Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de Dasola

Le blog de Dasola
Archives
Derniers commentaires
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

25 janvier 2008

Petit coup de chapeau amical...

... pour saluer le retour sur la Toile de M. Claude Le Nocher, qui était hébergé jadis comme moi chez aceblog, et dont le blog y a donc connu les mêmes soucis que moi (jusqu'au "scratch" final). C'était un des premiers blogs avec lesquels j'avais noué relation (visite, lecture, commentaire réciproques). J'y avais découvert deux livres lus avec plaisir (mes billets du 25/04/2007 et du 12/07/2007). Et bien, il re-naît courageusement sur over-blog. Il s'agit toujours d'un blog spécialisé sur les polars et la littérature "de suspense".

Extraits des couriels reçus:
"Bonjour à toutes et à tous !
Mon premier blog a "explosé". Renoncer ? Ce serait mal connaître la fierté d'un pur Breton. Je vous invite donc à découvrir ma nouvelle adresse blog (et à la référencer dans vos favoris) : http://action-suspense.over-blog.com/ (...). Cette nouvelle adresse sera toujours une source d'infos sur la Littérature Policière d'aujourd'hui (et un peu d'hier), avec des "coups de coeur" et autres articles divers. N'hésitez pas à le visiter et à la faire connaître autour de vous. (...).
Amitiés,
Claude LE NOCHER"

Tous mes voeux de bonne continuation pour l'année 2008 et les années qui suivront!

23 janvier 2008

Quatre minutes - Chris Kraus

Je n'avais jamais entendu parler ni du réalisateur ni des actrices, et bien c'est un tort. Après La vie des autres [cf. mon billet du 01/02/07], voici un nouveau film allemand, Quatre minutes (Vier minuten), à voir pour les 4 dernières minutes (je vous garantis que vous n'avez jamais vu et entendu jouer du piano comme ça) - et pour toutes les autres minutes d'avant. Traude Kruger, vieille dame de 80 ans, donne des cours de piano à des détenues dans une prison pour femme. D'ailleurs, son logement n'est pas éloigné de la prison, et elle y a toujours vécu. Elle remarque une jeune femme, Jenny, qui a des dons musicaux, et entreprend de s'occuper d'elle. Cette Jenny est une meurtrière condamnée à une longue peine pour avoir tué un homme. La confrontation est souvent brutale, elles ne se font pas de cadeau. Des flashs-back montrent que Traude, jeune femme, a passionnément aimé une jeune militante communiste (pendue par les nazis dans cette même prison) pendant la seconde guerre mondiale. Tout le film est baigné par la musique classique (surtout Schumann et Beethoven) ou plus contemporaine, et c'est un régal. Je pense qu'il y a des imperfections dans le scénario et la mise en scène mais les actrices sont sensationnelles. Je recommande, même si mon billet n'est pas très long.

21 janvier 2008

Détention secrète - Gavin Hood

2ème film vu en 2008 (j'ai eu quelques contretemps), Détention secrète (Rendition) de Gavin Hood (réalisateur de Mon nom est Tsotsi) m'a bien plu. Les acteurs les plus connus (américains) ne sont pas forcément mis en avant (Reese Witherspoon par exemple ou Jack Gyllenhaal avec un personnage presque en retrait) ou n'interprètent pas les rôles les plus sympathiques (Meryl Streep, glaçante). Ca commence un peu comme Le Royaume (signalé le 08/12/2007), mais le thème du film est différent. Un attentat vient d'être commis dans un pays d'Afrique du Nord, bilan 19 morts dont 1 américain. Un Egyptien, Anwar, revenant d'Afrique du Sud après un congrès professionnel, est pressé de rentrer aux Etats-Unis où il vit avec sa femme enceinte et son petit garçon. Malheureusement pour lui, à cause de l'intervention de Corrine Whitman (Meryl Streep), il est intercepté et mis au secret pour être interroger (on le soupçonne d'avoir des accointances avec les responsables de l'attentat). C'est l'opération "extrordinary rendition" créée sous Clinton qui désigne une action présumée de la CIA. Des personnes sont enlevées et transportées clandestinement afin de subir la torture et être interrogées. C'est une sorte d'''externalisation" de l'interrogatoire. L'histoire alterne les scènes du combat de l'épouse d'Anwar (Reese Witherspoon) aux Etats-Unis cherchant à savoir ce qu'est devenu son mari, celles d'interrogatoire menées par un chef de la police Abasi Fawal interrogeant de façon brutale Anwar assisté de Douglas Freeman (Jack Gyllenhaal) comme témoin et celles où, un jeune mulsuman tombe amoureux d'une jeune fille et mène un combat. Quand l'histoire se termine, on sait que certains protagonistes sont responsables de ce qui est arrivé. On sent un gachis monumental. Une simple vengeance provoque un carnage. Des vies sont anéanties. Anwar, libéré, souffrira-t-il de séquelles? Dans Détention secrète comme dans le Royaume, les Américains n'ont vraiment pas le beau rôle. Tout n'est pas blanc ou noir. Chacun croit être dans son bon droit. Chacun fait son travail. Mais pour quels résultats? Car les vrais coupables ne sont pas inquiétés et arrivent à trouver des gens jeunes ou vieux qui se sacrifient pour une cause ou une autre.

19 janvier 2008

Je te retrouverai - John Irving

Je viens d'arriver à bout d'un gros pavé de 850 pages, écrit serré avec peu d'interligne (et cela ne va pas être simple d'en faire un billet d'une vingtaine de lignes). Je te retrouverai de John Irving (édition du Seuil, 2006), qui faisait partie de ma PAL depuis un an, est un roman qui se passe de 1969 à 2003. Le livre est composé en 5 parties. L'histoire commence dans les ports de la Mer du Nord et de la Baltique. Jack Burns, âgé de 4 ans, né à Halifax en Nouvelle-Ecosse, accompagne sa maman de port en port. Alice Burns est tatoueuse et son talent est reconnu, en particulier pour sa "Rose de Jéricho" qui a fait sa réputation. Mais le vrai but d'Alice Burns, selon les souvenirs de son fils, est sa recherche de William Burns, père de Jack, qui les aurait laissés tomber pour d'autres femmes. C'est un grand organiste qui s'est fait tatouer des partitions de musique dans chaque ville où il est passé. A part les mains, les pieds et le visage, il a des tatouages sur tout le corps. La recherche d'Alice reste infructueuse. Après leur retour au Canada, à Toronto, Jack grandit sans père. Il s'initie très tôt au théâtre et aux filles. Toute sa vie, il sera attiré par des femmes plus âgées. En revanche, avec sa meilleure amie, Emma Oestler, sa relation restera chaste, alors que les mères de Jack et d'Emma se mettront en ménage. Adulte, il s'expatrie à Hollywood avec Emma et devient acteur de cinéma. Il se spécialise dans les rôles de travestis. Emma, elle, devient écrivain et scénariste. Comme beaucoup de gens du spectacle, Jack suit une analyse. Le titre "Je te retrouverai" se rapporte au fait que Jack ne perd pas espoir de retrouver son père un jour, surtout après que sa mère soit décédée d'une tumeur au cerveau. Il refera le périple comme avec sa mère dans des villes telles qu'Oslo, Stockholm et même Amsterdam. Il apprendra que l'histoire n'est pas celle qu'il croyait, et que ses souvenirs d'enfant de 4 ans ne reflètent pas toute la vérité. Il retrouve son père et se découvre une soeur. Sa mère n'était pas tellement victime, mais a été plutôt bourreau. Rien n'est simple. En tout cas, le roman se lit bien mais il comporte (pour moi) des longueurs à la fin (une centaine de pages auraient pu être supprimées). Quand j'ai refermé le livre, je me suis interrogée sur les 850 pages décrivant 40 ans de la vie d'un homme. Je n'ai été ni émue ni touchée. En revanche, on en apprend beaucoup sur le tatouage et ses techniques. A ce point de vue, le sujet est original. Mais, de John Irving, j'avais préféré Une veuve de papier.

17 janvier 2008

Gone Baby Gone - Ben Affleck

Il s'agit du premier film de l'acteur Ben Affleck qui a pris comme acteur principal son frère Casey Affleck. Adapté, comme Mystic River, d'un roman de Dennis Lehane, Gone Baby Gone est une histoire très noire. Une petite fille est enlevée. Elle a été victime d'un rapt crapuleux à cause d'un vol d'argent sale (de la drogue). La mère de cette gamine est cocaïnomane et impliquée dans cette histoire. Un baron de la drogue veut échanger la gamine contre l'argent. La transaction se passe mal. La petite fille meurt noyée. Fin de la première partie (la meilleure). Le film aurait pu s'arrêter là. Car après, à mon avis, cela se gâte avec les flics justiciers qui croient en leur bon droit (Ed Harris et Morgan Freeman). Ils pensent avoir raison quand ils décident d'enlever une gamine à sa mère biologique (droguée) pour la confier à une famille d'adoption qu'ils trouvent plus adaptée. Par ailleurs, un pédophile est abattu de sang-froid par le détective Patrick Kenzie (Casey Affleck). Envahi par un remord de conscience, il commettra un acte que sa petite amie (détective aussi) ne lui pardonnera pas. Je pense n'avoir pas tout dévoilé de l'histoire. En revanche, la grande qualité de ce film est la façon dont le réalisateur Ben Affleck a su trouver des figurants obèses et avec des trognes indescriptibles qui incarnent à merveille l'Amérique dite profonde, gangrenée par la misère du chômage et de la "mal bouffe". On est loin du rêve hollywoodien.

15 janvier 2008

Les romans n'intéressent pas les voleurs - Alain Rémond

Livre de 200 pages que j'ai lu en 3 heures chrono, Les romans n'intéressent pas les voleurs d'Alain Rémond (aux éditions Stock) est un pur bonheur. Le métier de Jérôme Aramont consiste en la réécriture des romans complètement nuls d'un dénommé Bannister, auteur "maison" des éditions Hurtebise. Bien que cette occupation soit son gagne-pain, Jérôme est désabusé devant de telles inepties. Le dernier livre en date qu'il doit réécrire a comme titre "Galopades aux Galapagos". Heureusement qu'avec un ami journaliste, Jean-Paul, il poursuit un rêve : retrouver un écrivain, Santenac, auteur de trois romans, mais qui s'est volatilisé sans laisser de traces après la publication du troisième. Ces oeuvres, écrites dans les années 60, ont marqué à tout jamais Jérôme et Jean-Paul (et quelques autres lecteurs), qui connaissent chaque phrase des trois romans par coeur. Jérôme, qui n'a pas connu son père, et dont la mère (travaillant dans la pub) était toujours absente, a rêvé d'avoir une famille comme celle que décrivait Santenac. Enfin, le but est atteint, grâce à un ami libraire de la région de Millau: ils retrouvent la trace de Santenac, devenu ermite dans une bicoque. Il a fui les lecteurs qui le harcelaient, il vit sous un faux nom et touche le RMI. La déception est grande pour Jérôme et Jean-Paul. Mais les apparences sont trompeuses. Je ne vous dévoilerai bien évidemment pas la suite et la fin de ce roman si ce n'est que l'on comprend la signification du titre dans les dernières pages. Il y a du suspense et des rebondissements. Le livre est très bien écrit et donne un grand plaisir de lecture.

13 janvier 2008

La visite de la fanfare - Erin Kolirin

Je dois (désormais) préciser que j'ai vu ce film en 2007. Un film israëlien de plus me direz-vous ? Et bien oui, La visite de la fanfare est un petit bijou qui vaut largement le déplacement. Une fanfare de 8 musiciens, venus d'Alexandrie en Egypte, arrive en Israël pour inaugurer un centre culturel arabe dans la ville de Petah Tiqva. Suite à une mauvaise compréhension de l'hébreu à la gare routière, ils sont débarqués d'un autobus à Beit Tiqva, ville perdue au milieu de nulle part où ne s'arrête qu'un autocar par jour. La seule animation de cette ville semble être un café-bazar tenu par une femme, Dina, qui les observe en compagnie de deux habitués. En attendant le lendemain pour qu'ils reprennent un car les amenant enfin à destination, les musiciens sont accueillis par Dina et les deux habitués; ils vont même les nourrir et les loger pour une nuit. Le chef de la fanfare, Tewfiq, ainsi qu'un grand et beau ténébreux, Haled, vont loger chez Dina. Cette rencontre entre Israëliens et Egyptiens donne l'occasion de voir de très jolies scènes pleines de poésie et très souvent drôles. Celle que j'ai baptisée "la scène de drague au dancing" est hilarante. Haled l'Egyptien montre à Papi l'Israëlien comment faire pour arriver à embrasser une fille renfrognée qui ne se laisse pas faire. Dans une autre scène, Haled dit en arabe (non sous-titré) ce qu'est l'amour physique. Magnifique. La visite de la fanfare peut sembler un peu languissant par certains côtés, mais il se regarde avec plaisir.

11 janvier 2008

Un monde fou - Becky Mode

En ce début d'année, je profite d'un peu de temps pour aller au théâtre (j'habite Paris). Des pièces à l'affiche depuis septembre dernier donnent leurs dernières représentations en ce début d'année 2008. C'est le cas d'Un monde fou de Becky Mode, adaptation et mise en scène de Stephan Meldegg, qui s'est terminé le 5 janvier 2008. La pièce durait 1h45 avec un seul acteur en scène. Eric Métayer, fils d'Alex, joue Sam et 32 autres personnages dans cette pièce d'une auteure américaine, Becky Mode. Sam est un acteur au chômage qui travaille comme standardiste dans LE restaurant à la mode du moment. Les autres employés sont soit absents, soit aussi débordés que lui. Il prend les réservations d'hommes et de femmes de conditions sociales et d'âges différents. Eric Métayer, grâce à son grand talent pour changer l'intonation de sa voix, interprète presque simultanément Sam et le cheik arabe, Sam et la grande bourgeoise, Sam et son père, etc. Il joue aussi les autres employés du restaurant et même le chef. Il fait très bien les bruitages dont ceux du standard téléphonique. En ce qui me concerne, je n'avais pas entendu parler de cette pièce jusqu'à ce que je parcoure Pariscope. J'ai décidé sur une impulsion de m'y rendre car j'avais beaucoup apprécié Eric Métayer dans deux pièces : Stationnement alterné (pièce de pur boulevard) et, précédemment, Des cailloux plein les poches de Mary Jones, à l'affiche du théâtre La Bruyère tout comme Un monde fou. Eric Métayer avec son partenaire Christian Pereira interprétaient, à eux deux, plusieurs personnages. C'était époustouflant. En revanche, Un monde fou m'a un peu déçue. Je m'attendais à rire beaucoup plus. Eric Métayer n'est pas en cause mais je pense que c'est la pièce qui arrive à être un peu répétitive même s'il y a une progression dramatique. En tout cas, je rends hommage à Stephan Meldegg, directeur du théâtre La Bruyère jusqu'à la fin de l'année dernière, qui a toujours fait une programmation de grande qualité. Il vient de renoncer à son métier de directeur de théâtre pour ne plus se consacrer qu'à la mise en scène.

9 janvier 2008

Premier anniversaire

Cela fait déjà un an, le 9 janvier 2007, que j'ai créé ce blog. A l'époque, j'étais souffrante, et même en arrêt maladie chez moi, ce qui m'arrive très rarement (heureusement que mon état s'est amélioré assez vite). Je n'avais pas d'idée précise sur les sujets que je voulais aborder. Au début, j'ai surtout voulu parler de mes coups de coeur des mois précédents sur le cinéma, la littérature, le théâtre, etc. Le rythme d'un billet par jour n'était pas une évidence pour moi. Avec l'enthousiasme de la débutante, j'en ai même rédigé deux, parfois trois, dans une même journée. C'est mon ami qui m'a suggéré de publier un billet par jour, et de m'y tenir. Et voilà. J'y suis arrivée. Pour 2008, comme je l'avais annoncé dans mon 300ème billet, j'ai décidé de ralentir la cadence (le manque de temps, faire des commentaires chez les autres blogueurs, la panne d'inspiration, etc.). C'est pourquoi je publie, pour le moment, un billet tous les jours impairs ce qui fera deux billets d'affilée quand les mois seront de 31 jours (ou de 29).

7 janvier 2008

Esquisse de palmarès pour les films vus en 2007

J'ai vu 118 films pendant l'année écoulée (je compte uniquement ceux vus au cinéma). A part une dizaine (dont Mr Brooks; Trois amis; Les châtiments), je pense que tous valaient la peine d'être vus. Je ne suis pas très à l'aise pour faire des classements. Néanmoins, suite à une sympathique demande d'Hartigan, j'ai choisi 20 films dans les exclusivités (dont j'ai fait un billet l'année dernière). Ils sont loin d'avoir tous eu un succès phénoménal. Certains ne sont sortis qu'à Paris et, parfois, seulement dans une salle ou deux. Ce sont, pour la plupart, des films intimistes qui m'ont touchée. Je me rends compte qu'il n'y a aucune grosse production américaine. Mon choix est totalement subjectif et les 20 films énumérés ci-dessous sont, non pas dans l'ordre de préférence, mais dans celui où je les ai vus car je suis incapable de vraiment nommer MON film de 2007.

L'Italien d'Andrey Kravchuk (billet du 17/02/07),
Chronique d'un scandale de Richard Eyre (billet du 03/03/07) ,
L'immeuble Yacoubian de Marwan Hamed (billet du 12/03/07),
En la cama de Mathias Bize (billet du 05/04/07),
Scandaleusement célèbre (Infamous) de Douglas McGrath (billet du 10/04/07),
Le candidat de Niels Arestrup (billet du 18/04/07),
El custodio de Rodrigo Moreno (billet du 02/05/07),
Irina Palm de Sam Garbaski (billet du 13/05/07),
Le scaphandre et le papillon de Julian Schnabel (billet du 06/06/07),
Dialogue avec mon jardinier de Jean Becker (billet du 17/06/07),
Persépolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (billet du 01/07/07),
The bubble d'Eytan Fox (billet du 13/07/07),
Délice Paloma de Nadir Moknèche (billet du 17/07/07),
La nuit des tournesols de Jorge Sanchez-Cabezudo (billet du 21/08/07),
Le fils de l'épicier d'Eric Guirado (billet du 12/09/07),
Ceux qui restent d'Anne Le Ny (billet du 12/09/07),
This is England de Shane Meadows (billet du 18/10/07),
De l'autre côté de Fatih Akin (billet du 20/11/07),
Ce que mes yeux ont vu de Laurent de Bartillat (billet du 10/12/07),
La Graine et le mulet d'Abdellatif Kechiche (billet du 19/12/07).

J'en ai laissé de côté un grand nombre (Le rêve de Cassandre; Angel; Never Forever; 4 mois, 3 semaines et 2 jours; Le dernier voyage du juge Feng; L'avocat de la terreur; La nuit nous appartient; Les promesses de l'ombre; Un baiser s'il vous plaît; La vie des autres; Cow-boy; La visite de la fanfare; etc.) qui m'ont aussi énormément plu. Je répète que c'est difficile de faire un palmarès surtout avec des films de genres aussi différents. En tout cas, c'est pour moi un plaisir sans cesse renouvelé d'aller au cinéma !

24 décembre 2007

C'est mon dernier billet...

... de l'année 2007. Depuis le 9 janvier 2007, j'ai rédigé 328 billets sur des sujets divers et variés (enfin j'espère). Je compte bien revenir en 2008 avec d'autres idées de billets. Pendant mes vacances, j'espère avancer dans mes lectures et dans les films à voir. Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année 2007 et une bonne et heureuse année 2008. Je remercie tous mes blogueurs fidèles (et les autres). A très bientôt.
PS : N'hésitez pas à continuer de mettre de gentils commentaires, je ne manquerai pas de continuer à en poster moi-même auprès de mes blogueurs amis.

23 décembre 2007

No Country for Old Men - Joel et Ethan Coen

Je viens de voir, avec mon ami, ce film des frères Joel et Ethan Coen dont la sortie en France est prévue le 23 janvier 2008, dans le cadre des projections pour le "Label des spectateurs UGC". No Country for Old Men devrait rester, a priori, le titre original (1)(2)? Dans la séance où j'étais, on est invité à juger un film dont le titre est tenu secret jusqu'au début de la projection. Juste avant, on nous donne un questionnaire et un petit crayon à papier. Sur le questionnaire, 5 questions sont posées sous forme de QCM, puis une page entière est réservée pour dire librement ce que l'on pense du film. Une dernière page plus promotionnelle demande un avis sur le "Label Spectateur UGC" et si on veut recevoir une documentation pour s'abonner à "UGC Illimité".
Juste avant que le film commence, un charmant présentateur nous précise bien le déroulement de la soirée : on regarde le film et après on donne son opinion. Selon les avis émis, le distributeur décerne ou non le label, et si c'est le cas, une campagne de pub promotionnelle du long-métrage se fait dans toutes les salles UGC de France voire à l'étranger. Cependant, j'ai été étonnée que la salle ne soit pas complète, peut-être parce que c'était un mardi soir. Enfin, pour détendre la salle, le présentateur nous a donné des indices sur le film : qu'il n'était pas sous-titré (c'était une blague), qu'il avait été en compétition au Festival de Cannes en 2007 et tourné par deux réalisateurs. J'ai été contente d'avoir deviné avant de voir son titre s'afficher sur l'écran. Dernière remarque, on n'a pas subi de pub et de bande-annonce en préambule.
Moi qui aime tout ce que font les frères Coen (et j'ai vu tous leurs films sauf O'Brother), j'ai été ravie de voir leur dernière oeuvre avant tout le monde chez nous. C'est grisant. Le film vient de sortir aux Etats-Unis où il marche très bien grâce à des critiques élogieuses. Il a été élu parmi les meilleurs films de cette année.
Je ne dévoilerai pas toute l'histoire. Un chasseur, au milieu du désert texan, découvre des cadavres à côté de camionnettes. Ils semblent s'être entre-tués au cours d'une fusillade. Dans l'une des camionnettes, un homme vit encore et il demande à boire. A l'arrière, se trouve une cargaison de drogue. Nous sommes à proximité de la frontière mexicaine. Plus loin, sous un arbre isolé, un homme agonisant est étendu à côté d'une mallette qui contient des liasses de billets bien rangés. Le chasseur, Llewelyn Moss (Josh Brolin), s'empare de ladite mallette et s'enfuit. Là, ses ennuis commencent. Un tueur nommé Anton Chigurh, surgi de nulle part, le poursuit, joué par un Javier Bardem méconnaissable : visage blafard et coupe de cheveux mi-longue. Et jusqu'à la fin du film, c'est la mort aux trousses car Anton n'a de cesse de récupérer la mallette qui contient 2 millions de dollars. Vous verrez comment ce tueur élimine les gens avec un détachement impressionnant à l'aide d'un appareil qui fait de gros dégâts. Son inhumanité est glaçante mais parfois il laisse une chance aux futures victimes en leur faisant jouer leur vie à pile ou face. Les morts sont innombrables mais les tueries se passent souvent hors-champ. Pendant ce temps, un shérif (Tommy Lee Jones) et son adjoint mènent l'enquête mais pas de manière très poussée. Je ne dévoilerai pas la fin, un peu abrupte, qui n'en est pas une. Le film qui dure 2 heures pourrait encore continuer. A la différence de Fargo ou Miller's Crossing, il n'y a pas beaucoup d'humour dans le propos mais beaucoup de sang et de violence (une fois de plus). C'est un bon film mais très très noir (enfin, à vous de juger). Un couple, à côté de mon ami, est parti avant la fin. A ce jour, je ne sais pas si le film a reçu le label des spectateurs UGC (3).

(1) Suite au commentaire d'eeguab ci-dessous, je précise que le roman de Cormac McCarthy publié aux Editions de l'Olivier a pour titre français : Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme.
(2) L'affiche du film comporte en gros caractères le titre anglais, et en-dessous et en plus petit le titre français.
(3) 23 janvier 2008 (sortie): le film a eu le "Label des spectateurs UGC". J'aimerais bien connaître le détail de son score...

22 décembre 2007

Maigrir, dit-elle

L'approche des Fêtes et des agapes qui vont avec m'amène à sortir des sujets habituels de ce blog. Je constate, sur les blogs littéraires, une floraison de billets sur des livres de cuisine, voire des recettes plus appétissantes les unes que les autres (Miam, le pain d'épices de Dijon chez Béatrix). Et pourtant, il faudrait que je sois raisonnable! Malgré le programme que je suis depuis le mois d'avril chez Weight Watchers (marque déposée), je n'arrive plus à diminuer mon poids, qui joue au yoyo chaque semaine depuis quelques mois (à + ou - un kilogramme près). En tout cas, en parler avec mon ami m'a rappelé un film, Nous maigrirons ensemble de Michel Vocoret (1979), avec Peter Ustinov, que j'ai vu il y a bien longtemps. Je me souviens d'une scène hilarante où, avant de se peser, il enlevait sa montre. Je n'en suis quand même pas à ce point!
En attendant, je vous souhaite à tous de bonnes fêtes... en restant raisonnables côté table!

21 décembre 2007

American Gangster - Ridley Scott

Je viens enfin de voir, quelques semaines après sa sortie, American Gangster. Le film dure 2h30 chrono et on n'a pas le temps de s'ennuyer, mais, à mes yeux, le message du film n'est pas clair et même un peu douteux. Pendant les 20 premières minutes du film, j'ai eu un peu peur : je n'ai rien compris. Il y a de courtes séquences dans lesquelles on voit tour à tour Russell Crowe et Denzel Washington. Dans l'une, ce dernier commet un acte plutôt monstrueux, il arrose d'essence un homme baillonné et y met le feu. Je me suis dit: "qu'est-ce que c'est que cette histoire?". Puis, au fur et à mesure que l'histoire se déroule, les personnages se mettent en place. Nous avons d'un côté le "gentil" flic, Richie Roberts (Russell Crowe) qui, aidé d'une petite équipe, est chargé de démanteler un réseau d'héroïne pure; de l'autre côté, nous avons le "méchant" dealer, Frank Lucas (Denzel Washington). Un troisième larron se mêle à l'histoire, un flic (Josh Brolin) à la tête d'un réseau de policiers corrompus qui cherche à coincer Frank Lucas pour récupérer le magot de la drogue. Mais c'est surtout Frank Lucas qui est le héros du film. Il a des principes et une certaine éthique d'entrepreneur quant à la façon d'exercer son "métier" de trafiquant de drogue. Grâce aux sommes colossales qu'il récolte, il donne une vie douillette à sa maman et à ses frères. Il a une vie rangée, il va à la messe. Il fait l'aumône aux pauvres de son quartier. De temps en temps, Ridley Scott nous montre, dans des scènes "flash", les drogués (la plupart sont de la communautés afro-américaine) en train de se piquer, peut-être pour nous rappeler que Frank Lucas n'est pas celui que tout le monde croit. Il a un aplomb extraordinaire : il est capable de tuer un rival, en pleine rue, devant des centaines de témoins, sans que personne ne bronche. On est presque admiratif. Tout ça pour dire que le film est bien fait (certes), mais je m'interroge sur l'opportunité de tourner ce genre de scénario violent (tiré d'une histoire vraie); et le dealer est presque sympathique. Cela me gêne.

20 décembre 2007

Le désossé est décédé - Au revoir Philippe Clay

La presse semble en avoir assez peu parlé, et en tout cas je n'avais pas entendu la nouvelle à la radio. Philippe Clay, qui a joué Valentin le désossé dans French Cancan de Jean Renoir (1954) avec notamment Jean Gabin et Françoise Arnoul, est décédé le jeudi 13 décembre 2007 à 80 ans. Coïncidence, je l'avais cité récemment dans mon billet du 30/11/07 sur L'Adorable voisine où il avait un petit rôle de danseur et chanteur de cabaret. Mais je me souviens surtout de lui à cause d'une chanson, "Mes Universités", qui avait fait du bruit à l'époque. C'était assez virulent contre Mai 68. Et je l'avais vu sur scène, il y a 4 ans, au théâtre La Bruyère à Paris, dans Les Visites à Mr Green qui lui avait valu une nomination amplement méritée aux Molières.
Je n'ai pas l'impression que beaucoup de blogueurs aient réagi, je citerais cependant Coinducinéphage qui est toujours exact à rendre hommage aux acteurs lors de leurs disparitions.

19 décembre 2007

La graine et le mulet - Abdellatif Kechiche

Tout d'abord, je ne savais pas ce que voulait dire le titre (je suis très ignorante), maintenant je le sais. La graine c'est le couscous (dans le film, les personnages disent "la graine"), et le mulet c'est le poisson frais qui sert à faire le couscous de poisson. La Graine et le mulet est filmé caméra à l'épaule et pendant 2h30, cela peut paraître long et fatigant pour certains. Je me suis bien habituée à cette image qui bouge tout le temps. Comme le caméraman est au plus près des acteurs, on oublie parfois que nous sommes dans de la fiction tellement les acteurs jouent avec naturel, on est dans leur intimité. On peut être gêné par ce procédé. Ceci dit, La Graine et le Mulet est un film superbe. Et je le dis d'autant plus volontiers que je n'avais pas apprécié l'Esquive (je ne l'avais même pas vu jusqu'au bout en DVD). Un homme, Slimane Beiji, qui a passé la soixantaine, est licencié de son travail sur un chantier naval à Sète. Divorcé de sa femme et père de deux grands enfants (eux-même mariés), il vit seul dans une chambre meublée près du port dans un genre de bar-hôtel tenu par une femme (avec qui il a une relation) et sa fille, Rym. Cet homme semble désabusé et au bout du rouleau. Mais grâce à Rym, il reprend courage. Tous les deux ont l'idée d'un projet un peu fou: ouvrir un restaurant sur un bateau réformé et amarré à quai dans le port de Sète. La spécialité du lieu sera le couscous de poisson. Pour ce faire, ils mettent à contribution l'ex-épouse de Slimane, cuisinière hors pair pour ce plat goûteux. Bien évidemment, tout n'est pas simple pour mener à bien ce projet, il faut convaincre les banques, les autorités portuaires et administratives. Après avoir rencontré des difficultés, ils arrivent à concrétiser le projet puisque le grand soir arrive. Une invitation est envoyée à une centaine de personnes dont les officiels qui ont aidé au financement de cette entreprise. Plusieurs histoires en parallèle ponctuent le film, dont celle du fils de Slimane trompant sa femme (les conséquences sont inattendues et tragiques), et de la mère de Rym qui prend mal d'être mise à l'écart de la réalisation du couscous et du projet en général. Dans la dernière partie du film, on assiste à une danse du ventre exécutée avec ferveur par Rym qui entre presque en transe. Au bout du compte, j'ai pris grand plaisir à la vision de ce film. A vous de juger.

18 décembre 2007

Existe-t-il une personne qui n'aime pas Stanley Kubrick ?

Comme je ne me décidais pas à rédiger une chronique pour un de ses films en particulier, j'ai hésité à parler de ce réalisateur, parce que je ne fais pas des "critiques" de films érudites. Je dis simplement dans mes billets ce qui me plaît ou ne me plaît pas. Je n'ai même pas encore vu toute l'oeuvre de Stanley Kubrick (1928-1999): il me reste Spartacus à découvrir, ainsi que ses deux premiers longs métrages, Fear and Desire (1953) et le Baiser du Tueur (1954). J'ai vu tous les autres mais il faudrait que j'en revois certains car je les ai visionnés il y a plus ou moins longtemps. C'est pourquoi je fais ce billet en posant la question du titre. En ce qui me concerne, ce cinéaste ne m'a jamais laissée indifférente. Il était producteur de ses films et il a aussi été monteur. Je l'ai découvert à l'âge adulte (je pense qu'on l'apprécie mieux), et je ne me rappelle pas avoir entendu dire de l'un ou l'autre de ses films qu'il n'était pas intéressant ou même qu'il était nul. C'est vrai qu'il a relativement peu tourné durant sa carrière, 13 films en 45 ans de carrière. Ce qui me plaît c'est son sens du cadrage, on voit qu'il a été photographe avant d'être réalisateur. Je retiens de ses mises en scènes les travellings arrière, dans Barry Lyndon (1975) ou les Sentiers de la Gloire (1957) par exemple, qui donnent de la profondeur de champ. Est-ce qu'on peut parler d'unité de son oeuvre? A chaque film, il passait à autre chose. Il a abordé tous les genres: le policier, le film en costume, le film d'anticipation, le film de guerre, le film d'angoisse, etc. En tout cas, chaque sortie de film de Kubrick était l'événement de l'année voire de la décennie. Le cinéma de Kubrick est beau, intelligent et jamais ennuyeux. Il a permis à des acteurs comme Peter Sellers, Malcolm Mc Dowell ou Ryan O'Neal de montrer leur talent. En ce qui me concerne, j'ai une petite préférence pour 2001 L'Odyssée de l'espace (1968) (même si je n'ai pas compris la fin), Barry Lyndon (d'une beauté à couper le souffle), Full Metal Jacket (1987) (pour la 1ère partie absolument magistrale), Shining (1980) (pour Jack Nicholson). Kubrick n'a jamais reçu l'Oscar du meilleur réalisateur.

17 décembre 2007

Cow-Boy - Bruno Mariage

Cow-Boy est le premier film que je vois de Bruno Mariage (réalisateur des Convoyeurs attendent). On est tout de suite frappé par l'accent prononcé quand les acteurs disent leur texte. Nous sommes bien en Belgique. Benoît Poelvoorde est le personnage principal. Il interprète le rôle de Daniel Piron qui exerce le métier de journaliste. Quand le film commence, on voit qu'il n'est pas satisfait par son métier. Il a l'idée de retrouver les protagonistes d'une prise d'otages dans un bus scolaire, 25 ans auparavant. Voulant faire une reconstitution à l'identique, après avoir réuni une partie des otages, écoliers à l'époque, il met la main sur le bus et son chauffeur. Ce dernier ne s'est jamais remis de ce traumatisme. Le preneur d'otage, Tony Sacchi (Gilbert Melki), est devenu un gigolo de troisième zone pour entretenir sa famille. Pour se prêter à ce simulacre, il demande même à se faire payer. Afin de mener à bien son tournage, la production adjoint à Daniel Piron un caméraman et un preneur de son pas vraiment performants. Daniel Piron les traite de "gugusses". C'est tout dire. Pendant le tournage, rien n'ira comme prévu. Le fiasco est total. Côté vie privée, le journaliste a du mouron à se faire: sa femme (Julie Depardieu) voudrait bien un enfant mais lui ne sent pas prêt. Le film n'est pas drôle mais au contraire il dégage une impresssion de tristesse et de désenchantement. Et autant Gilbert Melki ne m'a pas convaincue (il détonne au milieu des autres), autant Benoît Poelvoorde, avec son air de chien battu, est excessivement touchant. Rien que pour lui, je vous conseille ce film.

16 décembre 2007

Suite à It's a free world... - Questions / Réponses à Ken Loach

Suite à mon billet du 15/12/07, j'ai trouvé intéressant de faire un résumé sur la séance questions / réponses avec le réalisateur qui a suivi la projection du film It's a free world... (très applaudi). Ken Loach a répondu avec une grande simplicité, pendant presque une demi-heure, aux quelques questions posées (6 ou 7). Ne parlant pas le français, ses réponses étaient traduites. En préambule, je dirais que ceux qui ont posé les questions n'étaient pas forcément les plus enthousiastes après avoir vu le film : peut-être le traitement du sujet a-t-il gêné? La preuve en est qu'une jeune femme, trouvant que la vision de Ken Loach était pessimiste sur le monde du travail, a demandé pourquoi choisir une femme pour incarner le personnage principal. Ken Loach a répondu que c'était l'originalité du film, il a montré que les femmes étaient aussi capables que les hommes de faire ce travail et d'avoir cette attitude de personne sans état d'âme. Il a évoqué Margaret Thatcher pour la dureté dans son comportement. Suite à une autre question, à savoir pourquoi raconter l'histoire du point de vue des exploiteurs, et non des exploités, Ken Loach a redit que c'était justement une autre façon originale de traiter ce sujet. D'ailleurs, pour trouver des sujets de films, il travaille en étroite collaboration avec son scénariste Paul Laverty (qui vit à Madrid). Ils ont l'habitude de se parler longuement au téléphone. Et Ken Loach lit régulièrement les journaux. En ce qui concerne It's a free world..., il a étudié de nombreux témoignages. On a senti que Ken Loach est désabusé sur le parti actuellement au pouvoir en Grande-Bretagne. Il dit qu'il faut changer le gouvernement. Dans une dernière question, on lui a demandé s'il allait au cinéma, et quel genre de film il aimait voir. Il n'a pas répondu en détail, mais le dernier film français qu'il avait vu était La Graine et le Mulet. Je dirais que ce genre de séance questions / réponses entre un cinéaste et des spectateurs est intéressante et enrichissante. Il devrait y en avoir plus souvent. Merci M. Loach. Comme je l'ai déjà dit : allez voir le film, on ne l'oublie pas.

15 décembre 2007

It's a free world... - Ken Loach

J'ai vu It's a free world... [les points de suspension sont significatifs dans le titre] lors d'une avant-première à Paris au cours de laquelle Ken Loach a gentiment accepté de répondre aux questions des spectateurs à l'issue de la projection (je reviendrai sur cette séance de questions-réponses dans un prochain billet). La sortie d'It's a free world... est prévue en France le 02/01/08. Il s'agit d'un film dans la lignée de Sweet sixteen ou Carla's Song. Après le Vent se lève, Ken Loach revient à un sujet contemporain en Grande-Bretagne et il met le doigt là où ça fait mal. L'héroïne de son film, Angie, mère divorcée d'un gamin d'une dizaine d'années, est jouée par une inconnue, Kriston Wareing. Angie, après avoir été renvoyée de son travail (car, harcelée sexuellement, elle s'était rebellée), a décidé de se mettre à son compte en créant une agence d'intérim. Grâce à l'aide d'une co-locataire qui l'aide comme comptable, elle fait du recrutement pour des entreprises ou des usines. D'exploitée, elle devient exploiteuse. Elle engage des clandestins arrivés sur le sol anglais avec un visa touristique ou étudiant. La plupart viennent d'Europe de l'Est, Pologne et Ukraine ainsi que d'Iran ou d'Irak. Avocats, médecins ou enseignants, ils travaillent comme simples manoeuvres. Ils sont logés dans des habitations insalubres. Pour certains, elle sous-loue, cher, une grande maison achetée à crédit. Elle arrive par ce biais à récupérer beaucoup d'argent liquide. Mais si ces loyers sont bien payés, en revanche, les patrons des entreprises qui emploient les intérimaires ne versent pas le montant des salaires promis. Comme elle sert d'intermédiaire, les salariés se retournent contre elle. Elle reçoit des menaces, des coups. On la croit à terre mais c'est pour mieux se relever. Elle se met à dos ses parents (qui élèvent le petit-fils), son associée, mais rien n'y fait. Elle continue à exploiter les sans-papiers (pour certains, elle arrive même à leur faire avoir des passeports). Quand le film se termine, elle est partie en Ukraine pour recruter d'autres "intérimaires". Je ne sais pas s'il faut aimer ou détester Angie, elle est terrible mais avec une énergie incroyable. Elle n'a aucun état d'âme. Elle veut seulement gagner suffisamment d'argent pour vivre dans "un monde libre". Quand on lui demande pourquoi elle agit comme ça, elle répond qu'elle n'est pas toute seule à le faire. Ce film pose beaucoup de questions sur le devenir du monde du travail en Occident et en particulier la précarité, les salaires de misère, les conditions de travail et pas seulement en Angleterre. Cela n'est pas rassurant. A la réflexion, je recommande fortement ce film magnifiquement porté par l'actrice principale.

Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (217 commentaires, du 17/01/07 au 13/05/24)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
83 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Dix blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car je dois d'abord le valider (cela peut prendre quelques heures)
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (57 blogs en activité)

LIVRES (70 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2718 billets (au 18/05/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 303 commentaires (au 19/05/24 [+ 2 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1275 personnes, dont 109 (re)venues en 2024
  • 407 blogueurs [dont 157 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1213 (au 12/05/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages