T. pour la route, avant de déconnecter)

Comme la sortie du livre date d'il y a déjà trois ans (réédité en 2016), je n'ai guère déniché trace de billets sur des blogs. Vous trouverez cependant 4 autres dessins sur le blog Baz'Art, et un joli billet signé Guillaume Doizy sur son portail Caricatures&caricatures.

Enfin, je profite de ce billet estival pour m'expliquer sur le fait que mes photos de citations ne montrent jamais les dessins aussi beaux qu'ils sont: c'est exprès! C'est pour pousser mes lecteurs à aller feuilleter l'ouvrage original...

*** Je suis Charlie ***

5 août 2018

Skyscraper - Rawson Marshall Thurber / Mission impossible - Fallout- Christopher McQuarrie

Par ces températures caniculaires, j'aime bien allé au cinéma pour me rafraîchir. C'est vrai que parfois, j'ai des faiblesses sur le fait d'aller voir certains films purement divertissants. C'est le cas de Skyscraper, sorti il y a presque un mois mais que je n'avais pas encore chroniqué.

Skyscraper a été un "bide" aux Etats-Unis, mais il cartonne à l'international, en particulier en Chine. Will Sawyer, un expert en sécurité devenu unijambiste à la suite d'une opération qui nous est révélée en préambule (il est un ancient agent du FBI), a pour mission de vérifier le système de sécurité du plus haut gratte-ciel du monde (225 étages), situé à Hong-Kong. Le bâtiment, qui vient d'être achevé, a été baptisé "Pearl" (Perle). Et de ce fait, une perle qui ressemble à une balle de tennis domine l'édifice. Le propriétaire et promoteur, un Hong-kongais, a installé ses appartements dans les étages les plus hauts. Will Sawyer est marié à la chirurgienne qui lui a sauvé la vie et ils ont un garçon et une fille. L'action est rondement menée. La mallette qui contenait les codes de sécurité est dérobée à Will pendant qu'il fait un déplacement en ville. Des "très méchants" arrivent à bloquer les systèmes de sécurité et un incendie éclate dans un des étages où la famille de Will s'est installée. On suit avec intérêt comment Will va parvenir à rejoindre sa femme et ses enfants afin de les sauver. Il y a une scène assez incroyable avec une grue. L'ensemble est totalement invraisemblable, mais on passe finalement un bon moment car il faut noter la qualité des effets spéciaux assez spectaculaires et puis Dwayne Johnson qui joue Will Sawyer est bien. Henri Golant et Pascale n'ont pas détesté non plus.

En parlant encore de mission, j'avais hâte de voir Mission impossible-Fallout (le 6ème de la série) avec Tom Cruise qui, à presque 56 ans (il a mon âge!) fait encore des prouesses dans les scènes d'action. J'avoue avoir été un peu déçue par le scénario touffu qui comporte trop de retournements de situation, et comme l'écrit Pascale, c'est trop long. En revanche, un bon tiers du film se passe à Paris. On peut voir Bercy, les quais près de la gare d'Austerlitz, le Grand Palais, Passy, les Jardins du Palais Royal, le Trocadéro, et, cerise sur le gâteau, la Place de l'Arc de Triomphe que Tom Cruise et sa moto prennent à contresens. Ethan Hunt (Tom Cruise) et son équipe réduite (ils sont trois) doivent récupérer trois sphères remplies de plutonium. Ces bombes servent de monnaie d'échange contre un illuminé, Salomon Lane, qui était déjà dans l'opus précédent. Ce Salomon veut que la paix règne sur terre et donc tout le monde ou presque doit mourir (CQFD). Comme l'écrit Henri Golant, la scène de l'hôpital est très bien faite. Tout le monde s'y laisse prendre. En revanche, les séquences finales en hélicoptère m'ont paru interminables, et on devine très vite qui est le "méchant" de l'histoire (tout ça à cause d'un téléphone portable abîmé ou non...) . C'est un peu "too much". Tout ça pour dire que j'avais préféré l'opus précédent. A vous de voir. Wolvy128 en dit beaucoup de bien.

2 août 2018

My Lady - Richard Eyre

Parmi les sorties cinéma d'hier mercredi 1er août, je vous conseille d'aller voir My Lady (Titre français (!) de The Children Act) qui est l'adaptation du roman de Ian McEwan, L'intérêt de l'enfant dont j'avais écrit tout le bien que j'en pensais ici. "My Lady" est le titre que l'on donne à Fiona Maye quand on s'adresse à elle. Elle est juge aux affaires familiales. L'actrice Emma Thompson incarne "My Lady". On a l'impression qu'elle a été juge toute sa vie. Présente dans pratiquement tous les plans, elle est impériale dans ce rôle. Fiona Maye est une juge très absorbée dans les affaires qu'elle traite au point qu'elle délaisse sa vie de couple. Son mari, Jack (Stanley Tucci, très bien), qui l'aime toujours souffre de cette situation et lui annonce qu'il va certainement avoir une liaison avec une autre. Fiona lui lance un ultimatum et se replonge dans ses papiers. Elle doit traiter un nouveau cas délicat: Adam Henry, âgé de 17 ans et 9 mois, doit subir une transfusion sanguine pour être sauvé. Les parents, témoins de Jéhovah, s'y opposent. Heureusement, Adam encore mineur subira la transfusion au nom de "l'intérêt de l'enfant" qui prime sur tout le reste. Le film est très fidèle au roman, c'est Ian McEwan lui-même qui a écrit l'adaptation. J'ai été fascinée par le cérémonial juste avant les audiences où l'on voit "My Lady" aller dans son bureau, écrire deux ou trois mots, en sortir pour frapper à une porte, juste en face, s'ouvrant directement sur la salle d'audience. J'ai aimé le personnage de Nigel Pauling, l'assistant personnel de Fiona, totalement dévoué à sa "Lady". J'ai été très émue par le film, peut-être plus que par le roman. Film à voir en VO bien entendu. Lire le billet de Pascale.

30 juillet 2018

Une pluie sans fin - Yue Dong

L'histoire d'Une pluie sans fin du réalisateur chinois Yue Dong (c'est son premier film) rappelle beaucoup celle du film Memories of a murder de Joon-ho Bong sorti en France en 2004 (c'était aussi le premier film du réalisateur sud-coréen). D'ailleurs, j'écrirai bientôt un billet sur Memories of Murder que je viens de revoir en Blu-Ray dans une très belle édition qui vient de sortir.

Pour en revenir à Une pluie sans fin, l'histoire se passe en 1997 (année de la rétrocession de Hong-Kong à la Chine). Yu Guowei fait partie du service de sécurité d'une entreprise d'Etat fabriquant de l'acier, située dans la province du Hunan dans le sud de la Chine. Un jour, il se fait virer de l'usine avec d'autres ouvriers, mais cela ne l'empêche pas de revenir dans ce lieu pour mener une enquête. En effet, Yu a été appelé par la police afin qu'il aide les policiers à élucider le meurtre de plusieurs jeunes femmes dont les corps ont été retrouvés près de l'usine. Yu Guowei est plein d'enthousiasme et d'idées pour trouver le meurtrier. Pendant son enquête, il va croiser la route de Yanzi, une jeune prostituée à qui il va acheter un salon de coiffure. Il croise aussi la route du tueur. Cela donne lieu à une course-poursuite mémorable (la meilleure séquence du film). Mais quand je suis sortie de la salle de projection, je me suis fait la même réflexion qu'une autre spectatrice : que de pluie! Que de pluie! Pratiquement omniprésente du début à la fin. Une pluie sans fin fait une description peu réjouissante de la Chine. Je dirais que j'ai trouvé le film intéressant mais avec des "trous" dans le scénario qui lui donnent un côté décousu. C'est d'abord un film policier, mais il y a le reste: un portrait de la Chine en 1997 et les rapports plein de non-dits entre Yu et Yanzi. Cela fait beaucoup pour un seul film. Il manque quelque chose pour que cette oeuvre soit un grand film même si je peux vous le conseiller. Lire les billets de Pascale et larroseurarrose.

27 juillet 2018

The guilty - Gustav Möller / Zama - Lucrecia Martel

Voici deux films à voir ou pas selon vos affinités.

Je commence par Zama de Lucrecia Martel. Un fim âpre et fiévreux qui m'a fait penser à Jauja pour les paysages argentins, pour l'histoire: la confrontation entre les indigènes et les colons blancs. Zama, adapté d'un roman datant de 1956 d'Antonio di Benedetto (1922-1986), se passe au XVIIIème siècle, dans une région reculée entre l'Argentine, le Brésil, la Bolivie et le Paraguay. Diego de Zama , un "corregidor" (un juge), espère ardemment recevoir une lettre du vice-roi qui lui permettra de retourner à la "civilisation" vers Buenos Aires afin de retrouver sa famille. Zama se met à attendre cette letre et commence à perdre pied. Il tombe malade physiquement et mentalement. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait vraiment une histoire, mais ce film comporte des plans magnifiques. Il y a un très beau travail sur l'image, l'éclairage, la lumière, la composition des plans et sur le son. Zama est un film sensoriel dont on n'oublie pas la dernière séquence qui m'a paru atroce. Strum en parle très bien.

Je passe au film danois, le premier long-métrage écrit et réalisé par Gustav Möller The Guilty, qui lui, m'a fait penser à The Call, sur un peu le même sujet. Mais dans The Guilty, la caméra ne quitte pratiquement pas de l'oeil pendant tout le film Asger Holm (personnage principal) ni l'endroit où il se trouve. Il y a unité de lieu, de temps et d'action. Pour son dernier soir avant d'être jugé (on saura un peu plus vers la fin), Asger travaille dans un central d'appels d'urgence. Charge à lui, de transmettre l'appel reçu à qui de droit. Sauf quand une femme désespérée l'appelle. Elle est en train de conduire une voiture sous la contrainte de quelqu'un. Asgar essaye de garder le contact avec elle. Par ailleurs, la petite fille de la femme appelle Asger, et je ne vous en dis pas plus. Au fur et à mesure que le film se déroule, on a des révélations sur qui est qui et pourquoi. Le suspense est tenu juqu'au bout. A part quelques collègues autour d'Asger, on entend uniquement des voix au téléphone. On ne verra jamais les quelques autres protagonistes du drame. Un bon thriller. 

24 juillet 2018

Le démon de Gotland - Indrek Hargla

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Quand j'ai vu que le 6ème tome de la série avec l'apothicaire Melchior était paru (début juin 2018), je me suis précipitée pour acheter Le démon de Gotland (Editions Gaïa, 505 pages passionnantes). Une fois de plus, je suis partie dans le passé, en 1432 et 1433 entre Lübeck et Tallinn (autrefois appelée Réval), deux villes de la ligue hanséatiques si prospères au Moyen-Age. Presque deux après la mort de sa femme Keterlyn (une Estonienne), Melchior qui a atteint la cinquantaine ne s'est pas remarié. Les romans commencent toujours par un avant-propos qui décrit avec concision ce qui se passait à cette époque à Tallinn et dans les environs. Et cet avant-propos donne des clés sur les événements qui vont survenir dans le roman. Un incendie a ravagé une partie de la ville en 1433, le commandeur de la forteresse de Toompea part à la guerre et laisse le château à la garde de dix braves de l'ordre teutonique. C'est aussi le début de la "querelle des écoles de Tallinn" avec la rivalité entre l'évêque de la cathédrale et les dominicains. Vers 1450, les écoles populaires accueillaient aussi bien les filles que les garçons! Il est aussi fait mention de l'arrivée de l'Inquisition et de ses tribunaux en Estonie. Et à cette époque, le travail est une richesse plus que l'argent, qui est souvent prêté sans intérêt, même si l'usure se pratiquait. Enfin, concernant le mariage qui était un sacrement, la séparation n'était pas facile même s'il existait le divorce pour des cas particuliers comme la maladie mentale, la consiguinité, etc. Un divorce pouvait aussi être prononcé lorsque l'un des deux époux quittait le domicile conjugal.

Pour en venir à l'histoire, le récit alterne entre deux lieux: Lübeck en automne en 1432 et Tallinn au printemps 1433. Cet intervalle de 6 mois, c'était le temps qu'une lettre pouvait mettre pour aller entre ces deux villes par bateau qui était immobilisé à cause de la glace en hiver. Melchior, le fils de l'apothicaire (ils portent tous les deux le même prénom), est devenu un membre de la guilde des assassins de Lübeck. Il est doué pour préparer des poisons, en particulier la ciguë. Il apprend par un autre membre que son père, Melchior à Tallin, risque d'être tué, car ce dernier est connu pour pourchasser les assassins. Et justement, un tueur, le "démon de Gotland", a une mission à accomplir à Tallin. Melchior junior écrit donc à son père pour le prévenir. Sinon, Melchior est un jeune homme très amoureux d'une jeune femme appelée Lucia enfermée dans un couvent. Il cherche par tous les moyens à la rejoindre. Lucia est promise à un noble Français qu'elle n'aime pas. Quant à Melchior le père, ayant du mal à s'occuper de son officine tout seul, il accueille avec joie, Ludolf, un jeune apprenti doué d'une grande mémoire et très intelligent. Malheureusement, ce jeune garçon va être sauvagement assassiné pas loin de chez l'apothicaire d'un coup sur le crâne. Ludolf a eu le malheur de voir et d'entendre des choses qu'il n'aurait pas dû. Melchior, très en colère, va tout faire pour démasquer le ou les assassins. Il se rend compte que ce meurtre est lié au fait que peu de temps auparavant, il a été désigné comme exécuteur testamentaire d'un homme qui, sur son lit de mort, lui a confié un lourd secret. Pendant son enquête, Melchior, qui néglige son officine, va avaler une forte dose d'arsenic mélangé dans un gâteau. Heureusement, sa fille Agatha, et soeur jumelle de Melchior, devenue religieuse et jardinière dans le couvent des brigittines de Pirita, va le sauver. Je m'arrête là pour l'intrigue. Comme dans les tomes précédents, l'intrigue est toujours bien menée. Hargla nous décrit toujours très bien les us et coutumes de la ville de Tallinn à cette époque. Ce roman est un bon cru. Il peut se lire indépendamment des précédents. Et vivement le suivant.

Lire mes billets sur les tomes précédents, ici, ici, ici, ici et .

21 juillet 2018

Parvana - Nora Twomey / Fleuve noir - Eric Zonca

Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, courez voir Parvana, une enfance en Afghanistan de Nora Twomey. Ce dessin animé réalisé par une Irlandaise est une réussite tant au niveau de l'histoire qu'au niveau de l'animation. En 2001, en Afghanistan, les Talibans font régner la terreur sur le peuple afghan. Parvana et son père qui a perdu une jambe à la guerre contre les Russes essayent de vendre, pour survivre, quelques pauvres biens leur appartenant. Un jour, le père qui a été professeur et a appris à lire et à écrire ses enfants dont Parvana est arrêté d'une manière arbitraire par quelques Talibans. A partir de ce moment-là, la vie de Parvana, de sa mère, de sa grande soeur et de son petit frère devient difficile. La mère de Parvana, en voulant aller rendre visite à son mari en prison, est tabassée violemment car les femmes ne peuvent pas sortir seules sans être accompagnées d'un mari ou d'un frère. Qu'à cela ne tienne, Parvana qui est pleine de courage se coupe les cheveux et met les vêtements de son autre frère mort on ne sait comment. Elle peut désormais marcher dans les rues et acheter de la nourriture. Elle espère aussi parvenir à rendre visite à son père. Quelques rencontres vont l'aider dans son projet. A la différence de Pascale qui a un ressenti assez pessimiste sur ce que raconte l'histoire et sa conclusion, je suis plus positive. C'est vrai que ce qu'on nous raconte n'est pas gai ni pour les Afghans en général, ni pour les femmes en particulier, mais le film est beau à regarder et la fin plus optimiste que ce que je croyais.

En revanche, évitez d'aller voir Fleuve noir d'Eric Zonca. Il s'agit de l'adaptation d'Une disparition inquiétante de Dror Mishani (Editions du seuil). Il paraît que le roman est bien. Je n'en dirais pas autant du film vu en avant-première le 15 juillet pendant la finale de la coupe du monde de foot... J'avais été attirée par la bande-annonce. Le film est totalement raté. Vincent Cassel, pas à son avantage avec ses cheveux gras, joue un commandant de police qui a des problèmes avec son fils qui deale de la drogue. Sandrine Kiberlain est une mère éplorée qui prévient la police que son fils a été enlevé et Romain Duris joue le rôle d'un professeur de français pas très net et assez inquiétant. Le casting m'avait donné envie de voir le film, mal m'en a pris. Certaines scènes sont à la limite du ridicule. L'histoire ne tient pas vraiment debout. Comme m'a dit une collègue, c'est zéro. Pour le coup, je regrette presque de ne pas avoir vu le match de foot...

18 juillet 2018

Heather, par-dessus tout - Matthew Weiner / Cette nuit - Joachim Schnerf

Comme indiqué sur les étiquettes, j'ai emprunté et lu ces deux courts romans en une semaine. Dans les bibliothèques parisiennes, à quelques exceptions près, beaucoup de nouveautés sont empruntables seulement une semaine non renouvelable à moins de se déplacer pour les emprunter à nouveau. Je prends des livres courts dans la mesure du possible.

Toujours est-il que je suis tombée sur Heather, par-dessus tout de Matthew Weiner (Editions Gallimard, 133 pages), qui avait été recommandé à sa sortie à la rentrée 2017 par de nombreux libraires que je fréquente. Je me demande un peu pourquoi. Je n'ai pas été emballée plus que cela. L'écrivain qui est le scénariste principal et coproducteur de la série télé Mad Men nous raconte l'histoire d'un couple, Karen et Mark Breakstone, qui se sont mariés sur le tard à plus de 40 ans et ont eu la joie de devenir les parents d'une petite Heather qui deviendra une jolie adolescente. Karen a mis sa carrière d'attachée de presse entre parenthèses pour s'occuper d'Heather tandis que Mark, malgré qu'il n'ai pas réussi autant qu'il le souhaitait dans les affaires, devient riche. La famille s'installe dans un appartement huppé de Manhattan. Bobby Klarski, lui est nettement moins chanceux dès la naissance avec une mère célibataire, alcoolique, droguée, et de nombreux amants qui profitent d'elle. Bobby devenu grand va faire un peu de prison et puis, après sa libération, il fera des petits boulots qui va le conduire jusqu'à travailler sur un échafaudage en face des fenêtres de la famille Breakstone. Je vous laisse découvrir la suite. La chute finale assez abrupte ne m'a pas trop convaincue.

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En revanche, je conseille Cette nuit de Joachim Schnerf (Editions Zulma, 145 pages). Le roman a obtenu le prix Orange 2018. J'ai appris plein de choses sur la fête de Pessah (la Pâques juive, qui commémore l'exode des Juifs hors d'Egypte), sur le rituel du Séder qui se passe le soir (d'où le titre du roman) et sur les autres rites et coutumes de cette semaine très importante du judaïsme. Salomon, un vieil homme, vient de perdre sa femme Sarah après 50 ans de mariage. Salomon est un rescapé des camps de concentration. Cela lui permet de faire des blagues sur la Shoah, pas toujours bien comprises par sa famille. Salomon et Sarah ont eu deux filles, Denise et Michelle. Toutes les deux mariées, la première n'a pas eu d'enfant mais la deuxième en eu deux, un garçon et une fille. Cette famille est donc réunie pour Pessah et l'absence de Sarah se fait cruellement sentir. Salomon se remémore quand elle était encore de ce monde. Je me suis très vite attachée à cette famille composée de personnages très différents: Michelle au caractère difficile, Denise, une femme effacée, le mari de Michèle, Patrick et ses problèmes intestinaux, le mari de Denise, Pinhas, qui est le seul à rire aux blagues de Salomon. Je n'oublie pas Tania et Samuel, les enfants de Michèle et Patrick. Mais Salomon, le personnage central du roman, est bouleversant. Un roman et un écrivain à découvrir. Lire les billets de Violette, d'Amandine, de Motspourmots et de Jostein.

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15 juillet 2018

Woman at war - Benedikt Erlingsson

Malgré les quelques bémols de Pascale, je vous conseille d'aller voir Woman at war (Une femme en guerre). Petite paranthèse: j'aimerais savoir pourquoi ce titre en anglais pour la sortie en France, alors qu'il s'agit d'un film islandais dont le titre original est Kona fer í stríð (traduction littérale de "Femme en guerre"). Cela doit être plus vendeur...  Je ferme ma parenthèse.
Toujours est-il que l'histoire commence quand Halla (une très belle femme) fait sauter des fils électriques de pylones avec une arbalète dans les paysages sublimes d'Islande. Elle provoque une panne générale de courant dans la région de Reykjavik et en particulier dans une usine d'aluminium. Entre deux sabotages, Halla reprend ses activités "normales" dans la capitale comme chef de choeur de chorale très appréciée. L'Islande est en émoi à propos de ces sabotages et l'étau commence à se resserrer autour d'elle. Heureusement qu'un cousin et la soeur d'Halla (elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau) vont lui venir en aide. Et Hella qui, à 49 ans, est toujours célibataire, va enfin pouvoir adopter une enfant suite à une demande qu'elle avait faite quatre ans auparavant. Il s'agit de Nika, une petite Ukrainienne, orpheline de père et mère et qui a vu mourir sa grand-mère. Je vous laisse découvrir comment Halla pourra partir en Ukraine malgré le fait qu'elle soit traquée en Islande. Chaque séquence du film comporte de la musique, car un trio de musiciens accompagne Hella dans toutes ses périgrinations et un choeur de trois Ukrainiennes fait quelques apparitions. Un film à voir en VO, car on a le plaisir d'entendre la langue islandaise. L'actrice principale Halldóra Geirharðsdóttir est sensationnelle et les paysages arides d'Islande donnent envie d'aller les découvrir. Un joli film plein de poésie.

12 juillet 2018

Dogman - Matteo Garrone / Au poste! - Quentin Dupieux

Dogman de Matteo Garrone a permis à Marcello Fonte de recevoir le prix d'interprétation masculine au Festival du film de Cannes en 2018. Dans une sorte de "no man 's land" en bord de mer, pas loin de Rome, se dressent des bâtiments délabrés. Au pied de l'un deux, on voit une enseigne de magasin, "Dogman". Dans ce local travaille Marcello (alias Marcé), toiletteur pour chiens (des petits et des gros molosses qu'il toilette avec amour). Marcé est le papa d'une préadolescente qui adore son père même si elle vit avec sa mère. Marcello, au physique frêle, a de bonnes relations avec des commerçants voisins. A la nuit tombée, il joue au foot avec eux. Mais Marcello a aussi de mauvaises fréquentations en la personne de Simone, un ami plutôt "balèze" qui vient de sortir de prison. Simone, "accro" à la cocaïne, harcèle Marcello pour qu'il lui en fournisse. Il l'implique aussi dans des cambriolages. Marcello, très attaché à Simone, ira jusqu'à faire de la prison pour ce dernier. J'avoue avoir été un peu déçue par l'histoire et sa conclusion. Je m'attendais à ce qui arrive mais pas de la manière dont c'est montré. Et je n'ai pas compris le comportement de Marcello vis-à-vis de Simone, de se laisser ainsi battre et humilier. Même si Marcello Fonte est bien, le film n'est pas forcément à voir en priorité.

Sur les conseils de Pascale, j'ai vu Au poste! de Quentin Dupieux, un "petit" film (1H13) très distrayant. L'histoire loufoque se passe dans un commissariat pendant une soirée. Un certain Fugain est interrogé par le commissaire Buron (Benoît Poelvoorde, excellent) dans une grande salle pleine de bureaux et d'armoires très années 70-80. Fugain a eu le malheur (si je puis dire) d'appeler la police après avoir trouvé un cadavre baignant dans son sang au bas de son immeuble. Ayant laissé un fer à repasser qu'il avait en main sur le lieu du crime, il est tout de suite considéré comme suspect n°1 et donc interrogé. L'histoire pleine de rebondissements et de flash-back se termine de manière inattendue avec un petit épilogue à la toute fin du générique. Quand je suis sortie de la salle, le match France-Belgique venait de commencer mais cela n'a pas empêché qu'il y avait pas mal de public dans la salle. C'est mérité. Lire aussi le billet de princecranoir.

9 juillet 2018

Les indestructibles 2 - Brad Bird / Trix, un T-Rex à Paris

Quatorze ans après le premier volet, Les Indestructibles 2 (The Incredibles 2 en VO anglaise) sont de retour. On retrouve toute la famille Parr en grande forme. Les Indestructibles sont des super héros dotés de pouvoirs étonnants. Ces pouvoirs se transmettent de parents à enfants. Mais ces superhéros, en voulant sauver la planète (les Etats-Unis), font parfois des dégâts collatéraux et sont désormais priés de se faire oublier. Jusqu'au jour où un milliardaire et sa soeur font appel à la femme de Bob, Helen Parr (alias Elastigirl, la femme élastique) pour une mission. Bob, lui, s'occupe de sa progéniture : Violet, Flèche et Jack Jack, un bébé avec une touffe de cheveu sur la tête. Jack-Jack dévoile des pouvoirs extraordinaires devant lesquels Bob a du mal a faire face. Tout comme Helen qui doit affronter un mystérieux hypnotiseur. Le film dure 1H58, il est plaisant, très bien fait. C'est bourré d'humour. Un film idéal pour petits et grands.

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Et sinon, si vous passez par Paris, allez faire un petit coucou à Trix (une charmante tyrannosaure-Rex qui vécut il y a 65 millions d'années). Son squelette dont on a retrouvé 75% des éléments dans le Montana est exposé jusqu'au 2 septembre 2018 au Muséum d'Histoire naturelle. Trix a une salle qui lui ait entièrement dédiée. Dans les salles avant et après, on apprend plein de choses sur les tyrannosaures et autres bébètes de ce genre. Pour l'anecdote, je suis allée voir Trix à partir de 18h, une heure avant la fermeture du musée, vendredi 6 juillet (la France venait de battre l'Uruguay en quart de finale). Tout le monde était dans la rue ou dans les bars et j'ai donc pu voir Trix dans une salle vide (ou presque), on était cinq visiteurs et deux gardiens. C'était presque une visite privée (mais, pas de chance, c'est fermé le mardi...). J'ai surtout été impressionnée par la hauteur de la bête et la longueur de sa queue (difficile à prendre en photo avec un portable).

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Pour terminer ma journée, j'ai pris une consommation au salon de thé de la Grande Mosquée de Paris, très bel endroit situé juste en face d'une des entrées du Musée. Le thé à la menthe et les gâteaux ont toujours beaucoup de succès.

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