Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Dasola
Le blog de Dasola
Archives
Derniers commentaires
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

bandes dessinees (bd)
27 octobre 2012

Nemesis - Philip Roth / Les Bidochon sauvent la planète - Binet

P1030282

Nemesis n'est pas forcément le roman le plus marquant de Philip Roth (Editions Gallimard, 250 pages). Mais j'ai été intéressée par l'histoire de Bucky Cantor, jeune homme de 23 ans, athlétique, bon nageur mais souffrant d'une mauvaise vue. Responsable d'un terrain de jeux en plein air dans le quartier juif de Newark, dans la banlieue de New-York, pendant l'été chaud de 1944, Bucky enrage d'avoir été réformé alors que deux de ses copains sont partis combattre en Europe. Cependant, sur place, il va devoir faire face à un ennemi aussi retors. En effet, la polyomiélite se met à frapper les jeunes dont il s'occupe (j'ai appris par ce roman et en faisant des recherches que la polio est contagieuse et que seuls les humains l'attrapent) et apparaît plus tard quand il se retrouve dans un camp de vacances des Poconos en Pennsylvanie. Bucky se demande s'il n'est pas l'agent vecteur de la maladie. En 1944, on ne connaissait pas le virus de la maladie ni son mode de transmission, et bien sûr il n'existait aucun vaccin. Une fois encore, Philip Roth décrit très bien les conséquences de cette calamité sur la population. Entre désarroi et colère, la vie de Bucky sera changée à jamais, je ne vous dirai pas comment, ni pourquoi. L'écrivain nous trace un portrait plein de compassion de cette communauté juive frappée par la maladie. Un beau roman.

*
*        *

P1030285

Je voulais terminer avec une note plus gaie en évoquant brièvement le dernier album des Bidochon de Binet, le 21ème, Les Bidochon sauvent la planète (Fluide Glacial) [J'espère que vous connaissez tous Raymonde et Robert Bidochon]. C'est grâce au billet de Canel, que je remercie, que j'ai passé un quart d'heure de lecture très distrayante. Je recommande tout particulièrement la séquence "tri sélectif" où Robert et Raymonde se débattent à 3H du matin pour savoir dans quelle poubelle (ils en ont de quatre couleurs différentes) se jette tel ou tel déchet. (Note: à Paris, on n'a pas de poubelle marron pour les "déchets purs", sauf erreur de ma part). Une autre séquence est assez savoureuse: les ampoules basse consommation. Je peux vous dire qu'avec mon ami, on a beaucoup ri.

15 octobre 2012

14 - Jean Echenoz / L'oublié de la mémoire - Mickaël Mourot

P1030271

Après avoir lu quelques articles élogieux sur 14, le dernier roman de Jean Echenoz (Editions de Minuit, 124 pages), je me suis empressée de le lire (c'est un cadeau de mon ami). En peu de pages, Jean Echenoz recrée l'horreur de la guerre de 14-18 avec son talent habituel. Cela commence et se termine en Vendée. Pendant l'été 14, le tocsin annonça le début d'un conflit prévu pour durer deux semaines et qui s'éternisa 4 ans. Anthime et son frère Charles, issus de la grande bourgeoisie, sont mobilisés en compagnie de Bossis, Padioleau et Arcenel. Blanche attend le retour de deux d'entre eux. Echenoz en quelques traits de plume nous décrit la charge que portait les soldats (35 kilos avant qu'il pleuve), les rats, les poux, l'attente, les dégats des obus, le fait que les Poilus étaient face à l'ennemi, couverts de vermines et qu'ils étaient surveillés par des gendarmes pour qu'ils ne désertent pas. Pas mal de romans ont déjà évoqué cette terrible guerre. En voici un de plus, que je vous recommande absolument, et il se lit très vite.

*
*         *

Note: ici, ta d loi du cine ("squatter" chez dasola) prend la plume.

Le billet de dasola (rédigé la veille pour le lendemain) me donne envie d'évoquer en quelques mots une bande dessinée ramenée de notre séjour à Verdun (achetée au Fort de Vaux, pour être précis), L'oublié de la mémoire, de Mickaël Mourot (YSEC éditions). Sous forme de "journal" illustré, elle dépeint la vie d'un des millions de soldats des tranchées, de 1915 à 1917. Et on y est assez loin du patriotisme de la propagande de l'époque. Bien qu'en noir et blanc, on n'est pas dans le style (ou le scénario) d'un Tardi, mais bien dans du "réalisme" du quotidien d'une histoire subie. Il n'est sans doute pas "neutre" qu'on puisse aujourd'hui l'acheter dans un tel "lieu de mémoire" que ce fameux Fort de Vaux. Lisez-le (même ailleurs).

P1030273


Cela me fait penser que le centenaire de la déclaration de guerre approche (moins de deux ans), puis ce sera celui de l'armistice (plus de quatre ans plus tard). Plus aucun poilu n'est vivant, il sera alors loisible que les Etats clament haut et fort la bêtise qu'ont représentée pour l'Europe ces millions de morts et ces milliards dépensés. On peut espérer que, dans notre Europe à vingt-sept, au début du vingt-et-unième siècle, cela ne se reproduira plus. Mais, dans ce même temps, en Asie, en Afrique...?

2 septembre 2012

Nos voisins du dessous - Bill Bryson / Silex and the City (3. Le néolithique, c'est pas automatique) - Jul

P1030175

Je viens de terminer "mon" deuxième Bill Bryson, Nos voisins du dessous (Chroniques australiennes), un régal de lecture (Petite bibliothèque Payot, 445 pages, 1ère éd. 2000). Merci Mr Bryson de nous donner envie de faire 35 heures d'avion pour aller visiter ce pays qui est d'abord un continent méconnu dont les premiers habitants blancs furent des marins hollandais, ainsi que des forçats et autres prisonniers de droit commun relégués là par l'Angleterre. Cette terre aride à plus de 80% abrite le plus grand nombre d'espèces animales connues du monde, des végétaux rares, des paysages saisissants et la grande barrière de corail. Pour donner une idée de l'étendue de l'Australie qui fut d'abord peuplée d'aborigènes depuis plus de 50000 ans, Bill Bryson ne cesse de nous communiquer les distances phénoménales en milliers de kilomètres qui séparent les grandes villes comme Melbourne, Sidney, Cairns, Canberra, Darwin, Adélaïde, etc., où vit la majorité de la population (sur ce continent, il y avait à l'époque environ 20 milllons d'Australiens). Au détour des pages, il narre des anecdotes sur l'histoire de ce pays, sur ce dont il a été témoin, j'ai éclaté de rire de nombreuses fois. Une fois le livre terminé, je me suis dit qu'il faudrait que j'aille visiter l'Australie.

***********************************************************************************

P1030174

Si vous avez aimé Silex and the City I et II (voir le billet de ta d loi du cine), je vous conseille ce troisième tome (sous-titré "Le paléolitique, c'est pas automatique") où l'on retrouve la famille Dotcom avec Blog, Spam, Web et Url qui font la découverte en 40 000 avant J.C. de "flèche book", de l'éruption d'une centrale nucléaire - pardon d'un volcan EDF, de l'évolution légale et non de l'évolution clandestine, etc. C'est très drôle, bourré de références à l'actualité contemporaine. Un bon cru.

2 février 2012

Manchette/Tardi (suite) - Griffu - Le petit bleu de la côte ouest

Je [ta d loi du cine, squatter] n'avais pas prêté une attention particulière au nom de Jean-Patrick Manchette (par exemple, je n'avais pas "capté" qu'il était mort en 1995...) avant d'avoir l'occasion par dasola de lire les 3 adaptations posthumes par Tardi de trois de ses romans. J'avais lu Griffu il y a des années (en édition Dargaud des années 80, et non dans l'EO aux Editions du square de 1978). A l'époque, je l'avais lu davantage pour le dessin de Tardi que pour son scénariste. Plus courte que les adaptations (une cinquantaine de pages, contre 75 pour Le petit bleu de la côte ouest, et une centaine pour La position du tireur couché ou Ô dingos, Ô châteaux), cette oeuvre (Griffu) est un peu particulière par rapport aux trois autres, parce qu'il s'agit d'un scénario de BD écrit directement pour Tardi et que les deux auteurs ont personnellement collaboré puisque Griffu a été publié du vivant de Manchette.

 P1020630

Ce n'est pas l'édition en photo ci-dessus (dont la couverture est totalement différente) que j'avais lue. Dans l'autre dessin de couv' (qu'on retrouve plus ou moins hors-texte de page de garde, et en page intérieure, p.29), le héros éponyme portait un imperméable boutonné, avec flingue en pogne et poing fermé, et avait donc l'air d'un dur, et non d'un gentil jeune homme...

A mon avis, l'habillement de Gérard Griffu a son importance. Son action commence en costard-cravate bien rasé pour finir près de poubelles, avec la barbe des 3 jours du con qui a mal dormi et en sale état. Au bout de quelques pages, on lui a fait le coup du renard au fond du puits, avant qu'il réussisse à se cavaler. La nouvelle couverture se situerait par là, mais cette image ne devrait pas exister (à cause de détails que je vous laisse trouver). Ensuite, évidemment, il cherche à savoir pourquoi et qui, et c'est parti (on ne le verra pratiquement plus qu'en imper hermétique ou à poil - à part 2 vignettes intermédiaires). Comme le dit souvent Tardi, le scénario de Manchette est un mécanisme d'horlogerie où chaque petit fait est à sa place. L'histoire se déroule sur trois jours, avec ce qui m'apparaît personnellement comme quelques incohérences (quelques repères permettent de savoir que, s'achevant un mercredi, son prologue s'était joué un samedi ou un dimanche - est-ce qu'un "privé" reçoit sa clientèle ce jour-là, en robe de chambre et mal rasé? Et pouvait-on dormir 14 heures dans une station de métro pour en sortir à 2 heures du matin dans les années '70?). Ca mêle étudiantes en sociologie et boite de strip-tease (quel rapport?). Il suit des pistes (adresse... petite... agenda... restaurant...  journal... encore la petite...), s'accroche, en dur qui sait encaisser, malgré les gnons qui pleuvent et les morts qui s'accumulent. Il réfléchit, et ça l'énerve qu'on le prenne pour un crétin. Ca se termine donc avec deux pages pour résoudre l'intrigue, et deux pages de flingage final, où Griffu, en légitime défense et ne faisant que riposter, tue son monde à chaque coup de feu et quitte seul la scène, sur ces mots: "A cette pensée, là où je suis, je ris".

Il est hors de question que je me lance dans des évocations d'éventuelles similitudes avec des polars ou films noirs (américains ou autres), je ne m'y connais pas assez. Je dirai juste que, pour ma part, cet univers me fait penser, un peu, aux Enquêtes de Sam Pezzo, trois BD de Giardino parues chez Glénat dans les années '80.

*********

Et voici maintenant la chronique annoncée par dasola dans son article précédent. Concernant Le petit bleu de la côte ouest (je ne sais pas pourquoi ce titre me fait penser par association d'idée à "pigeon"? Peut-être à cause du Vieux bleu de Walthéry. Bref), je ne vais pas en faire une critique sociopolitique (ça a déjà été fait) sur le spleen du cadre. L'histoire dessinée par Tardi commence et s'achève sur des tours de périphérique où rêvasse le héros, Georges Gerfaut. Entretemps, ce père de famille sans histoire a dû rentrer dans la clandestinité, en quittant femme et enfants, parce qu'on en voulait à sa peau sans qu'il sache pourquoi (ben oui, ça arrive à tout le monde d'amener un blessé d'accident de la route à l'hôpital, non? On ne vous en veut pas à mort pour ça, d'habitude).

P1020631

Il se retrouve traqué par deux tueurs professionnels, que l'on voit agir pour le compte d'un mystérieux commanditaire (le lecteur suit aussi l'action vue côté tueurs). Par chance, il réussit à en éliminer un, avant d'être contraint d'aller se terrer dans les montagnes pendant plusieurs saisons. Seule la résurgence inopinée du tueur survivant (qui avait repris la traque à son compte) ramène Gerfaut vers la civilisation - urbaine (arguer d'une amnésie, ça semble marcher facilement). Un dernier coup de balai pour liquider l'immonde salaud de service, et il peut reprendre sa vie antérieure - qui ne paraissait pourtant pas particulièrement lui manquer pendant tous ces mois? Et tourner en rond en voiture sur le périph'.

Ah, vérification faite, "petit bleu de Gascogne", c'est une race de pigeon "idéale pour la chasse", semble-t-il (?). Mais un télégramme ("petit bleu") joue aussi un rôle dans l'histoire. Et le gerfaut, c'est un faucon. Alors, allez savoir ce que l'auteur avait en tête...

Il reste encore plusieurs polars de Manchette à adapter, je ne sais pas si c'est dans les projets de Tardi? En 2009, il expliquait son (r)apport aux romans de Manchette, sans annoncer qu'il en dessinerait un troisième pour 2011. Mais si ce devait être le cas, je parierais sur Fatale, dont il parle incidemment dans une interview vidéo.

PS du 13/02/2012: on m'a familièrement soufflé que "petit bleu de la côte ouest" ferait référence à un morceau de jazz - enfin, du blues. Vous suivez? Mieux que moi alors!

12 décembre 2011

Manchette/Tardi - La position du tireur couché / Ô dingos, Ô chateaux

Les romans de Jean-Patrick Manchette inspirent Jacques Tardi. Preuve en est avec La position du coureur couché et Ô dingos, Ô châteaux que je vais évoquer. Mon ami se chargera plus tard du Petit bleu de la côte ouest. [cf. billet du 02/02/2012].

Jean-Patrick Manchette (1942-1995) fut considéré comme le père spirtituel du néo polar. Les histoires qu'il raconte sont noires, très noires. Tous les personnages ont des zones d'ombre. Ils sont pour la plupart psychopathes, asociaux, tueurs. Tout se termine plutôt mal en général. Il a aussi écrit pour le cinéma dont La guerre des polices de Robin Davis, Trois hommes à abattre de Jacques Deray, Légitime violence de Serge Leroy, La Crime de Philippe Labro entre autres.

Concernant Jacques Tardi, je l'ai découvert dans ses adaptations en BD des romans de Léo Malet. Je les ai tous en ma possession. J'apprécie son trait de crayon en noir et blanc, la façon qu'il a de dessiner les personnages et les arrière-plans. Les femmes se ressemblent beaucoup, brunes en général et rarement sympathiques quand elles n'ont pas "un grain".

Les albums de 100 pages sont publiés aux Editions Futuropolis.

P1020577

Dans La position du tireur couché (BD parue en 2010, roman datant de 1981), Martin Terrier est un tueur à gages qui veut se retirer des affaires après un "contrat" qui l'a mené en Irlande. Ce n'est malheureusement pas simple car un individu nommé Cox qui l'emploie ne veut pas le lâcher. En outre, sa petite amie dont il vient de se séparer est sauvagement assassinée ainsi que son chat. Martin mène l'enquête où il renoue avec une femme qu'il aime depuis toujours (mais cette dernière ne l'a pas attendu). Il va se retrouver contraint de faire un dernier "coup" en assassinant un homme politique. C'est vers la fin de l'histoire que l'on comprend le titre de l'album qui est fidèle au roman de J.P. Manchette. Noir, très noir.

 

P1020574

Ô dingos, Ô châteaux (2011 / 1972) raconte la fuite d'une jeune femme et d'un gamin, qui lui a été confié, traqués par un tueur nommé Thompson, très mal en point physiquement. Julia Ballanger, sortie d'un asile psychiatrique, est engagée par un dénommé Hartog (devenu maître de la fortune de son frère défunt) afin de veiller sur son neveu Peter. Comme le dit son chauffeur, Hartog est entouré d'êtres "tarés". Peu de temps après, Julia et Peter (un gamin insupportable) sont enlevés. Julie est une fille courageuse qui n'a pas peur d'utiliser un pistolet si besoin est. Elle arrive à se libérer de ses ravisseurs et la traque commence, qui l'emmène jusqu'à une tour Maure. La confrontation finale est assez "gore".

Les deux histoires, se déroulant à la fin des années 70-début des années 80, permettent à Tardi de dessiner des DS et autres Renault 16, et certains endroits de Paris que j'ai bien reconnus. 

Deux BD à lire et à offrir.

9 septembre 2011

Chroniques de l'ère Xénozoïque - Mark Schultz

C'est en cherchant des billets de blogs concernant des challenges BD que j'ai eu l'idée de chroniquer cette série que je [ta d loi du cine, squatter] possède, Chroniques de l'ère xénozoïque, de Mark Schultz. En effet, j'ai eu mon attention attirée par le nouveau challenge de Mr Zombie (2011-2012) sur les Comics. Et mes 6 tomes étaient édités... dans la collection "Comics USA" (Glénat) entre 1988 et 1993. Je viens d'en refaire une lecture séquentielle (je les avais achetés entre 1998 et 2003, d'occasion - et dans le désordre bien sûr!).

Dans cette collection, les titres des albums de cette version française en 6 tomes sont: t.1: Jack Cadillac. t.2: Hannah Dundee. t.3: Xénozoïque. t.4: Cadillacs & dinosaures. t.5: Destination Wassoon! t.6: Tenrec est mort!

Chaque album est composé de plusieurs courts épisodes (chacun avec son propre titre) construits autour de "l'arc narratif" général. Le 1er album brosse le tableau de la manière suivante: nous sommes au XXVIème siècle, dans l'ère xénozoïque (qui a succédé à l'ère quaternaire), la mer a manifestement monté, et, en 5ème vignette, un homme canarde un ptérodactyle. L'action principale se passe à la Cité sur la mer, où le nommé Jack Tenrec (surnommé "Cadillac") a hérité d'une place éminente. Arrive justement d'une autre cité, Wassoon, une (charmante) ambassadrice, Hannah Dundee. En p. 17, après quelques péripéties qui plantent le décor, ils s'envisagent d'une certaine manière. Il est à noter que la "carte" qui va donner les "lieux" où se déroulent les actions n'apparaît qu'à la fin du t.3.

Hannah et Jack ne sont pas indifférents l'un à l'autre - mais ont-ils le droit de se faire confiance pour les choses les plus sérieuses (l'intérêt de leurs cités respectives), à part, bien entendu, pour des broutilles telles que se sauver mutuellement la vie à maintes reprises dans ce monde dangereux et sauvage dont ils maîtrisent chacun différents aspect? Hannah fait montre de caractère. Sa cité est renommée pour les activités de chasse ou de pêche (mais s'y transmettent par oral des connaissances érudites du passé), là où la "Cité sur la mer" de Jack développe des fermes expérimentales et des centres de recherche pour repartir vers la croissance. Jack, lui, fait partie d'une lignée surnommée les "vieux-sang" prônant la non-intervention de l'homme sur son milieu et l'harmonie avec la nature. Nous en apprenons davantage (en même temps que les héros - mais avec des clés de lectures "contemporaines" qu'ils ne possèdent peut-être pas, dans "leur monde") sur le cataclysme qui s'est produit au début du XXIème siècle (uchronie - en 2010, "notre" civilisation semblait encore exister, mais pour très peu de temps, cf. début du t.5 - dessiné en 1988!). Par ailleurs, j'ai trouvé très intéressante la description d'un changement "politique" que l'on voit s'annoncer puis se réaliser, avec la mise en place d'un renversement de majorité au sein du "Conseil gouvernemental" de la Cité sur la mer.

Dans ce monde coexistent, au sein d'une nature grouillante de vie, différentes espèces de dinosaures, mais aussi d'autres animaux disparus tels que les mammouths, ou encore des insectes géants (dans certaines zones), et une humanité restreinte en nombre qui n'a que récemment émergé des abris souterrains où elle a passé quelques siècles pour survivre à une catastrophe dont la mémoire s'est perdue (dans le t.2, on aperçoit quelque chose qui ressemble assez à Fat Man, dans un niveau de sous-sol condamné). Des êtres reptiloïdes mystérieux, les "Griths", semblent avoir des connaissances poussées sur cet univers, mais ne communiquent qu'avec quelques humains sélectionnés par eux.

J'ai cru détecter dans les premiers épisodes une certaine influence de Will Eisner (The Spirit), notamment par le dessin caricatural des visages et des "mouvements". Au fil des années, l'auteur dessine ses héros de manière de plus en plus réaliste (mention spéciale pour la belle Hannah Dundee, et pour sa rivale auprès de Jack, Dahlgren - ce que l'on découvre dans le t.4). Il est à noter que cette édition "Comics USA" ne publie peut-être pas les histoires dans l'ordre (on s'en rend compte par des allusions à ce qui s'est passé "avant"), le lecteur attentif peut détecter des problèmes de chronologie (dans le t.3, une note en bas de page signale que tel épisode prend place avant tel autre paru dans le t.1!). Pour varier la forme narrative, certains épisodes ont la forme de rapports de recherches ou de comptes-rendus diplomatiques.

Dans cette série, un certain nombre d'éléments me font penser à Edgar Rice Burroughs (Tarzan, John Carter, Pellucidar...): les dinosaures (comme à Pal-ul-don - cf. épisode "Tarzan dans la préhistoire"), l'opposition entre 2 cités (structure narrative fréquente chez le père de Tarzan...), dont l'une s'appelle Wassoon (Barsoom / Mars dans la série John Carter de Burroughs (avec une tribu de guerriers verts nommée "warhoons"): est-ce neutre - je ne suis pas anglophone?), une ancienne civilisation disparue (Mars...). Dans le t.6, "Tarzan" est même expressément évoqué par Hannah Dundee, qui en tant que spécialiste de la civilisation ancienne connaît ses classiques littéraires... Et Tenrec et Dundee ont parfois un petit quelque chose de Jane et de Tarzan lors de certaines de leurs aventures! Mais la BD, qui évolue sur plusieurs registres, contient aussi des éléments comiques (humour de type pince-sans-rire, clins d'oeil au lecteur...), en même temps qu'un manichéisme "de façade" assumé (les bons sont les bons et les méchants les méchants). Je ne lui trouve pas vraiment le même "ton" que, par exemple, La terre de la bombe de Ramaïoli et Durand (autre BD post-cataclysmique), que je trouve beaucoup plus cynique et dur.

Je n'en dirai pas davantage sur le contenu détaillé de chacun des albums (j'espère avoir donné envie de les découvrir), d'autant moins que - aaargh, frustation intense - le 6e tome, titré Tenrec est mort!, se termine sur un suspense haletant... Il y a eu, il y a quelques années, une réédition (en N&B, en 2 volumes, chez Akileos), que je ne connais pas: celle-ci contiendrait l'équivalent d'un t.7 (même si, par ailleurs, la série reste inachevée)? Et il paraît même que les épisodes y sont publiés dans l'ordre chronologique! Je n'ai plus qu'à les chercher en bibliothèque...

***********************************************************

C'est Dasola qui est revenue de vacances et qui a photographié les couvertures des 6 albums détenus par Ta d loi du cine [le 10/09/11].

P1020527          P1020528

1 septembre 2011

Lancement d'un tag sur les séries de BD?

C'est (la fin de) l'été, Dasola est partie et risque d'être peu à portée d'ordinateur, je (Ta d loi du cine) peux danser - pardon, squatter ce blog (j'ai les clés) comme l'an dernier!

Pour commencer, un billet que je procrastinais depuis fort longtemps. Le "Tag des 15 auteurs" (qui a pas mal tourné en 2010) m'inspire, pour ma part, une liste de 15 séries de BD. Règle du jeu: entendons par série au moins trois albums avec les mêmes héros...
Je vais éviter aussi bien les "incontournables" datant d'il y a plusieurs décennies (Tintin, Spirou, Corto Maltese, Astérix, Lucky Luke...) que les "blockbusters" actuels (Thorgal, Largo Winch...), sans même parler des Manga (ceci est une autre histoire [cf. billet du 15/11/2017!]). 
Je privilégierais en ce qui me concerne des séries sans doute assez peu connues, mais dont j'apprécie assez les "histoires d'hommes". Il s'agit plutôt de séries réalistes (au moins dans le scénario, sinon toujours dans le dessin). La plupart de ces séries sont "terminées", mais certaines sont toujours "en cours". Mes exemplaires, en général, je les ai achetés d'occasion...

Bien entendu, en tant qu'initiateur, je triche: je m'accorde davantage que 15 minutes pour lister toutes les informations sur 15 séries de BD importantes pour moi. J'ai encore triché sur le nombre puisqu'il y en a 17 en tout... C'est vrai que j'aurais pu aussi considérer que 2 séries ont le même auteur; ou bien qu'il existe, à tout le moins, une "convergence intellectuelle" entre Frank Cappa et Johnny Focus... Les séries sont classées selon l'ordre du "BDM" (une bonne référence en matière de BD), dont je tire également les infos sur auteurs [sauf dates venant de Wikipedia] et parutions.
Et enfin, s'il est hors de question que je "tague" 15 autres personnes, ... je vous convie à le faire si l'idée vous en plaît! C'est parti...

15 séries de Bandes dessinées qui, pour moi, valent la peine d'être lues:

Air mail
Dessin et scénario: Micheluzzi (1930-1990).
3 vol., parus de 1984 à 1986 chez Dargaud.

Buddy Longway et Jonathan Cartland (deux séries qui se croisent)
Buddy Longway: Dessin et scénario Derib, 20 vol., parus de 1974 à 2006 chez Le Lombard.
Jonathan Cartland: Dessin Michel Blanc-Dumont, scénario Laurence Harlé (1949-2005), 10 vol., parus de 1975 à 1995 chez Dargaud.

Le Chariot de Thespis
Dessin: Rossi, scénario Bonifay (sur les 2 derniers vol.)
4 vol., parus de 1982 à 1988 chez Glénat.

Dorian Dombre
Dessin: Francis Vallès, scénario José-Louis Bocquet.
3 vol., parus de 1989 à 1991 chez Glénat.

Les Fils de l'Aigle
Dessin et scénario: Faure (sauf les 5 premiers vol., scénario Vaxelaire).
11 vol., parus de 1985 à 1998 chez 4 ou 5 éditeurs et ré-éditeurs...

Frank Cappa
Dessin et scénario: Manfred Sommer (1933-2007).
4 vol., parus de 1984 à 1989 aux Humanoïdes associés puis chez Kesselring.

L'Indien français et Zoulouland (ces deux séries dessinées par Ramaïoli ont fini par se rejoindre).
L'indien français: Dessin Ramaïoli, scénario René Durand; 8 vol., parus de 1978 à 1992 chez Glénat (le dernier chez Soleil Productions).
Zoulouland: Dessin et scénario Ramaïoli (sauf. vol.1 René Durand); 18 vol., parus de 1987 (vol.1 chez Lavauzelle) à 2003 chez Soleil Productions.

Ivor
Dessin et scénario: Zoran.
5 vol., parus de 1986 à 1988 chez Le Lombard.

Jimmy Tousseul
Dessin: Desorgher, scénario Desberg (avec Despas pour les 2 derniers, série "Les nouvelles aventures de Jimmy Tousseul").
15 vol., parus de 1989 à 2008 chez Dupuis, puis aux éditions Caravelle et enfin chez Glénat qui a republié la série.

Johnny Focus
Dessin et scénario: Michelluzi (1930-1990).
3 vol., parus en 1985 chez Kesselring et chez Artefact.

Jonathan
Dessin et scénario: Cosey.
14 vol., parus de 1977 à 2008 chez Le Lombard.

Julien Boisvert
Dessin: Michel Plessix, scénario Dieter.
4 vol., parus de 1989 à 1995 aux Editions Guy Delcourt.

Mérite maritime
Dessin: Stéphane Dubois, scénario Alain Riondet (1945-1998).
3 vol., parus de 1992 à 1997 chez Casterman.

Les Peaux-rouges
Dessin et scénario: Hans Kresse (1921-1992).
9 vol., parus de 1974 à 1982 chez Casterman.

Soda
Dessin: Luc Warnant (2 premiers vol.) puis Bruno Gazzotti, scénario Tome.
12 vol., parus de 1987 à 2005 chez Dupuis.

****************

PS: suite à un échange "hors-blog", on m'a fait remarquer que je n'avais pas précisé ce que j'attendais des blogueurs: dont acte. Hé bien, sur le modèle du "tag des 15 auteurs" (qui ramène encore plusieurs dizaines de blogs différents quand on fait une recherche sur G**gle...), il s'agit de donner sur votre blog "votre" liste de 15 séries de BD favorites, théoriquement sans y passer plus de 15 minutes, et héroïquement de repasser le bébé à 15 autres blogueurs nommément cités en les mettant au défi d'en faire autant. Un "tag", quoi.

11 juillet 2011

Le perroquet des Batignolles - 1. L'énigmatique Monsieur Schmutz - Boujut, Tardi, Stanislas

P1020329

Je voulais rendre hommage par le biais d'une BD adaptée d'une pièce radiophonique diffusée sur les ondes de France Inter en 1997 au journaliste écrivain producteur de télé, Michel Boujut, récemment disparu.
Michel Boujut fut le producteur réalisateur (avec Anne Andreu et Claude Ventura) de "Cinéma, cinémas", cette émission génialissime qui parlait de cinéma dans les années 80 (1982 à 1991). Diffusée sur France 2, elle a égayé le paysage audiovisuel français. Il fut une époque encore récente où la télévision française fabriquait des émissions de qualité qui ne prenaient pas les téléspectateurs pour des imbéciles.
Pour en revenir à la BD proprement dite, Le perroquet des Batignolles - 1. L'énigmatique Monsieur Schmutz, il s'agit de la première partie de l'histoire. La suite paraîtra l'année prochaine (hélas, il faut attendre). Il est prévu 5 volumes en tout. Très agréable à lire, l'histoire policière menée par un preneur de son à Radio France, Oscar Moulinet, "vieux, très vieux... 35 ans...", se passe au tout début du XXIème siècle. Je vous donne quelques éléments importants de l'intrigue: des petits canards en or boite à musique (qui jouent "L'entrecôte" chantée par les Frères Jacques), des bandes magnétiques audio dissimulées dans ces mêmes canards, une cantatrice noyée, un sommelier étranglé, la petite amie d'Oscar menacée, un faussaire en tableaux et objets d'art. J'aime beaucoup les dessins de Stanislas (voir la couverture). Il y a quelques clins d'oeil à des hommes de radio connus à France Inter, et un bulletin de météo marine d'anthologie. J'ai hâte de découvrir la suite où il sera, j'espère, question du perroquet du titre, que l'on ne voit pas du tout dans ce 1er tome. [T.2 chroniqué le 16/11/2014]

5 décembre 2010

La malédiction des trente deniers - Jean Van Hamme

Je viens de terminer une lecture très agréable des deux tomes des dernières aventures (pour le moment) de Blake et Mortimer, avec une histoire écrite par Jean Van Hamme et illustrée par plusieurs dessinateurs différents pour les deux tomes. La malédiction des trente deniers (Editions Blake et Mortimer) fait référence bien sûr à Judas l'Iscariote et aux deniers qu'il avait reçu pour trahir Jésus. L'histoire se passe en Grèce dans le Péloponèse et en Epire. Un éboulement met au jour une chapelle où se trouve un reliquaire avec un des trente deniers. Cet objet et son contenu, bien à l'abri dans un coffre dans le bureau du conservateur en chef du musée archéologique d'Athènes, sont convoités par un nazi illuminé. On retrouve bien entendu Olrik échappé d'un pénitencier américain qui devient l'homme de main de l'illuminé. Ce dernier qui rêve d'être maître du monde, veut s'emparer du denier et trouver les 29 autres que l'on dit dotés de pouvoirs maléfiques. Le dénouement de l'histoire lorgne pas mal vers deux films de Steven Spielberg, Les aventuriers de l'arche perdue avec un soupçon d'Indiana Jones et la dernière croisade. Une fois de plus, on est loin des histoires d'E. P. Jacobs où des pays voire des continents étaient en danger. Cette histoire en particulier reste à hauteur d'homme. Francis Blake et Philip Mortimer restent fringants même si les douleurs de vieillesse se font sentir. Deux jeunes femmes donnent à l'ensemble une touche féminine bienvenue. J'ai beaucoup aimé les dessins et le texte est facile. C'est moins touffu que de l'E. P. Jacobs, cela rend la lecture d'autant plus aisée.

6 octobre 2010

Quatre bandes dessinées pédagogiques sur la Chine

Les quatre grandes inventions; Quatre savants de l'antiquité; Les quatre médecins; L'architecture de la Chine ancienne.
Texte: Zhu Keng. Illustrations: Hong Tao, Feng Congying. Les livres du dauphin, Beijing, 2005. Distributeur: Société chinoise du commerce international du livre.

Il s'agit d'une série de 4 BD, que Dasola a achetée au musée de Shanghaï en sachant que je suis un "BDphage". Les quatre albums, de format carré (26,5 cm de côté) comportent 46 planches de BD chacun. Ils présentent, à l'intention d'un (jeune) public sans doute étranger (il existait aussi une version anglaise?), des domaines scientifiques et quelques grands noms qui leur sont liés. Je vais en faire une critique d'un point de vue occidental. Il me semble que, pour les Chinois, l'Antiquité n'a pas la même acception qu'en Europe: où s'arrête-t-elle, en Chine, par exemple? Il est vrai que l'histoire de ce pays est longue. Si l'on trouve dans les livres des dates dans le calendrier chrétien (de 401 av. J.-C à 1593 ap. J.-C; notamment, pour les dates de naissance et de décès de personnages historiques et/ou célèbres cités dans tel ou tel des 4 titres), les "repères chronologiques" sont souvent fournis par l'indication "sous la dynastie des Han" (ou celle des Ming, etc.): le repère est certainement pour les Chinois aussi parlant que, pour nous en France, parler de Clovis, de Saint-Louis, de Louis XIV ou de Louis XVIII (comment ça, ça ne vous dit rien?). Cette collection est bien "sino-centrée". Les BD mettent en évidence l'importance qu'ont eue la Chine et les Chinois dans des domaines comme l'approximation du nombre Pi, l'acupuncture, l'invention du papier. La première planche du 1er livre, pour l'invention de l'écriture, cite rapidement l'Egypte, Sumer, l'Inde et les Européens, et c'est fini. Notre "grand voyageur" Marco Polo n'est pas cité, ni non plus la sortie de Chine des inventions présentés, entre autre la poudre à canon, la xylographie, l'imprimerie... Le commerce avec l'étranger est cité seulement "en passant" (à propos de l'utilisation de la boussole). Il n'est pas précisé quand la médecine occidentale est venue "concurrencer" la médecine chinoise (19e s.?). L'architecture chinoise est réduite aux pagodes, aux ponts et aux "grandes murailles". Sur le plan graphique, les dessins sont jolis, plus stylisés que réalistes, avec notamment de gentils garçonnets facilement identifiables? Le public visé semble plutôt les 10-12 ans. Enfin, si les livres que j'ai entre les mains comportent l'indication "première édition 2005", la première édition en français d'au moins deux des livres semble remonter à 1996, comme l'indiquent les résultats d'une simple recherche via Google sur le nom d'un des dessinateurs (Feng Conguing). Au final, une gentille lecture, qui fait découvrir de manière rapide bien des faits et noms que nous ne connaissons pas en Europe, sans effets de propagande.

PS: vous l'aurez deviné, dasola est de retour en France. Je vais donc très prochainement lui rendre les clés et m'éclipser... en attendant de créer, peut-être un de ces jours, mon blog à moi!
(s) Ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

PS2: à Paris, on peut même trouver ces titres chez la librairie You Feng. Mais je ne garantis pas que ce soit la même édition!

26 septembre 2010

Le divorce - Gaël

Reprise d'une "note de lecture" que je [ta d loi du cine, squatter] avais rédigée en février 2007 sur une bande dessinée.
*****************
Gaël, Le divorce, éditions Danger Public (imprimé en décembre 2006, en librairie le 18 janvier 2007).

Cette bande dessinée, au format peu courant (la collection Les NRV, 19 x 19 cm), aborde une question «de société» sous un angle original. Un coup d’œil sur un concurrent, en coup de vent (un peu plus à l’ouest), ne repère pas de «Divorce» parmi, pourtant, plusieurs dizaines de «Guide du …». Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
Gaël (dont on peut trouver la photo sur internet) ne ressemble pas à son personnage. Même si cette BD sent à plein nez l’expérience vécue (divorcé lui-même, il aurait dessiné en connaissance de cause ?), on peut se demander pourquoi notre héros s’est infligé le tarin de Smiley Bone (dans la série de BD Bone de Jeff Smith): un symbole phallique ? La phrase «le connard qui a inventé le terme "Divorce à l’amiable" devait être petit, borgne, laid, frustré, aigri et célibataire...» «...et chauve...» (p. 25) méritait d’être mise en exergue (elle prend tout son sel en contemplant le caillou du héros). Trêve de plaisanterie, attaquons l’album lui-même (paradoxalement sous-titré «journal d’une haine conjugale»).

Sans vouloir faire du Groensteen, un œil expert en bande dessinée pourra dire: dessin efficace et agréable, grammaire BD bien maîtrisée. Les personnages sont expressifs, et c’est bien là le principal dans cet album où tout tourne autour des protagonistes (décors minimalistes). Relevons un parti pris intéressant: pour chaque «sketch» (gag?), un seul cadrage se répète du début à la fin: personnages en pied, ou en plan américain, ou en gros plan – sauf, quelques rares fois, le dessin «de chute» (exemple flagrant: p. 18). Cette contrainte donne une unité à chaque histoire. En même temps, cela entraîne peut-être une certaine monotonie à l’œil. Pourquoi ne pas avoir davantage varié, afin de «dynamiser» la lecture?

Lecture, justement. Il s’agit d’une BD «bavarde». L’auteur écrit bien, mais écrit peut-être un peu trop, sans penser à un temps fort par case. La parole «file» (surtout dans les cas de monologues). Peut-être l’album aurait-il gagné si chaque case avait été construite avec un vrai contenu, et non seulement comme une préparation à la chute finale qui n’est parfois pas aussi savoureuse qu’on l’attendrait. On peut se demander quel inconscient a fait que le «dernier mot» féminin se trouve souvent le plus fort ? Veut-elle le «rendre marteau» (p. 46) ?

«Les aventures de mon papa» par Nina 4 ans est bien trouvé, mais pas exploité à fond (le procédé n’a-t-il pas déjà été utilisé par Greg dans Achille Talon dans les années 1970 ? Mais peu importe). De même, la reproduction d’articles avec gag en marge est une idée intéressante, mais le résultat est un peu décevant avec des gags en une image qui tombent un peu à plat – alors que ces pages «de journal» auraient pu, sinon être disséminées au fil de l’album, du moins être éloignées de «papa», pour rompre une certaine monotonie de lecture.

Il s’agit d’une bonne BD, mais qui pourrait être améliorée (ou plutôt pour les titres à venir - «Le divorce 2»? La dernière planche semble l’emmener vers une nouvelle aventure…): en travaillant les rythmes de lecture (composition des cases et de la page, écriture des dialogues plus musclée et ramassée, meilleure composition globale, à l’intérieur de l’album, avec alternance des «sketches» (dessins d’enfant, journaux etc. – à multiplier et espacer).

Pour finir, une question de pure forme: qui a maquetté cette BD ? L’éditeur (via la maquettiste créditée au générique), ou l’auteur (de A à Z, y compris la couleur de fond «papier kraft froissé»)? Pour le savoir, direction le blog mentionné sur le communiqué de presse: ce petit (dé)tour démontre que l’auteur peut se dépatouiller tout seul, dans les grandes lignes. Je pense bien entendu au billet http://www.appartelier.com/blog2ga/index.php?post=7 visible ce 27 février 2007 au soir.
A suivre donc…

PS du 26/09/2010: j'ai trouvé quelques informations supplémentaires sur http://www.bedetheque.com/auteur-2155-BD-Gael.html (les dernières BD de Gaël parues semblent être les 40 commandements... des ados; ... du divorce). Un article du blog Phylacterium parle longuement de son (= à Gaël) activité de blogueur, .

20 septembre 2010

Silex and the city / Réduction du temps de trouvaille - Jul

Attention, ceci est un billet de "Ta d loi du cine" (les précédents sont ici et ). Vous ne pensiez tout de même pas rester sans nouveautés sur ce blog pendant les semaines d'absence de la maîtresse des lieux?

Dasola a ramené les 2 tomes de cette bande dessinée récente (2009 et 2010) de sa dernière virée à la Fn*c. Je ne sais pas si notre récente balade en Périgord y a été pour quelque chose? C'est en tout cas un autre humour que Pourquoi j'ai mangé mon père (de Roy Lewis), que j'ai pour ma part relu avec délectation mais qui lui est tombé des mains au bout de quelques pages quand j'ai essayé de lui mettre entre. Pour en revenir à la BD de Jul, je pense que la série est bien partie pour continuer sur sa lancée (il y a matière!). "Nous sommes en 40 000 avant J.-C... Toute la planète semble obéir aux lois de la sélection naturelle. Toute? Non: une vallée résiste encore et toujours à l'évolution" (c'est marrant, ça me rappelle quelque chose...). Le ton est donné dès le commencement: anachronisme, gags, clins d'yeux, le tout solidement charpenté d'un arc narratif: les aventures de la famille Dotcom. Le rapprochement avec Pourquoi... que j'ai cité plus haut n'est pas si lointain que cela. "Toute l'actualité contemporaine défile en peaux de bêtes, pour une parodie au vitriol de notre société", comme le revendique la 4ème de couverture. Je ne sais pas si Jul a aussi signé ce texte? En deux mots, un couple de profs préhistoriques (y a bon bobo?) est affligé d'une ravissante ado (dolto-sapiens et fashion victime) qui va s'éprendre du beau Rahan de La Pétaudière. Le fils, alter-contestataire, va se réfugier après la n-ième raclée paternelle chez grand-papa, qui lui vaticine Mai -68000... (durant 4 pages en noir et blanc!). Le père, qui s'est lancé dans la politique pour sauver le monde (forcément), se prend la raclée du siècle: 99% des voix se sont perdues sur Chasse-pêche-nature et tradition: on arrête donc le progrès (les humains ne sont pas mûrs pour la démocratie). J'ai trouvé que le deuxième album, Réduction du temps de trouvaille, avait davantage un rythme de gags sur une ou deux pages (avec la chute dans la dernière case en bas à droite), même si c'est en principe une histoire "suivie". Le texte aligne les bons mots (souvent téléphonés) et les dessins présentent des icones emblématiques (la dame de Brassempouy, le petit prince, le stade de France). Certaines allusions sont très - trop? - contemporaines: influence du dessin de presse? Je ne sais pas si ces oeuvres traverseront les décennies. En 2020, est-ce que "Désir d'avenir" évoquera encore quelque chose? Il faudra faire des rééditions avec notes de bas de page! En bref, une oeuvre qui provoque des sourires entendus sans surtout se prendre au sérieux. Le comique de situation ubuesque, la coexistence lémuriens / singes / homo erectus / néanderthal / cro-magnon, ça ne casse pas 3 pattes à un homo (erectus, habilis ou sapiens)!

Quelques blogs qui en parlent (liste non exhaustive!): Marie, Canel, Solenn, Guy, Le Merydien, SeL.

25 juin 2010

Les petits ruisseaux (le film et la BD) - Pascal Rabaté

Coup sur coup, je viens d'aller voir le film sorti le 23 juin 2010 et de lire la BD (parue aux éditions Futuropolis en 2006) que mon ami m'a trouvée d'occasion avant même de savoir que j'allais voir le film le même jour. Les petits ruisseaux (les deux) dégagent des beaux moments de tendresse et de bonheur. C'est drôle et léger. Dans la région d'Angers, Emile, un septuagénaire, mène une vie monotone depuis son veuvage. Il pêche le gardon et l'ablette avec son ami Edmond. Ils se retrouvent souvent au bar "Le penalty" où ils ont lié connaissance avec des consommateurs du coin. C'est là qu'Emile entend dire qu'on a vu Edmond avec une dame. Il ne peut s'empêcher lors de leur séance de pêche suivante d'en parler à son ami, et apprend que ce dernier fait des rencontres de dames de son âge en lisant des petites annonces. Edmond, qui vit avec son chat, peint aussi des portraits de femmes nues assez osés (d'après des photos de magazines): Emile n'en revient pas et ressent une certaine gêne. Ensuite, un concours de circonstances aboutit à ce que la vie d'Emile prend un nouveau départ. Il ressent du désir. Il revit après sa rencontre avec deux femmes d'âge mûr et une bande de jeunes "hippies". Je n'en dirai pas plus sur l'histoire. Le film reste très (trop?) fidèle à la BD qui est d'une lecture agréable. Certains critiques font ce reproche à Pascal Rabaté. Personnellement, je trouve que le film comme la BD ne tombent jamais dans la vulgarité malgré quelques scènes un peu lestes. Rabaté traite de la vie sexuelle des "seniors" avec délicatesse. Dans le film, les acteurs sont tous formidables, Daniel Prévost en tête. Bulle Ogier et Hélène Vincent font plaisir à voir dans la plénitude de leur âge. Elles sont belles tout simplement. Sinon, je vous laisse découvrir le moyen de locomotion dont se sert Emile pour se déplacer: une adorable voiture rouge toute étroite et en hauteur qui doit friser les 50 km/heure à pleine vitesse. C'est un film et une BD que je vous recommande vivement. Pour la BD, il faut bien lire les sous-sous-titres sur la couverture: sex, drug, and rock'n roll... mais suivis en tout petit de "on fera ce qu'on pourra; surtout contre le cholestérol; je suis meilleur en musette" (à côté d'une musette de pêche, bien sûr).

1 mai 2008

Blake et Mortimer - Edgar P. Jacobs

A l'occasion de la sortie du 18ème album de Blake et Mortimer, Le sanctuaire du Gondwana d'après les personnages créés par le Belge (comme Hergé) Edgar P. Jacobs, dessiné et scénarisé pour la 4ème fois par l'équipe Juilliard / Sente (moyen, moyen), je voudrais évoquer les albums écrits et dessinés par E. P. Jacobs lui-même. C'était quand même autre chose comme scénarii, dessins, couleurs. Quand j'avais refermé le livre, je me disais, "heureusement que ce n'est que de la fiction". En effet, à la fin de chaque album, on avait assisté à une sorte d'apocalypse qui provoquait des pertes de milliers voire des millions de personnes et des villes comme Paris ou Pékin étaient rayées de la carte. Blake et Mortimer sont deux britanniques "très british", Francis Blake est anglais et capitaine dans l'aviation, Philip Mortimer, d'origine écossaise, est un scientifique. Ils sont entraînés dans des histoires où l'ordre et la sécurité du monde sont souvent en danger et à chaque fois, ils se retrouvent confrontés  avec un adversaire de taille très intelligent, prêt à tout pour devenir le maître du monde, j'ai nommé Olrik (on ne connaît pas son prénom), le méchant qui d'un album à l'autre s'en sort plus ou moins bien. On le croit mort ou disparu à jamais à la fin de chaque aventure, et bien pas du tout. J'ai découvert Blake et Mortimer très tard mais je ne le regrette pas. Mes albums préférés sont Le secret de la Grande Pyramide, La Marque jaune et le Piège diabolique. Tous les albums d'Edgar P. Jacobs, réédités régulièrement, sont a priori disponibles (sauf Le Rayon U?). D'abord parus aux éditions du Lombard puis chez Dargaud, ils sont maintenant publiés par les éditions Blake et Mortimer.

29 mars 2008

Astérix - Goscinny et Uderzo

En dehors de Tintin (hors catégorie), un de mes grands plaisirs de lecture de BD est Astérix en attendant de faire un billet sur Blake et Mortimer. Si je devais présenter cette BD à quelqu'un en ignorant tout, je dirais que Astérix, c'est surtout le génie des textes de Goscinny (décédé il y a 30 ans) complétés par les illustrations d'Uderzo. Astérix est inséparable de son ami Obélix (qui "n'est pas gros mais seulement enveloppé"). Ils vivent dans un village (dont on ne connaît pas le nom) en Armorique. Nous sommes en 50 avant JC. Toute la Gaule est envahie par les Romains. Obélix est tailleur et livreur de menhirs, il aime manger le sanglier et puis surtout, il adore donner des baffes aux Romains. Astérix est un guerrier qui n'a pas de métier précis. Les autres villageois qui apparaissent dans presque tous les albums sont: Panoramix le druide, et sa potion magique; Assurancetourix, le barde qui chante faux; Abraracourcix, le chef; et j'ajouterai Cétautomatix, le maréchal-ferrand; Bonemine, la femme du chef; Ordralfabétix, le marchand de poissons (qui ne sont pas toujours très frais) et Agecanonix, l'ancêtre du village. Ce village est le seul qui résiste à l'envahisseur, et pourtant il est cerné par 4 camps romains: Aquarium, Petibonum, Laudanum et Babaorum. Chaque album permet à Astérix et Obélix de montrer leur bravoure, leur force et leur débrouillardise dans différentes contrées, même en Egypte où ils rencontrent Cléopatre (qui a un fort joli nez). Leur mission accomplie, à chaque fin d'album, tout le village se réunit pour manger du sanglier et boire un petit coup. Seul le barde Assurancetourix n'y a pas droit (il chante trop faux). Les albums sont tous excellents et très drôles (Astérix et Cléopatre, Astérix Légionnaire, Gladiateur, aux jeux Olympiques, Le bouclier Arverne, Astérix chez les Bretons, chez les Helvètes, etc.). Depuis le décès de Goscinny, Uderzo écrit les textes et dessine les images. Je suis désolée de le dire, mais Uderzo est meilleur dessinateur qu'auteur. Les albums parus depuis le décès de Goscinny sont nettement en deçà, à part, peut-être, Le fils d'Astérix et Astérix et la Traviata.

30 octobre 2007

Martine à travers les âges

L'autre jour, j'ai été invitée chez un couple qui a une petite fille de presque 5 ans. J'ai décidé d'apporter quelques livres d'enfants (plutôt que le traditionnel bouquet de fleurs!), et j'ai choisi "comme pour moi" à la FNAC. Notamment, j'ai découvert que la série que je lisais il y a près de 40 ans, "Martine", continue à être éditée et rééditée, et j'ai choisi les éditions reproduisant les couvertures d'époque. Eh bien, la gamine connaissait déjà la série par le "centre de loisirs" où elle va! Elle a feuilleté son exemplaire avec intérêt, et quelques jours plus tard sa maman m'a transmis quelques photos numériques de couvertures de livres, premières tentatives spontanées de sa fille en photographie paraît-il. Si elle y marque son nom comme recommandé (dès 5 ans, les enfants apprennent les lettres de leur nom à l'école!), j'espère au moins qu'elle utilisera un crayon et non un stylo pour ne pas abîmer définitivement ses bouquins. En tout cas, j'avais été amusée de voir que le papa connaissait lui aussi Martine.
PS: ce n'est pas pour faire de la pub, mais après une recherche sur internet, je viens de vérifier que le 57ème album (en 53 ans!) venait de paraître! Moi, j'en avais offert que je connaissais déjà. Les albums de Martine font 17 pages avec une jolie illustration par page accompagnée d'un texte très bien écrit qui raconte ce qui arrive à Martine (jolie petite fille aux cheveux auburn) dans des situations précises : Martine au théâtre, en bateau, aux sports d'hiver, en avion, etc. Martine a un papa, une maman, un chien (Patapouf), et un chat, Minet. Et elle a quelques camarades de jeu. Les auteurs de ces histoires sont Gilbert Delahaye (Textes) et Marcel Marlier (Aquarelles). Je suis contente que cette littérature enfantine de qualité perdure d'une génération à l'autre.

4 septembre 2007

Persepolis la BD - Marjane Satrapi

J'ai fini par lire la BD qui m'a été offerte suite à mon billet du 1er juillet 2007 sur le film Persepolis de Marjane Satrapi. Ce gros volume se compose de 4 parties: 1ère et 2ème parties, Marjane à Téhéran; 3ème partie: Marjane en Autriche; et 4ème partie: Marjane de retour à Téhéran avant le départ définitif ? Ce qui m'a frappée après en avoir terminé la lecture est que le texte de la BD pourrait devenir un roman. Par rapport au film d'animation, l'histoire est plus étoffée mais l'importance des personnages n'est pas la même en proportion. Par exemple, la grand-mère m'a semblé beaucoup plus présente dans le film que dans la BD. Lisez la BD puis allez voir le film ou inversement. Cela n'a pas d'importance. Vous pourrez comparer. A mon avis, les deux se valent tant par la qualité des dessins que par le scénario.

22 juillet 2007

Le Chat - Philippe Geluck

Le Chat, grosse bête aux oreilles et queue de félin, est plutôt irrésistible. Il est le héros d'une dizaine de bandes dessinées de Philippe Geluck, dessinateur et auteur du texte, publiées aux Editions Casterman. Chaque histoire se déroule soit sur une page, soit sur une simple bande ("strip"), soit avec une seule vignette. Les dessins sont en couleur ou en noir et blanc. Les textes sont drôles, parfois grossiers mais jamais vulgaires. Ils jouent souvent sur les mots comme sur du velours. Certaines vignettes sont connues comme celle où le Chat "adopte un nouveau système de classement du travail à faire : urgent, très urgent, très très urgent, trop tard!". Une autre vignette, assez poétique, donne les origines du Chat : "Mon père est une plume et ma mère, un pot d'encre de Chine. Je suis né le jour où maman n'avait pas mis son bouchon". On rit ou sourit en lisant les pensées du Chat qui sont celles de Philippe Geluck.

26 juin 2007

Centre belge de la bande dessinée

En voyage touristique à Bruxelles, j'ai visité le Centre belge de la bande dessinée, ou Musée de la BD. Selon Wikipedia qui donne une définition très juste, "Le Centre est installé dans un bâtiment, chef-d’œuvre de l’art nouveau conçu par Victor Horta en 1906 pour abriter les grands magasins de tissus Waucquez. Après une complète restauration des lieux, le Centre belge de la bande dessinée a ouvert ses portes en 1989. Le centre abrite une exposition permanente, qui retrace l’histoire de la bande dessinée belge du début du XXe siècle à nos jours, ainsi que la plus grande bibliothèque de bandes dessinées et centre de documentation accessible au public. Il propose également de nombreuses expositions temporaires (plus de 60 depuis la fondation) et organise des rencontres entre les auteurs et le public". Il y a deux étages d'exposition. Nous avons admiré, mon ami et moi, en expositions temporaires: Greg, auteur très prolixe; ou Roba, le créateur de Boule et Bill. Sinon, Hergé tient une place de choix dans le musée. Au 1er étage, dans une salle peu éclairée, sont exposées, sous des cadres en verre et à l'abri de la lumière, des planches originales des années 50 et suivantes, ou des pages d'anciennes revues introuvables des années 30, considérées comme des trésors de la bande dessinée. "L'âge d'or de la BD" est évoqué par thèmes : détectives, agents secrets, etc. Une salle traite de la réalisation des dessins animés. Au deuxième étage, 5 thématiques sont évoqués, depuis la création du magazine "Pilote" jusqu'à "A suivre"; la bande dessinées des années 70 à nos jours est mise à l'honneur. Si les passionnés de bandes dessinées viennent à Bruxelles, c'est une étape incontournable. De plus, si vous vous y rendez jusqu'au 2 juillet 2007, il y a une exposition de dessins parus récemment dans la presse internationale sur la Paix.

19 juin 2007

Adaptation en BD - La Malédiction d'Edgar - Marc Dugain

Un ami m'a offert l'adaptation en BD de la Malédiction d'Edgar de Marc Dugain adapté par lui-même pour le texte et Chardez pour les illustrations. Il y a plus d'un an, j'avais lu le roman que j'avais énormément aimé. J'ai été plutôt décontenancée par cette adaptation. Le narrateur, amant du patron du FBI, est à peine présent. Je dois dire que je n'ai pas compris toute l'histoire en bande dessinée. Certains personnages comme Kennedy, Nixon ou Jackie Kennedy sont reconnaissables. D'autres comme Hoover lui-même sont moins connus et, sur certaines planches, on a du mal à reconnaitre qui est qui. La BD fait 46 pages alors que le roman compte plus de 300 pages. Il est évident que tout le roman ne peut être retranscrit en images. Il manque ce qui fait un roman : l'écriture et le style. Le roman se lit très vite avec un grand plaisir. J'ai lu la BD avec plus de mal et, parfois, j'ai relu certaines bulles car je n'ai pas compris du premier coup de quoi ou de qui l'auteur parlait. Quand j'ai refermé la BD, je me suis dit que j'allais relire le roman que j'ai nettement préféré.

<< < 1 2 3 4 5 6 > >>
Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (217 commentaires, du 17/01/07 au 13/05/24)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
83 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Dix blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car je dois d'abord le valider (cela peut prendre quelques heures)
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (57 blogs en activité)

LIVRES (70 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2718 billets (au 18/05/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 297 commentaires (au 18/05/24 [+ 2 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1275 personnes, dont 109 (re)venues en 2024
  • 407 blogueurs [dont 157 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1213 (au 12/05/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages